Face à un adversaire limité dans tous les secteurs de jeu, Konolfingen en l’occurrence, le FC Moutier n’a pas eu à forcer son talent pour assurer son décollage. Plié à la mi-temps déjà, ce duel mort-né s’est soldé par un sec et sonnant 7-0 en faveur de l’équipe d’Alain Villard. La chasse à la 2e place est lancée.
Quand la machine prévôtoise est en marche, rien ne semble pouvoir la mettre hors d’état de nuire. Samedi dernier à Konolfingen, Garry Germann et Cie ont profité des largesses de l’équipe emmentaloises pour saler l’addition. Cette déculottée est d’autant plus surprenante que Konolfingen est habituellement un adversaire difficile à manœuvrer sur ses terres. Privés de nombreux titulaires, les Alémaniques n’ont jamais été capables de soutenir la comparaison dans ce match à sens unique. Nous ne tirerons donc pas d’enseignements hâtifs de cette rencontre, mais le fait d’inscrire sept buts d’un seul coup donne quand même un aperçu de l’état de forme étincelant du FC Moutier en cette période printanière. L’équipe de Daniel Villard pointe actuellement au 3e rang avec deux points de retard sur Allschwil qui compte un match de plus. En cas de succès le mercredi 15 mai à Tramelan contre le FCTT, dans un match en retard, Moutier pourrait dépasser l’équipe bâloise au classement. Mais avant d’assister à un tel scénario, il s’agira d’abord de mettre trois points au chaud dimanche au Stade de Chalière face à la lanterne rouge Subingen.
La force de l’équilibre
Depuis que l’entraîneur Alain Villard a débarqué à Moutier, on constate un changement de mentalité évident au sein de la 1re équipe. Elle semble déjà bien lointaine l’époque où les joueurs perdaient de l’énergie inutilement en s’en prenant systématiquement à l’arbitre pour masquer leur impuissance. Aujourd’hui, il y a un (vrai) pilote dans l’avion et la discipline représente la marque de fabrique du FCM. Solide défensivement, l’équipe prévôtoise maîtrise également parfaitement son sujet à mi-terrain et en attaque. Ce collectif bien huilé assure un bon équilibre ainsi qu’une certaine stabilité. L’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante qui connaît bien la maison laisse entrevoir des perspectives intéressantes. En effet, tous les ingrédients semblent réunis pour pouvoir travailler sereinement dans la durée sans toutefois brûler les étapes. La politique des petits pas est souvent celle qui apporte le plus de satisfactions. Moutier vise une évolution, pas forcément une révolution. Avant de voir trop haut, il faut d’abord de bonnes fondations. Et ça, les nouveaux dirigeants du FCM l’ont parfaitement compris.
Olivier Odiet