«C’est la météo qui dicte les opérations»
Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente ou que le soleil rayonne, ce joyeux duo se décarcasse pour bichonner à longueur d’année les nombreux emplacements qui les occupent, dont cinq terrains de sport. Les efforts incessants qu’ils fournissent pour fleurir et embellir la ville de Moutier ne passent pas inaperçus, les marques de reconnaissance émanant de la population étant fort nombreuses. Il existe même un groupe de signataires qui salue leur savoir-faire dans le courrier des lecteurs des journaux. Par les temps qui courent, c’est une initiative qui mérite d’être soulignée.
Affiliés au Service des Infrastructures, parcs et promenades dirigé par Marco Fernandez, les jardiniers de la commune de Moutier ne sont jamais confrontés à la routine tant les tâches qu’ils doivent accomplir varient. « C’est la météo qui dicte les opérations. On la consulte un peu comme les paysans avec les vaches et les subventions en moins », glisse malicieusement le responsable Fabrice Aubry, qui fêtera ses trente-cinq ans de service le 1er mai prochain.
Au rythme des saisons
De manière à ne pas partir dans tous les sens, retracer leur labeur de manière précise passe obligatoirement par les étapes qui rythment leur emploi du temps, à savoir les saisons. Au printemps, ils préparent les pelouses, créent les décorations florales dans les bacs et les plates-bandes, taillent les rosiers, procèdent à l’épandage des engrais, à l’arrachage des bulbes ainsi qu’à l’engazonnement des places de jeu et de la piscine. En été, la masse de travail n’est pas moins conséquente : arrosage, plantations estivales, taille des haies, tonte et désherbage : n’en jetez plus, la coupe est pleine. Puis c’est l’automne qui entre en scène avec son lot de feuilles mortes. Fabrice et Julien plantent entre 3000 et 5000 bulbes. « Comme nous n’avons plus d’endroit pour cultiver, on ne garde rien, on achète tout ce qu’on plante », explique Fabrice Aubry. L’automne, c’est aussi le moment d’arracher les plantes estivales et de planter arbres et arbustes. En hiver, nos jardiniers s’attellent à la taille des arbres ainsi qu’à certains travaux de déneigement. D’autres tâches se greffent encore sur leur travail de jardinier comme la surveillance du parcours Vita ou la mise en place de la salle pour les séances du Conseil de ville.
Une pluie de compliments
Même si la mécanisation mise à la disposition de Fabrice et Julien est pleinement adéquate, sécateurs électroniques compris, il n’en reste pas moins que le métier de jardinier communal exige une excellente santé physique. Assurer un boulot d’une telle ampleur à deux personnes seulement (170 % de postes), relève de la performance pure. Mais c’est bien connu, quand on aime, on ne compte pas. « Le fait de pouvoir maintenir une ville bien fleurie au fil des années est quelque chose de très motivant et ça fait du bien au moral », souligne Fabrice Aubry. La population de Moutier n’est pas avare de compliments avec ses jardiniers qui jouissent d’une excellente réputation loin à la ronde. Déjà encensé en temps normal, leur esprit créatif s’amplifie encore lorsque des adaptations de couleurs s’opèrent pour coller à certains événements organisés en ville de Moutier. Tout est pensé en soignant le moindre détail, ce qui fait toute la différence. Bravo, les gars ! Olivier Odiet
