Les dernières pierres ont été ramassées et l’ultime coup de râteau a été donné tout début février autour des deux murs en pierres sèches du pâturage du Droit, à Cormoret. Partiellement effondrés ou en voie de l’être, quarante-six mètres linéaires de mur ont pu être restaurés grâce à l’engagement de la bourgeoisie de Cormoret, propriétaire du pâturage, et au soutien de la commune, du Parc Chasseral et de plusieurs fondations. Emblématique du patrimoine régional, les murs en pierres sèches courent sur plusieurs centaines de kilomètres sur le territoire du Parc.
Préserver un savoir-faire ancestral
Edifices agricoles, viticoles, routiers, réalisés sans mortier et avec quelques outils rudimentaires, ils assurent aujourd’hui encore une multitude de rôles. A leur valeur tant paysagère que patrimoniale s’ajoute notamment une valeur environnementale. L’absence de liant dans leur construction permet l’écoulement de l’eau, offre de la souplesse face aux mouvements du sol et propose des cachettes à une grande biodiversité, tant à la flore qu’à la petite faune.
A l’instar du chantier de Cormoret, le Parc conseille et soutient chaque année plusieurs projets de réalisation de murs en pierres sèches sur son territoire afin de préserver et former les professionnels à ce savoir-faire. Un savoir-faire ancestral qui est inscrit depuis 2018 par l’Unesco sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
(cp-oo)
Une œuvre collective
Démarré le 9 octobre 2023, le chantier a pris fin ces derniers jours avec le retour du beau temps. Il a été réalisé par la muretière Moussia de Watteville, une équipe de quatre professionnels et une dizaine de bénévoles impliqués dans le démontage des anciens murs. Cette restauration a pu être réalisée, en plus des acteurs et fondations déjà cités, grâce au Fonds suisse pour le paysage, à Patrimoine bernois et à Energie service Biel/Bienne par le biais de son écofonds.
(cp)