Eliminé en quart de finale des playoffs en trois rencontres seulement face aux Requins tramelots, le HC Moutier a terminé sa saison sans gloire. A l’heure du bilan, le capitaine Simon Houriet constate que les Prévôtois ont payé leur manque de réalisme au prix fort. Les absences répétées de joueurs-clés n’ont rien arrangé. Rideau!
«On ne va pas assez gratter là où ça fait mal!» Lâchée par Simon Houriet, cette phrase n’est pas anodine. Elle résume parfaitement la saison en demi-teinte réalisée par le HC Moutier. Le tournant de la saison? C’est incontestablement le match perdu 6-3 par les Prévôtois le 4 janvier à domicile face au Locle. Ce revers fut lourd de conséquences car les joueurs de Peter Oppitz ont été écartés du masterround supérieur et le ressort s’est cassé.
Selon le capitaine Simon Houriet, Moutier a surtout péché à la finition: «A force de gaspiller des occasions en or, l’équipe se crispe et nos adversaires profitent de cet état léthargique pour passer l’épaule. Le fait d’être régulièrement amoindri par l’absence de certaines pièces maîtresses a également pesé lourd dans la balance», explique-t-il. Les fidèles supporters du HC Moutier ont bu le calice jusqu’à la lie cette saison, leur équipe favorite ayant été balayée par Tramelan en trois matches lors des quarts de finale des playoffs: «On s’est bien battu lors du dernier match, mais c’est une nouvelle fois notre manque de réalisme devant le but qui a été fatal. Cela dit, nous n’avions pas à rougir de notre prestation sur ce coup-là», poursuit-il.
De l’espoir à la désillusion
Au moment de dresser le bilan de la saison, Simon Houriet trouve quand même certaines sources de satisfaction comme le développement intéressant de certains jeunes, mais également quelques victoires acquises avec panache, à la force du poignet. En fait, c’est la régularité qui a manqué au HC Moutier pour s’assurer une saison plus sereine. Lorsque l’équipe semblait trouver son rythme de croisière, elle devait rapidement déchanter probablement aussi par manque de confiance.
Penser à la relève
Parfaitement conscient que ce fiasco est à mettre sur le compte du collectif et non pas sur le dos de certaines individualités, Simon Houriet ne déverse son fiel sur personne. Et surtout pas sur l’entraîneur Peter Oppitz: «Il fait l’unanimité dans le vestiaire. Tout le monde a envie de travailler avec lui. On peut difficilement trouver mieux dans cette région», signale-t-il. Sachant que l’entraîneur Slovaque sera toujours aux commandes de l’équipe la saison prochaine, on ne peut que se réjouir de cette stabilité. En étoffant l’effectif via l’arrivée de quelques renforts, Moutier devrait être en mesure d’effacer une saison 2019-2020 décevante. L’objectif des dirigeants réside également dans le rajeunissement des troupes puisque le noyau dur de l’équipe affiche un compteur kilométrique assez élevé. L’expérience est là, et nous n’y cracherons pas dessus, mais c’est peut-être parfois un peu l’influx qui fait défaut. D’où la nécessité d’apporter du sang neuf.
Un joueur de caractère
Pur produit du HC Moutier, Simon Houriet deviendra papa pour la première fois en juin prochain et n’aura plus forcément autant de plages disponibles pour le HCM. Cela ne remet toutefois pas en cause sa fidélité au club prévôtois. A moins d’un coup de théâtre, il rempilera la saison prochaine. Mais au fait, dans quels clubs a-t-il évolué jusqu’à ce jour? Il a suivi la filière juniors du HC Moutier et du HC Ajoie.
Durant trois ans, il a disputé le double championnat (HCA, juniors Elites et HCM, 1re ligue).
A la fin de son cursus juniors, Simon Houriet a évolué deux saisons en 1re ligue avec le HC Franches-Montagnes. Ensuite, il a poursuivi sa carrière au HC Moutier (1re, 2e équipe et retour en 1re équipe).
Sa carrière ne lui laisse aucun regret puisqu’il a toujours donné la priorité à son activité professionnelle. Après avoir obtenu son CFC de polygraphe, il a enrichi son bagage d’une formation supplémentaire avec un Brevet fédéral de typographiste à la clé.
Simon Houriet occupe actuellement la fonction de responsable technique adjoint au service prepresse de l’Imprimerie Juillerat Chervet. Quand on vous disait que c’était un joueur de caractère…
Olivier Odiet