Vincent Machado a repris la présidence du Budokwai il y a quelques mois seulement. Ou plutôt, « cela [lui] est tombé dessus », comme il le dit avec le sourire. Cet amateur de ju-jitsu se retrouve donc à devoir coordonner les trois disciplines qui sont enseignées dans les sous-sols de la halle de gym de Reconvilier : judo, ju-jitsu et, depuis peu, kick-boxing. Ces trois sports de combat réunis sous la même enseigne expliquent le changement de nom du club, fondé en 1960. En japonais, « budokwai » désigne l’endroit où se pratiquent les arts martiaux de manière
générale.
Des nouveautés à la pelle
Bouleversé par le Covid, cela fait maintenant plusieurs années que le dojo ne participe plus aux compétitions. C’est une chose qui devrait se remettre sur pied avec le temps, si les inscrits se montrent motivés. En ce moment, ils sont une quarantaine répartis entre les trois sports, dont les plus jeunes ont entre 5 et 6 ans pour le ju-jitsu et le judo. Le kick-boxing, qui s’adresse aux plus de 16 ans, rencontre aussi un certain succès malgré son introduction récente. Si on parle en termes de genre, les filles sont minoritaires mais bien présentes. Cependant, Vincent Machado regrette que leur nombre ne soit pas plus élevé : « Au niveau de l’autodéfense, je pense qu’une femme a plus de risques de devoir s’en servir dans sa vie. » Ainsi, dès le mois de septembre, des cours de self-défense seront enseignés à tous les intéressés le lundi soir. Cette rentrée s’avérera chargée, puisque le Budokwai tiendra un stand à la Foire de Chaindon pour la première fois depuis quinze ans. Au menu, des boissons et des churros, en face de l’entreprise Anotta. Enfin, dernier changement en date, le nouveau site internet du dojo a vu le jour. On peut y trouver les horaires des cours, les coordonnées des professeurs, les tarifs et les forfaits disponibles. En effet, des réductions sont disponibles pour les familles ou pour les personnes souhaitant pratiquer plus d’un sport au sein du club.
Philosophie martiale
Fidèles aux traditions du judo et ses dérivés, on peut voir dans les locaux un rappel au code moral des combattants. Par exemple, la maîtrise de soi, le respect, et donner le meilleur de soi-même. Les sports de combat sont effectivement plus axés sur la défense que l’attaque, et enseignent aux enfants à calmer et canaliser leur énergie. Ainsi, en fin de journée, après un entraînement probablement éreintant, les jeunes judokas nous ont accordé une démonstration de leurs acquis du jour. Merci à eux.
Tamara Makarov
