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Nouvel écrin pour purifier le sang

Edition N°26 - 7 juillet 2021

Entourés des instruments de dialyse, le directeur de l’HJB Alexandre Omont (de gauche à droite) ainsi que les Dr James Tataw et Alain Kenfak. (photo rke)

Sorte de « station d’épuration miniature du sang », le nouveau Centre de dialyse de l’Hôpital de Saint-Imier a été présenté le 30 juin dernier à la presse. Cet écrin de soins chroniques, qui ouvre le 2 août, veut pérenniser le développement des activités de l’Hôpital de Saint-Imier et éviter des déplacements conséquents aux patients de la région.

Gare aux mauvais aliments et à la boisson trop sucrée ! Hormis réguler la tension, nos reins font aussi office d’épurateur de déchets. Or, en cas d’excès de nourriture, cet organe ne peut pas « nettoyer » tout le sang comme il se doit et il faut entreprendre ce qu’on appelle une dialyse. Autrement dit, une épuration de notre précieux liquide rouge avec des appareils adaptés. « Ces déchets représentent des substances chimiques toxiques que l’organisme enlève naturellement. Cela vient du produit de dégradation de tout ce qu’on mange », explique le Dr James Tataw, spécialiste FMH en médecine interne et néphrologie. Et en cas de problème, le traitement n’est pas une mince affaire. « En effet, chaque séance dure au minimum quatre heures pour avoir une bonne clairance des déchets du sang afin d’assurer un bon équilibre. »

« Aspirateur » et régénérateur de sang

Concrètement, le patient est branché avec des tubulures qui vont aspirer le sang, lequel est transféré à un générateur, puis va sur un filtre vers un rein artificiel. Cela nécessite plusieurs allers-retours du liquide à hauteur de 300 à 400 millilitres par minute. « Chaque année en Suisse, environ 600’000 personnes souffrent d’insuffisance rénale chronique, 4’000 patients sont traités par hémodialyse (épuration du sang à l’aide d’un rein artificiel) et 340 par dialyse péritonéale (utilisant une membrane entourant l’abdomen) », relève Alexandre Omont, directeur de l’HJB, lequel est très expérimenté dans le domaine de la dialyse.

De l’eau pure en boucle

D’ailleurs, l’Hôpital La Providence de La Chaux-de-Fonds et l’HJB de Saint-Imier représentent le plus gros centre de dialyse de Suisse romande. Pour pérenniser le développement des activités de l’hôpital et éviter des déplacements conséquents aux patients de la région, l’Hôpital de Saint-Imier s’est ainsi équipé d’unités à la pointe de la technologie dont l’investissement global s’élève à 150’000 francs. Était-ce bien nécessaire ? « Oui, car il faut générer une eau extrêmement pure dans un circuit en boucle fermé », souligne encore le directeur. Cette offre complémentaire permettra ainsi à l’HJB d’étoffer les collaborations existantes avec les autres infrastructures régionales, celle de La Chaux-de-Fonds et les institutions biennoises.

Vingt-quatre traitements par semaine

Localisé dans le centre ambulatoire flambant neuf de Saint-Imier, ouvert en début d’année, ce nouveau centre de dialyse accueillera quatre postes qui ont été aménagés pour une capacité de vingt-quatre traitements patients par semaine. Ainsi, huit patients pourront bénéficier de cette nouvelle infrastructure les lundis, mercredis et vendredis. L’équipe médicale et infirmière a d’ailleurs été renforcée pour l’occasion. Car, outre les appareils, l’apport de spécialistes est plus que jamais essentiel.
Pureté du traitement oblige.

Roland J. Keller

Entourés des instruments de dialyse, le directeur de l’HJB Alexandre Omont (de gauche à droite) ainsi que les Dr James Tataw et Alain Kenfak. (photo rke)