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Nouvelle étape pour le système de santé

Edition N°19 - 13 mai 2020

Depuis le lundi 11 mai, le système de santé bernois est entré dans une nouvelle phase, alors que des assouplissements supplémentaires entrent en vigueur. La gestion des contacts a redémarré et le dépistage sera utilisé pour identifier si possible tous les cas de COVID-19. Des visites restreintes seront de nouveau autorisées dans les EMS et les autres foyers, sous réserve du respect des règles de protection et d’hygiène. 

Dans le canton de Berne, la première vague de l’épidémie a pu être endiguée. De nouveaux assouplissements sont entrés en vigueur le lundi 11 mai. Nous sommes tous appelés à exercer notre responsabilité individuelle afin d’éviter une deuxième vague de contamination, a insisté le directeur de la santé Pierre Alain Schnegg lors d’un point de presse. Il a invité la population à continuer de se conformer aux règles de distance et d’hygiène.

Un dépistage étendu, y compris en cas de symptômes légers

Le canton de Berne est prêt à accélérer le dépistage du COVID-19. L’Office fédéral de la santé publique a élargi les critères de test. Il recommande désormais que toutes les personnes présentant des symptômes, y compris légers, une maladie respiratoire aiguë (avec ou sans fièvre), des douleurs musculaires ou une perte d’odorat ou de goût se fassent tester. Le drive-in de dépistage installé sur le site de la BEA à Berne a les capacités suffisantes pour réaliser un nombre élevé de tests. Comme au début de la pandémie, il est possible de se faire dépister ailleurs, dans tous les hôpitaux du canton ainsi que dans de nombreux centres de santé et cabinets médicaux.

Pierre Alain Schnegg a rappelé que les entreprises doivent inclure dans leur plan de protection des mesures permettant d’établir rapidement l’état de santé de leur personnel. En effet, cela est très important pour que les personnes présentant des symptômes puissent se faire tester rapidement et rester en isolement à domicile en attendant la communication des résultats. Si le résultat du dépistage est positif, il conviendra de suivre les règles de l’OFSP. En cas de résultat négatif, les employés peuvent retourner sur leur lieu de travail une fois qu’ils sont guéris.

Pierre Alain Schnegg a demandé en outre que les caisses-maladie, la Confédération et les cantons s’entendent pour trouver immédiatement une solution simple à la question du financement des tests de dépistage du nouveau coronavirus. 

Gestion et suivi des contacts

Le dispositif de gestion et de suivi des contacts («Contact-Tracing») de l’Office du médecin cantonal est de nouveau opérationnel depuis la fin avril. Il mobilise actuellement une douzaine de personnes et l’effectif sera doublé à partir de lundi. Le médecin cantonal Linda Nartey prévoit d’adapter ce service à la demande. Au sujet de la gestion des contacts, elle a expliqué qu’une personne testée positive a été en contact direct avec en moyenne 5 à 10 personnes, qu’il faut mettre en quarantaine. La gestion des contacts demande 20 à 40 heures pour une personne infectée et son entourage. Pour le canton de Berne, il est important qu’une application de traçage soit utilisée au niveau national. En effet, la gestion et le suivi des contacts vont devenir un facteur crucial pour stopper rapidement les chaînes d’infection par le COVID-19.

Visites de nouveau possibles dans les EMS et les autres foyers 

A partir de cette semaine, les EMS et les foyers pour personnes handicapées peuvent à nouveau accueillir des visiteurs. Il leur incombe de les organiser de façon à ce que les dispositions de protection puissent être respectées. Les directions des institutions sont tenues de rajouter dans leur plan de protection des dispositions relatives aux possibilités de visite. La protection des résidents reste prioritaire. Les modalités de visite doivent être adaptées aux conditions de chaque établissement, garantir le respect des règles d’hygiène et tenir compte de la catégorie de vulnérabilité de chaque résident. Ce facteur est très variable dans le domaine du handicap. Il est donc impératif que les visites soient autorisées en fonction des réalités de chaque institution et des besoins des résidents.

Hôpitaux, cabinets médicaux et de soins: mesures très strictes

Lors du point de presse, le professeur Jonas Marschall, médecin-chef à la clinique universitaire d’infectiologie et responsable de l’hygiène hospitalière d’Insel Gruppe, et le Dr Esther Hilfiker, radiologue et présidente de la Société des Médecins du canton de Berne, ont expliqué qu’au cours des semaines écoulées un grand nombre de personnes avaient préféré, par crainte du nouveau coronavirus, ne pas se rendre à l’hôpital ou dans un cabinet médical, alors que leur état de santé nécessitait une consultation. Les patients qui retardent des soins nécessaires s’exposent à des problèmes de santé ultérieurs. En outre, la crainte d’une contamination est infondée : les cabinets médicaux et les hôpitaux ont mis en place des mesures d’hygiène très strictes et leur personnel est parfaitement formé à l’utilisation du matériel de protection. Les informations importantes sur la situation dans le système de santé bernois seront regroupées sur le nouveau site Internet www.be.ch/c-est-sur, mis en ligne cette semaine.

(cbe-oo)