Si le fait d’être impopulaire effrayait Jean-Michel Carnal, il y a belle lurette que son engagement sans faille en faveur de la collectivité publique ne serait plus renouvelé. Il ne s’éloigne jamais de sa ligne, quitte à essuyer certaines critiques. Et même si l’esprit de collégialité prévaut au sein du Conseil communal de Petit-Val, on ne peut pas nier que certaines différences de vision peuvent parfois engendrer de la tension. « On essaie d’avancer ensemble tout en défendant nos sensibilités politiques. Après tout, c’est de bonne guerre », relève l’ancien maire de Souboz. « Il ne faut pas se voiler la face. Quand on dirige le dicastère de l’urbanisme, certaines décisions provoquent de l’incompréhension, mais les procédures en matière de construction sont les mêmes pour tout le monde et nous devons les faire appliquer. » Avant de siéger au Conseil communal de Petit-Val, Jean-Michel Carnal avait notamment occupé la fonction de président des assemblées de cette même commune. En 2025, Petit-Val célébrera les dix ans de la fusion. Un anniversaire qui inspire le commentaire suivant à notre interlocuteur : « Aujourd’hui, plus personne ne veut s’engager pour la chose publique. C’est le mal du siècle. En tout cas pour les petites et les moyennes communes. En ville, c’est peut-être encore différent », explique-t-il. « En voyant que les gens ne se bousculent pas au portillon pour entrer au Conseil communal même après avoir fusionné nos villages, je ne vous explique pas dans quel embarras on se retrouverait si le statu quo était toujours en vigueur ! » s’exclame-t-il. S’il y a un dossier qui tient à cœur des autorités communales de Petit-Val, c’est bien celui des transports publics dont il s’agit. « Dans le cadre de l’étude baptisée CRT1, il est question de supprimer la ligne de bus entre Souboz et Moutier. Au Conseil communal, nous avons décidé de montrer les crocs pour sauver cette ligne. Le comble de l’histoire, c’est qu’à la place de se diriger dans une logique d’amélioration, notamment avec un accès direct à la gare de Moutier, on s’achemine vers une suppression. Allez comprendre », s’insurge Jean-Michel Carnal.
Vie associative pleine de vitalité
Parmi les nombreux projets qui figurent dans le pipeline du Conseil communal de Petit-Val, on citera encore les réflexions menées dans l’optique de regrouper à Bellelay la centaine d’élèves du syndicat scolaire primaire Saicourt-Petit Val, actuellement disséminés à Saicourt (7H-8H), au Fuet (1H-4H) et à Châtelat (5H-6H). Jean-Michel Carnal se déclare favorable à cette idée qui permettrait notamment de réactiver une école à journée continue. Au chapitre des nouveautés, on citera l’introduction récente d’une collecte des plastiques ménagers au moyen de sacs officiels taxés, disponibles à l’administration communale à Souboz. D’autre part, deux éco-points sont à disposition à Châtelat et à Souboz pour l’aluminium, le fer blanc, le pet, les habits, etc. Coin de pays isolé, Petit-Val n’en demeure pas moins très actif sur le plan associatif, la société de tir et le Ski-Club rivalisant d’inventivité pour fédérer les gens. Des cours de gymnastique sont également organisés pour les aînés et la troupe de théâtre Les Fêt’Arts épate la galerie via ses prestations lumineuses. Pour conclure, nous avons demandé à Jean-Michel Carnal l’usage qu’il ferait d’une baguette magique pour sa commune. Pas forcément attendue, sa réponse a fusé : « Je souhaite que Petit-Val soit préservée du loup. » Voilà qui a le mérite d’être clair !
Olivier Odiet
Qui fait quoi ?
Conseil communal de Petit-Val
Willy Pasche (maire) :
finances, technique et travaux publics, administration, police
Sarah Ruffiot (vice-maire) :
social, agriculture et forêts, sapeurs-pompiers
Emanuel Amstutz :
écoles, transports publics et scolaires
Jean-Michel Carnal :
urbanisme, aménagement du territoire, déchets
Irène Liechti :
sport, culture, loisirs, tourisme, militaire, protection civile