Bjorn Morange (16 ans) est domicilié à Tramelan depuis sa naissance. Cet amateur de grimpe n’a pas peur des pentes rocheuses très raides ni des toits sur lesquels il travaille. Fréquenter l’école obligatoire n’a pas été une période pénible pour lui. Il avoue sans orgueil qu’il avait de la facilité pour assimiler ce qu’il devait apprendre.
Avant de se lancer dans un apprentissage, Bjorn Morange avait effectué plusieurs stages, soit à la radio RJB et à l’Ecole d’arts appliqués à La Chaux-de-Fonds où il a touché au graphisme. A ceux-ci se sont ajoutés des stages d’une semaine aux Reussilles et aux Genevez dans des entreprises de menuiserie et de charpente. Il vient de commencer sa deuxième année d’apprenti menuisier au Noirmont chez Yves Boillat SA Charpentes en bois. Il serait plus juste de parler de constructeur sur bois. L’ambiance et l’entente au boulot sont sympathiques. Sa formation s’étendra sur quatre ans. «Je trouve ce métier très intéressant, Nous effectuons aussi de la vitrerie, de la menuiserie extérieure et intérieure, des charpentes de toits et leur couverture. J’aime travailler à l’extérieur et à quelques mètres du sol. En fait, c’est le travail qu’il me faut car je n’avais jamais imaginé passer mon temps assis sur une chaise de bureau.»
Sa formation théorique s’effectue le mardi à Moutier, une fois par semaine. Il apprécie particulièrement les branches techniques et le dessin. En revanche, il avoue ne pas aimer outre mesure les cours de culture générale. «Pendant nos deux premières années, nous dessinons à la main. Pour les suivantes, nous serons formés pour dessiner à l’ordinateur.»
Le goût des voyages
Se rendre au Noirmont en train pour travailler lui convient très bien. Il quitte son domicile à 6 h 30 pour être sur place 20 minutes plus tard. C’est dans les transports publics qu’il a observé les effets de la COVID. Les cours théoriques s’effectuaient aussi à la maison. C’était compliqué pour lui de se concentrer. Il lui arrive parfois de prendre le train suivant pour le retour, par exemple lorsqu’il faut encore bâcher un toit. Si Bjorn doit se projeter dans l’avenir sur le plan professionnel, il prévoit pendant plusieurs années d’exercer la profession dont il sera diplômé. Il ne s’imagine pas toujours vivre à Tramelan. Voyager, découvrir d’autres horizons lui plairait. La Suède, l’Afrique et l’Amérique du Sud l’intéressent particulièrement. Il consacre une bonne partie de ses loisirs à la pratique de la grimpe, à l’intérieur en hiver, surtout pour garder le physique et l’équilibre du corps, et à l’extérieur les autres saisons. C’est différent de l’alpinisme et de la varappe qui englobent la marche. Discipline qui n’est visiblement pas sa tasse de thé.
Charles-André Geiser