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Opération séduction chez MPS

Edition N°6 - 13 février 2019

Actuellement en manque de main d’œuvre qualifiée, les entreprises industrielles de l’Arc jurassien explorent différentes pistes pour promouvoir les métiers techniques. Sur une initiative du CAAJ (centre d’apprentissage de l’arc jurassien) et de la plateforme #bepog, une soixantaine d’élèves de 10H de l’Ecole secondaire du Bas de la Vallée, à Malleray, ont eu l’opportunité de se plonger au cœur de l’entreprise de décolletage MPS à Court le mercredi 6 février dernier. Une visite très enrichissante marquée par de saisissants témoignages. (Photo Manuela Belmonte)

L’entreprise MPS Décolletage à Court ressemblait à une véritable fourmilière, mercredi 6 février dernier, lors de la visite d’une soixantaine d’élèves de 10H de l’Ecole secondaire du Bas de la Vallée, à Malleray. But de l’opération: promouvoir les métiers techniques à la jeunesse. D’une part pour démontrer que ce secteur est bien plus sexy qu’il n’y paraît et, d’autre part, pour tenter de combler le déficit de main d’œuvre qualifiée dans l’Arc jurassien. 

Aujourd’hui encore, les métiers techniques peinent à se débarrasser de certains clichés. Pourtant, l’époque des ateliers bruyants et huileux appartient définitivement au passé. C’est ce message que les différents intervenants ont voulu faire passer mercredi dernier devant une soixantaine d’élèves de 10H de l’Ecole secondaire du Bas de la Vallée accompagnés des enseignantes et enseignants. A noter c’est le CAAJ et son partenaire #bepog qui étaient à l’origine de cette heureuse initiative. Après avoir écouté attentivement les brefs exposés de Pierre-Yves Koller, directeur du SIAMS et représentant de la plateforme #bepog; Danielle Ackermann, directrice du CAAJ à Moutier, Brice Ackermann et Pascal Yerly, respectivement directeur de production et responsable approvisionnement/qualité chez MPS Décolletage à Court, les écoliers, répartis dans différents groupes, ont visité quatre secteurs de l’entreprise: machines à commande numérique, machines d’assemblage à came, méthodes (dessins techniques) et contrôle. Des employés(es) de l’entreprise ont aimablement donné les explications d’usage avant de répondre aux questions pertinentes des élèves et autres membres du corps enseignant.

David Chételat captive l’auditoire 

Après cette enrichissante incursion dans les ateliers, David Chételat, de Moutier, apprenti mécanicien de production de 2e année, a parlé de sa propre expérience en insistant sur le fait qu’il était parfaitement possible de concilier sa formation avec son statut de hockeyeur de haut niveau. Conquis par son témoignage, les élèves ont également pu visionner des petits films destinés à mettre en valeur les métiers techniques sans entrer dans des considérations trop pointues. On pense par exemple à l’automatisation de production qui permet aux jeunes en formation de «s’amuser avec des robots» pour reprendre les propos de l’apprenti retenu pour répondre aux questions de deux journalistes en herbe particulièrement inspirés. Lors de cette matinée placée sous le signe de la découverte et de l’échange, il a été rappelé que l’apprentissage représentait un tremplin idéal pour s’ouvrir au monde du travail et des voyages aussi. «En choisissant le secteur de l’industrie, le monde entier est ouvert!», s’est exclamé Pascal Yerly. De son côté, Pierre-Yves Koller regrette que les métiers techniques représentent encore un frein pour les filles qui sont peu nombreuses à faire le saut, mais lorsqu’elles s’engagent dans cette voie, les résultats sont tout simplement éblouissants. A bon entendeur… 

Olivier Odiet 

Prendre son envol grâce au CAAJ

Concept innovant mis en place à la rentrée scolaire d’août 2012 pour faire face à la pénurie de décolleteurs et de mécaniciens dans notre région, le CAAJ se traduit concrètement par une formation en réseau qui regroupe des entreprises coopérantes. Le grand avantage de cette filière de formation, c’est de proposer aux jeunes une situation similaire à celle d’une entreprise tout en sachant que les formateurs ont davantage de temps à leur accorder. Ainsi, lorsque l’apprenti(e) rejoint l’entreprise, il est capable de travailler de manière autonome. Le CAAJ bénéficie pleinement de la plate-forme #bepog, initiative pour la valorisation des métiers techniques. Cette vitrine promotionnelle met notamment en exergue le fait que les métiers techniques proposent de nombreuses possibilités d’évolution. Le CAAJ offre la possibilité de suivre un stage en immersion (de 1 à 3 jours) aux écoliers, entre 9H et 11H, mais également aux personnes possédant déjà un métier et qui envisagent, par exemple, une reconversion professionnelle. De plus, une journée portes ouvertes est organisée chaque automne au CAAJ, Rue de l’Est 33 à Moutier, sous une forme dynamique et attractive: construction d’objets, questionnaires, grand huit en réalité virtuelle, concours avec des bons d’entrées à l’Europa-Park. Pas de quoi s’ennuyer (oo) 

www.caaj.ch 

 

Actuellement en manque de main d’œuvre qualifiée, les entreprises industrielles de l’Arc jurassien explorent différentes pistes pour promouvoir les métiers techniques. Sur une initiative du CAAJ (centre d’apprentissage de l’arc jurassien) et de la plateforme #bepog, une soixantaine d’élèves de 10H de l’Ecole secondaire du Bas de la Vallée, à Malleray, ont eu l’opportunité de se plonger au cœur de l’entreprise de décolletage MPS à Court le mercredi 6 février dernier. Une visite très enrichissante marquée par de saisissants témoignages. (Photo Manuela Belmonte)