Actualités, Portraits

Plus d’une corde à son ARC !

Edition N°8 – 3 mars 2021

Josika Iles : « Quand je m’engage dans une activité, c’est pour l’assumer à fond. » (photo Olivier Odiet)

Conseillère municipale à Saint-Imier depuis le 1er janvier 2018, Josika Iles (ARC) s’engage à l’échelon de la politique communale par amour pour sa ville et sa région, mais nullement pour son ego. Cette pétillante mère de famille estime qu’il est gratifiant de se trouver à la base de projets concrets et apporter ainsi sa pierre à l’édifice tout en faisant souffler un vent de dynamisme et de fraîcheur. Son dicastère de l’équipement n’est pas très sexy, pour reprendre ses propres termes, mais elle s’y sent néanmoins comme un poisson dans l’eau. Rencontre avec une personnalité humble, dévouée et enjouée.            

Avant son entrée à l’Exécutif de Saint-Imier, l’expérience politique de Josika Iles se résumait uniquement à deux ans de Conseil de Ville. Comme elle aime se lancer des défis, son envie de rayonner au sein du Conseil municipal n’a finalement rien de surprenant. Mère au foyer, elle arrive parfaitement à concilier ses activités pour la commune avec sa vie familiale : « Comme les séances se passent en grande partie en soirée, c’est mon conjoint qui porte un regard bienveillant sur les enfants », explique-t-elle. 

Sensible à l’écologie  

Au bénéfice d’une formation d’ASSC, elle a mis cette activité professionnelle en veilleuse pour la simple et bonne raison que le fait de jouer sur trois tableaux ne lui aurait plus permis de gérer la situation avec efficacité. « Quand je m’engage dans une activité, c’est pour l’assumer à fond. Je n’aime pas faire les choses à moitié », poursuit Josika. Lors de la répartition des dicastères, son choix s’est porté sur l’équipement (services techniques). « Voir une femme évoluer au milieu des tuyaux n’est pas forcément un scénario très courant dans nos communes, mais je ne regrette surtout pas mon choix. Bien sûr, ce n’est pas très sexy, mais les projets s’y rapportant sont très intéressants. Je pense notamment au chauffage à distance. L’inauguration du puit des Sauges, destiné à alimenter le Haut-Vallon et les Franches-Montagnes, a eu lieu il y a deux ans et la première étape concerne le site imérien de l’Hôpital du Jura bernois, l’EMS La Roseraie et le bâtiment Sonvilier 3. Dans un deuxième temps, ce projet prévoit de chauffer plusieurs immeubles situés au centre de la localité entre la Rue Agassiz et la Rue du Soleil. » Au Conseil municipal de Saint-Imier, la cause écologique sensibilise l’ensemble des membres et ce chauffage à distance constitue en quelque sorte la rampe de lancement de projets liés aux énergies renouvelables.

Place aux compteurs intelligents

Créée en 2013 par les communes de Delémont, Develier, Lamboing, La Neuveville, Moutier, Nods, Saint-Imier et Tramelan, la société SACEN est active dans l’approvisionnement et la commercialisation de l’électricité. Le prochain défi de la société ? Mettre en place des smart meters, appelé aussi compteurs intelligents. Leur déploiement permet de mieux connaître les postes de consommation électrique et donc de réaliser des économies. L’objectif de la commune de Saint-Imier est de pouvoir équiper le 80 % des foyers de ces compteurs. Toujours au chapitre des dossiers appartenant au dicastère de l’équipement, on mentionnera la réfection totale (gaz, électricité, téléréseau, conduites) de la rue du Vallon dont la vétusté actuelle n’échappe à personne : « Cette réalisation figure dans la liste de mes priorités pour l’année 2021 », souligne Josika Iles. 

Projet hôtelier : la piste du jardin public confirmée             

Comme déjà écrit dans ces colonnes, l’abandon du site initial du projet hôtelier en raison de sa pollution n’a pas contraint la Municipalité de Saint-Imier à rendre les armes. Elle mise désormais sur un autre terrain : le jardin public, à la rue du Vallon. La proposition immédiate de cette alternative était très importante pour éviter que les promoteurs du futur hôtel lorgnent dans une autre direction que celle de Saint-Imier. On précisera que cet hôtel au concept innovateur proposera plus de quarante chambres. Il revêt un caractère touristico-économique de première importance et figure d’ailleurs sur la liste des objectifs prioritaires au programme de législature 2019-2022. 

« Un conflit hommes-femmes ? Non, on avance ensemble »        

Renforcée par l’arrivée récente de Jessica Haenni (ARC) en remplacement de Jean Luc Berberat, la représentation féminine du Conseil municipal de Saint-Imier n’a surtout pas l’intention de se livrer à une confrontation des genres : « Un équilibre hommes-femmes est très important car la différence de sensibilité est bien réelle, mais cela ne doit pas déboucher sur des conflits.  Bien au contraire, ce savant mélange crée une bonne dynamique. On avance ensemble dans un esprit collégial et constructif », signale-t-elle. 

Créer un espace pour que les jeunes puissent s’épanouir ! 

Offrir un espace aux jeunes pour qu’ils puissent s’épanouir est quelque chose qui tient particulièrement à cœur à Josika Iles : « L’idéal, à mes yeux, serait de créer un skate-park avec une maison à proximité. Cela permettrait de combler un grand vide. La Municipalité planche sur la question pour trouver des solutions, mais un tel projet ne se concrétise pas du jour au lendemain. Si j’étais dotée d’une baguette magique, c’est ce vœu-là que j’exaucerais en priorité. » 

Olivier Odiet   

 

Portrait express

Nom : Iles
Prénom : Josika
Date de naissance : 19 septembre 1981
Domicile : Saint-Imier
Professions : assc, mère au foyer
Etat civil : en couple, deux enfants
Films préférés : Chicago, Dirty Dancing
Style de cuisine préféré : asiatique
Loisirs : voyage, natation, plongée
Traits de caractère : positive, cartésienne, généreuse  

« Grandir ici, c’est une chance ! »

Atouts pour plaire. Saint-Imier réserve une formidable qualité de vie à ses habitants. Et ce n’est pas Josika Iles qui prétendra le contraire : « C’est une petite ville qui a tout d’une grande avec les avantages de la campagne ! », s’exclame-t-elle. « Nos atouts vont des infrastructures sportives (piscine en plein air, piscine couverte, patinoire, terrains de foot, d’athlétisme et de basket, halle de gymnastique, etc.) à la culture en passant par les écoles, un hôpital qui vient de s’agrandir, une nature généreuse permettant la pratique de la randonnée, du ski nordique et des balades à cheval. C’est vraiment une chance de grandir ici, » poursuit-elle. « Si je devais avancer un bémol, je retiendrais la disparition d’enseignes commerciales sur le Pod, mais Saint-Imier n’a de loin pas le monopole de ce phénomène. La Municipalité met tout en œuvre pour assurer la promotion du consommer local, notamment par l’écoulement des bons d’achat CIDE. L’intégralité des vacations (ndlr : jetons de présence) pour les membres du législatif est convertie en bons CIDE. Ce n’est pas le cas pour les conseillers municipaux, mais je vous rassure tout de suite, le réflexe de soutenir nos commerçants et artisans et bien ancré en nous. »          

Attention, sujet sensible. Saint-Imier n’est certes plus concerné par la Question jurassienne, mais Josika Iles sait pertinemment que ce sujet reste très sensible au sein des partis politiques, d’une part, et de la population, d’autre part. Elle préfère donc ne pas se prononcer sur le vote de Moutier fixé au 28 mars prochain. Il aura peut-être des répercussions directes sur Saint-Imier en cas de départ de la cité prévôtoise dans le canton du Jura : « Il est clair que si nous pouvons recevoir une part de gâteau lors de la répartition, dans le Jura bernois, des différentes instances cantonales basées à Moutier, on ne va surtout pas faire la fine bouche », confie-t-elle. Affaire à suivre, donc… (oo)  

 

Qui fait quoi ?

Conseil municipal de Saint-Imier
Patrick Tanner (maire) : finances, administration générale et police
Olivier Zimmermann (vice-maire) :
bâtiments et infrastructures sportives
Marcel Gilomen : économie et tourisme
Jessica Haenni : urbanisme et mobilité
Josika Iles : équipement
Corentin Jeanneret : éducation et culture
Paula Tanner : action sociale
Beat Grossenbacher : chancelier
Tiago Rodrigues : vice-chancelier

Josika Iles : « Quand je m’engage dans une activité, c’est pour l’assumer à fond. » (photo Olivier Odiet)