« Une phase de transition. » C’est avec ces mots que Stéphanie Mérillat plante le décor pour présenter la saison 2024-2025 du HC Bienne qui marque aussi la fin d’un cycle. Plusieurs piliers comme Jesper Olofsson, Yannick Rathgeb, Luca Hischier, Mike Künzle et Tino Kessler ont choisi de découvrir de nouveaux horizons. Des noms huppés à qui le HCB doit beaucoup compte tenu de l’efficacité avec laquelle ils ont livré la marchandise. Pour leur succéder, les dirigeants du club seelandais ont misé sur des jeunes talents, démontrant ainsi leur volonté de travailler avec la relève. Une philosophie que partage pleinement l’entraîneur principal Martin Filander et son duo d’assistants Mathias Tjärnqvist-Beat Forster. Mais qui dit jeunesse dit aussi « inexpérience ». A un tel niveau de compétition, le pari n’est-il pas un brin risqué ? « Non, pas du tout, car le noyau qui gravite autour de ces jeunes talents dispose justement de la maturité nécessaire pour assurer leur développement », explique Stéphanie Mérillat. « Bienne est un club formateur et c’est dans son ADN de tout mettre en œuvre pour que les juniors du cru ou d’ailleurs bénéficient des meilleures conditions possibles pour éclore. Leur barrer la route de la première équipe équivaudrait à renier les valeurs fondamentales de notre politique. Et ça, c’est juste impensable ! » Pour permettre à cette belle brochette de joueurs prometteurs de glisser sur la voie du succès, Bienne compte sur des leaders de tout premier ordre. On pense bien-sûr à son armada étrangère et sa nouvelle recrue Lias Andersson, mais également à son noyau de joueurs suisses affutés.
En quête de stabilité
Pour Stéphanie Mérillat, il ne faut pas attacher trop d’importance aux résultats enregistrés lors des matchs amicaux, cette phase-là étant avant tout consacrée à des essais visant à mettre en place des blocs homogènes. La coprésidente du HC Bienne ne fixe pas d’objectif de rang, l’essentiel à ses yeux étant de se qualifier pour les play-off tout en offrant un jeu spectaculaire : « Notre volonté première, c’est de retrouver une certaine stabilité pour que la mayonnaise prenne naturellement et que le jeu devienne chatoyant, spectaculaire et chargé d’émotions. N’oublions pas que nous devons effacer une saison compliquée. Je n’ai pas le sentiment que le choix de notre duo d’entraîneurs Petri Matikainen/Juha Vuhori était une erreur de casting, leurs compétences techniques n’ayant jamais été véritablement mises en cause. Il y avait plutôt un décalage avec le groupe au niveau de la mentalité, du feeling. J’espère que ça collera cette saison, car changer régulièrement d’entraîneurs, ce n’est de loin pas mon sport favori », relève Stéphanie Mérillat. Qui ne se déclare pas trop affolée par la nouvelle vague de blessures (Gaëtan Haas, Jere Sallinen, Noah Delémont, Johnny Kneubuehler, Damien Brunner), qui s’est abattue sur le HC Bienne avant même le début des choses sérieuses. Elle s’est remise de suffisamment de coups durs pour ne pas perdre sa sérénité lors de la première salve de contrariétés venue.
Olivier Odiet