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« Que tout le monde en fasse autant ! »

Edition N° 32 – 10 septembre 2025

Claude Auderset : « On met tout en œuvre pour donner des outils d’occupation agréables à la jeunesse et l’on se fait torpiller derrière, c’est décourageant. » (photo oo)

Lors de son premier mandat au Conseil municipal de Sonceboz-Sombeval, Claude Auderset avait hérité du dicastère des eaux. Plutôt logique pour ce dirigeant d’une entreprise de boissons. Quatre ans plus tard, il a profité du départ de Chantal Vaucher pour lui succéder à la tête du dicastère des bâtiments, des plans de zone et des constructions. Huit ans de bons et loyaux et services à l’Exécutif plus, auparavant, une dizaine d’années d’engagement au sein de commissions : le compte est bon ; il s’arrêtera-là. « Je vais quitter l’Exécutif, mais il est clair que si j’ai une étincelle qui brille en termes d’idée, je ne vais pas me gêner de la proposer », confie-t-il. « Des initiatives émanant de citoyens, c’est d’ailleurs un peu ce qui manque au village. J’encourage non seulement la population à soumettre des idées de projet aux autorités municipales, mais de les porter jusqu’au bout en siégeant dans une commission ad hoc qu’on se fera un plaisir de créer. »       

Marge de manœuvre toujours plus restreinte 

Si Claude Auderset a décidé de s’impliquer en faveur de la collectivité publique, c’était dans l’optique d’explorer cet univers saisissant qu’il ne connaissait finalement que par le biais des râleurs qui se plaignent de leurs autorités à la table ronde des restaurants. « Rouspéter lorsqu’on ne dispose pas de tous les éléments du dossier, mais qu’on se base uniquement sur des bribes de rumeurs grappillées à gauche et à droite, ça me fait gentiment sourire. C’est donc pour me faire une idée très précise du fonctionnement d’une commune que j’ai franchi le pas et je ne le regrette surtout pas. Grâce à cette expérience qui me permet de participer aux problèmes de l’intérieur, je vois les choses différemment. Tout n’est pas si simple qu’on pourrait l’imaginer. Il faut savoir aussi que la marge de manœuvre des autorités est toujours plus restreinte et qu’on ne peut pas faire comme on veut. Prenez le plan d’aménagement local, par exemple. Il fait l’objet d’une partie de ping-pong entre la commune et l’OACOT qui dure depuis quinze ans. Cette lenteur administrative est agaçante. Si je travaillais de la sorte, il y a longtemps que j’aurais fermé boutique. Après, il y a encore le problème des oppositions qui, tel un grain de sable, vient enrayer la machine. Je pense notamment au remplacement de la cabane du foot par un nouveau pavillon et l’aménagement d’un terrain multisports qui ont tous deux passé la rampe de l’assemblée municipale, mais dont les permis respectifs font l’objet d’une opposition de voisinage. On met tout en œuvre pour donner des outils d’occupation agréables à la jeunesse et l’on se fait torpiller derrière, c’est décourageant. Le jour où je pourrai célébrer l’inauguration des projets sur lesquels j’ai transpiré dessus, je ne me priverai pas de me vanter du travail accompli. »  

Objectif clair : apporter une bonne dynamique au village

Invité à se prononcer sur le climat qui règne au sein de l’Exécutif de Sonceboz-Sombeval, Claude Auderset a le visage qui s’illumine : « L’ambiance est collégiale, constructive et harmonieuse. Bien sûr, on se heurte parfois à des points de désaccord, mais les débats sont menés sans animosité. Nous avons tous le même objectif : apporter une bonne dynamique au village. D’où un bel esprit de solidarité. La moyenne d’âge des membres du Conseil municipal est relativement basse et le fait d’afficher un panel de professions très diversifié est un atout non négligeable », conclut Claude Auderset. Deux autres membres de l’Exécutif ont décidé de ne plus briguer un nouveau mandat en novembre prochain, soit Livia Chevalier et Sacha Calegari. De son côté, le maire Claude-Alain Wüthrich a officiellement annoncé qu’il se représenterait. Election tacite ou pas ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, le mystère demeure…   Olivier Odiet

Claude Auderset : « On met tout en œuvre pour donner des outils d’occupation agréables à la jeunesse et l’on se fait torpiller derrière, c’est décourageant. » (photo oo)