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Réaction de la Députation francophone

Edition N°38 – 18 octobre 2023

Contrairement aux allégations du Conseil-exécutif, plusieurs animaux appartenant à des éleveurs ont été tués alors que ces derniers avaient pris toutes les mesures prescrites par la loi pour protéger leurs troupeaux.

Le Conseil-exécutif du canton de Berne doit prendre ses responsabilités, à l’image de la décision prise par le canton de Neuchâtel début octobre. L’autorisation de tir immédiate de ce loup ou de ces loups problématiques dans le Jura bernois doit être délivrée sans plus attendre. Les pertes que subissent les éleveurs, le stress et la douleur que ces attaques engendrent, ainsi que la peur latente qui s’installe dans notre région ne sont plus supportables. Les caractéristiques géographiques du Jura bernois, avec ses pâturages boisés et ses sentiers pédestres, ne sont pas compatibles avec la présence du loup. Les agriculteurs du Jura bernois s’engagent à donner une belle image de notre région par la diversité de leurs exploitations et de leur production. 

Le bien-être de leurs animaux est au cœur de leurs préoccupations. Nous ne pouvons pas leur demander de fermer les yeux face à cette situation devenue préoccupante et de devoir se soumettre à des charges administratives sans fin lorsqu’une ou plusieurs de leurs bêtes sont tuées par des loups. De surcroît, on ne saurait exiger d’eux qu’ils clôturent tous les espaces dans lesquels évoluent leurs animaux. A cet égard, il convient même de préciser que l’aménagement de telles clôtures peut même entrer en contradiction avec certaines normes légales liées à l’aménagement du territoire ou à la protection de la faune sauvage.  Relevons pour finir que durant des siècles on a reconnu aux agriculteurs le droit naturel et fondamental de protéger leurs animaux contre des prédateurs et d’agir en situation de légitime défense. Un bureaucratisme et une conception hasardeuse de la préservation de la biodiversité ont conduit à cette situation qui ne cesse de dégénérer. Vu cette situation, la majorité de la Députation demande au Conseil-exécutif de reconsidérer sa position en ce domaine et de soutenir les exploitants en agissant dans les plus brefs délais. Nous remercions le Conseil-exécutif de son intervention rapide. 

Avis de la minorité 

Une minorité de la Députation partage la peine des éleveuses et éleveurs de la région et trouve que le canton devrait en faire davantage pour faire face aux difficultés logistiques et financières auxquelles elles et ils se trouvent confronté-e-s en raison de la présence de ce loup. Toutefois, elle estime qu’il est précipité de demander l’autorisation immédiate de tir du loup, étant donné que les conditions légales ne sont pour l’heure pas réunies. 

(dfjb)