Portraits, Sport

Récit d’une reconversion réussie

Edition N° 6 – 14 février 2024

Simon Rytz : « Je remercie les dirigeants biennois de m’avoir offert cette chance. » (photo ldd)

Né le 14 septembre 1983, Simon Rytz connaît le hockey suisse comme sa poche pour avoir évolué au poste de gardien dans de nombreux clubs de LNA (Bienne, Zoug, Fribourg Gottéron, Genève Servette, Langnau Tigers) et de LNB (La Chaux-de-Fonds, Ajoie, Red Ice, Langenthal, Olten). Lors de la saison 2022-2023, le Lyssois formait un duo de gardiens avec le Finlandais Harri Säteri au HC Bienne. Souhaitant mettre un terme à sa longue carrière, Simon Rytz ne pouvait rêver d’un meilleur scénario : pratiquer sa passion de masseur au sein du HCB. « Je suis très content d’avoir pu opérer une telle reconversion et je remercie les dirigeants biennois de m’avoir offert cette chance », signale-t-il. L’ancien gardien ne se contente pas des formations initiales suivies dans le milieu du massage. Il continue de se perfectionner pour consolider son tissu de connaissances : « Plus ton savoir est grand et plus tu peux influencer sur les thérapies », poursuit-il. Blessures sérieuses, problèmes musculaires, petits bobos : le staff de massage composé de Karel Malis, Martina Zurbuchen et Simon Rytz est toujours aux petits soins des joueurs biennois. Une étroite collaboration est entretenue avec des physiothérapeutes de la clinique des Tilleuls. Le rôle des masseurs dépasse largement le stade du sport, les joueurs n’hésitant pas à leur livrer certaines confidences. Alors, masseur ou psychologue ? L’un n’empêche pas l’autre. Lors des massages du matin, les joueurs arrivent au compte-goutte à la patinoire, les premiers pointant le bout de leur nez étant souvent les joueurs qui amènent leurs enfants à l’école. Il faut savoir aussi que le masseur qui était de service le soir d’un long déplacement ne sera pas le même qui cueillera les joueurs au saut du lit le lendemain matin. Au sein du staff de massage du HC Bienne, rien n’est laissé au hasard. 

« Rien n’est perdu ! » 

Simon Rytz relève qu’il a commencé le hockey sur glace à l’âge de 5 ans au CP Lyss. Sa carrière s’est terminée à 40 ans. Tourner la page d’un jour à l’autre après tant d’années de passion n’est pas évident : « Ce qui me manque le plus, c’est la pression, l’excitation, les émotions, les montées d’adrénaline ainsi que les duels avec le porteur du puck », explique-t-il. « Cela dit, je n’ai pas le moindre regret à nourrir puisque ma reconversion me procure un immense plaisir. » Invité à donner son avis sur le parcours du HC Bienne jusqu’ici, Simon Rytz se fend d’un commentaire plutôt optimiste : « Il fallait s’attendre à une saison difficile, Bienne étant attendu au contour après ses exploits de l’exercice écoulé. Sans vouloir chercher d’excuses, force est de constater que les nombreuses blessures n’ont rien arrangé. Cela dit, rien n’est perdu. Il faut que Bienne continue de monter en puissance et les espoirs les plus fous pourront alors être envisagés. »   

Olivier Odiet

Simon Rytz : « Je remercie les dirigeants biennois de m’avoir offert cette chance. » (photo ldd)