Entrée au Conseil municipal de Sonceboz-Sombeval le 1er janvier 2018, Chantal Tschannen tient toujours un discours clair, franc et direct. On se souvient qu’elle s’était énormément investie durant la période de la pandémie en se portant au chevet des personnes qui en manifestaient la nécessité avec tact, bienveillance et empathie. Aujourd’hui, elle constate amèrement que l’individualisme a repris l’ascendant sur la belle solidarité qui s’était dessinée dans le contexte très particulier du Covid : « Tout semble oublié, les habitudes étant revenues à vitesse grand V. Même au niveau de la commune, on se demande si nous ne devrions pas en faire davantage pour les personnes âgées, mais le fait de leur téléphoner pourrait aussi être assimilé à une attitude intrusive. Une chose est certaine, si quelqu’un a besoin d’aide, nous sommes toujours là ! » s’exclame-t-elle.
Idées nouvelles
Suite à une répartition plus équitable des dicastères, Chantal Tschannen est toujours en charge des écoles, mais elle a été délestée des œuvres sociales, à l’exception des visites aux jubilaires qui lui sont toujours attribuées. L’ambiance harmonieuse qui règne au sein de l’Exécutif facilite grandement le traitement des dossiers : « Nous n’avons pas toujours les mêmes idées, mais les débats sont menés dans un esprit serein et constructif. Il faut préciser aussi que le rajeunissement du Conseil municipal amène des idées nouvelles, ce qui n’est pas négligeable. » Chantal Tschannen voit également d’un très bon œil la forte représentativité féminine à l’Exécutif, sa présence étant complétée par celles de Livia Chevalier et Bibiana Merazzi. On sait pertinemment qu’en assumant des responsabilités au sein des autorités, on s’expose facilement à la critique, ce qui engendre un commentaire pertinent de Chantal Tschannen : « Il faudrait que tout le monde passe une fois au Conseil municipal ou dans une commission. En voyant tout ce que cela implique, j’ai la conviction qu’il y aurait moins de critiques à notre égard. » Ce que le citoyen lambda a tendance à oublier, c’est que la marge de manœuvre du Conseil municipal est relativement restreinte puisqu’il doit se plier à des impératifs provenant des instances supérieures. D’ailleurs si Chantal Tschannen était dotée d’une baguette magique, elle l’utiliserait justement pour faire en sorte que les procédures administratives soient moins lentes : « Prenez le cas de la Maison de l’enfance par exemple. Suite à des oppositions, quatre ans ont été nécessaires pour débloquer la situation. » Et ce n’est de loin pas un cas isolé, ce qui rend son sentiment d’impuissance d’autant plus frustrant et exaspérant. Sur un plan financier, la commune de Sonceboz-Sombeval se porte comme un charme, les comptes bouclant dans les chiffres noirs. Chantal Tschannen relève toutefois que ce n’est pas parce que la situation est saine qu’il faut dilapider l’argent du ménage communal. Du coup, la prudence reste de mise en toute circonstance.
Comme une lettre à la poste…
Lors de l’assemblée municipale du lundi 4 décembre dernier, tous les points de l’ordre du jour ont été avalisés à l’unanimité, soit le budget 2024 ; l’engagement d’un crédit de Fr. 117’500.- relatif à l’achat d’un camion-nacelle pour le corps des sapeurs-pompiers de la Suze ainsi qu’un crédit d’engagement de Fr. 370’000.- pour la rénovation totale de la rue Beuchemaitin. Des informations ont été données sur les nombreux projets en cours, soit le PAL ; le pont de la rue des Prés ; le chauffage à distance ; le chantier de la Maison de l’enfance ainsi que le plan d’aménagement des eaux (PAE), soit celui de la Suze et du ruisseau des Malés.
On ne peut raisonnablement pas évoquer la commune de Sonceboz-Sombeval sans évoquer le dynamisme de l’AS-SEA (Association Sonceboz-Sombeval d’Embellissement et d’Animation) qui ne ménage pas ses efforts pour rendre la vie associative du village attractive, rythmée et diversifiée. Destinées à toutes les générations, les activités poussent comme des champignons depuis la création de cette nouvelle entité qui remplace la CEASS. On pense bien sûr à la fête du village désormais flanquée d’un festival, mais également au jass, au marché de Noël ainsi qu’aux fenêtres de l’Avent, animation qui permet aux habitants du village de boire un thé, un vin chaud ou encore manger des biscuits de Noël entre 18 h et 20 h selon le programme établi. Bref, on trouve les moyens de se réchauffer dans une ambiance accueillante et chaleureuse. Par les temps qui courent, mettre du baume au cœur via un moment de réconfort, ça fait un bien fou !
Olivier Odiet