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Soldat bien armé pour attaquer la vie

Edition N°3 – 25 janvier 2023

Samuel Beck : un jeune soldat clairvoyant qui ne laisse pas échapper les opportunités qui s’offrent à lui. (photo jut)

A bientôt 19 ans, Samuel Beck se plonge à fond dans son service militaire. Il a bouclé son école de recrues et officie maintenant en service long. Ayant terminé le gymnase en été 2022, il se questionne actuellement sur son avenir, un avenir qu’il veut rempli de sens et utile. En réalité, son service militaire n’est pas une période de transition ; il s’agit d’une opportunité riche en rencontres et en découvertes.

Etant l’un des premiers de son entourage à faire l’armée, Samuel ne savait pas exactement à quoi s’attendre quand il a commencé son école de recrues. Les formalités militaires faisaient bien sûr partie du lot, mais en plus de l’aspect formateur qu’il a bien apprécié, il se trouve chanceux d’être tombé sur une si bonne équipe. L’ambiance familiale et amicale, le « réconfort » après l’effort sont autant d’aspects dont il se souviendra pendant longtemps – ça crée des liens et des souvenirs pour la vie.

Justement, la vie, il la voit comme le vent qui dirige son bateau. Soit on peut l’utiliser pour se propulser, soit on peut essayer de se battre contre le vent et ne pas forcément avancer. Pour Samuel, ce qui compte, ce n’est pas « le type de vent » que reçoit son bateau, c’est la réaction face à ce que lui donne la vie. Pendant sa dernière année de gymnase, il a spécialement réfléchi à cette métaphore et pris le temps d’apprécier les choses les plus subtiles du quotidien.

La liberté, oui, mais sans fuir ses responsabilités   

Le jeune soldat est également adepte de liberté – mais pas une liberté à deux balles où il n’a pas de responsabilités et fait ce qu’il veut. Il garde les pieds sur terre… mais s’il devait écrire un livre, ce serait peut-être un roman de science-fiction : un monde dans lequel son imagination déliée pourrait choisir les règles. S’il devait avoir un rêve, ce serait peut-être de suivre les pas de l’astronaute Thomas Pesquet. Et s’il devait choisir une saison, ce serait peut-être l’hiver, non seulement pour le ski, mais aussi parce qu’on peut choisir d’avoir chaud ou froid selon son habillement ; l’été, au contraire, n’offre pas cette liberté. 

Il vit le présent intensément 

Samuel est libre aussi au quotidien : de la salle de musculation au volleyball, en passant par le trampoline dans le jardin, on comprend qu’il est également adepte de sport. Il ne se verrait pas habiter loin de la forêt ou d’espaces verts – et plutôt dans une tiny house que dans un château. Mieux vaut un petit logement qui lui convient plutôt qu’un château avec plein d’endroits aléatoires. Toutefois, avant de penser maison, Samuel Beck se questionne sur son futur. Il cherche à faire quelque chose d’utile, qui a du sens, qui fait une différence et il ne veut pas simplement « faire fonctionner l’entreprise, gagner de l’argent et voilà », dit-il. Il réfléchissait justement à devenir ambulancier, mais après réflexion, il semble plutôt se diriger vers d’autres études. Effectivement, selon les conseils qu’il a reçus, il serait plus sage d’obtenir un diplôme avant de se lancer dans les ambulances – la courte longévité professionnelle dans ce domaine peut être difficile à gérer. Actuellement, il considère la biologie médicale, les sciences du vivant ou même potentiellement un Bachelor d’ingénieur en biotechnologies. Peu importe la décision qu’il prendra, il veut profiter de la vie à son rythme et la vivre pleinement plutôt que de la « survivre ». Il voit les études non pas comme un couloir morne qui mène à un diplôme lumineux, mais comme une opportunité de rencontres et d’apprentissages. 

A bientôt 19 ans, Samuel Beck semble avoir compris déjà beaucoup de choses. Il vit le présent intensément, prend la vie comme elle vient et ne laisse pas échapper les opportunités qui s’offrent à lui. 

John Utermann 

Samuel Beck : un jeune soldat clairvoyant qui ne laisse pas échapper les opportunités qui s’offrent à lui. (photo jut)