Plus jamais ça ! Non, le scénario qui s’est dessiné lors de l’élection à la Préfecture du Jura bernois permettant à un candidat non domicilié dans cette région de se porter candidat ne devra plus se reproduire puisqu’il s’apparente tout simplement à une très mauvaise farce. Même si Stéphanie Niederhauser se doutait bien que le verdict ne serait nullement serré, c’est un sentiment bizarre qui l’animait par le fait qu’une campagne électorale peut uniquement se faire lorsque deux candidats valables s’affrontent ce qui ne fut visiblement pas le cas dans cette élection. Lorsque les résultats sont tombés, elle a laissé éclater sa joie, la netteté de sa victoire pouvant être considérée comme une marque de reconnaissance de la population vis-à-vis de son formidable bilan. « Je sais très bien que certains ne m’aiment pas et je pensais que les votes blancs seraient plus nombreux », a-t-elle confié lors du point presse improvisé qui s’est tenu quelques minutes seulement après l’énoncé des résultats. « Le seul point positif de cette élection, c’est qu’elle a mis un peu de lumière sur la Préfecture car de nombreuses personnes ne connaissent pas exactement les tâches qui nous sont attribuées », poursuit-elle.
Redistribution des cartes
En place depuis huit ans, Stéphanie Niederhauser est donc repartie pour un nouveau mandat de quatre ans. Avec quels objectifs ? « Il faut d’abord savoir que le départ de Moutier dans le canton du Jura engendrera une redistribution des cartes. C’est donc un travail conséquent qui nous attend au niveau de la transmission des dossiers comme les pompiers, le SEME ou encore le cimetière. Mon souhait serait de renforcer la collaboration entre les communes, notamment dans le domaine des permis de construire. Le canton mène actuellement un projet de digitalisation, ce qui va aussi nous donner beaucoup de travail. »
« La politique ne dure que le temps de la campagne »
Selon Stéphanie Niederhauser, le fait d’appartenir à un parti politique, en l’occurrence le PLR, n’a guère d’influence sur les décisions à prendre : « La politique ne dure que le temps de la campagne car dans ce travail, ma marge de manœuvre est limitée et mon opinion ne compte pas. Et lorsque j’ai mon mot à dire, j’en discute toujours avec une avocate et le spécialiste des communes. »
Après avoir passé sur le gril journalistique en toute décontraction, Stéphanie Niederhauser a retrouvé ses fidèles partisans réunis pour célébrer cette réélection dans un établissement public de la couronne de Moutier. Tout un symbole… Olivier Odiet