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Trois hommes et un parcours neuf

Edition N°38 – 16 octobre 2024

Sam Gyger, Joseph Curty et René Ramseier de retour sur les lieux de leurs bienfaits peuvent mesurer l’efficacité de leur travail. (photo bd)

Ils ont pellé, gratté, aplani et rebâti avec enthousiasme, les trois passionnés de bel ouvrage qui ont refait à neuf le Parcours Vita de Tavannes. A eux trois ce ne sont pas moins de 400 heures qui ont été comptabilisées pour le bien de la communauté. Le résultat en vaut la peine, puisque le Parcours Vita cher aux Tavannois est désormais brillant comme une basket neuve sans que son tracé n’ait été modifié. C’est donc toujours vers les dernières maisons de la rue de la Promenade que débute, tout en douceur, ce tracé qui ne devient forestier que là où il rejoint le pont sur la rivière Coué. Il longera la ligne du train CJ avant de redescendre au cœur du boisement pour terminer sa succession de quatorze places d’exercice refaites à neuf.

Le premier Parcours Vita construit à Tavannes date du tout début des années 1970. Il était situé dans la forêt qui sépare la route du Fuet du site de l’ancien château, toujours reconnaissable à son demi-fossé sur une butte. C’est dans cette forêt qu’avait été également érigée une digue afin de mettre en eau le petit étang forestier voulu par le Groupement de protection de la Nature (GPN). C’est dire si l’endroit est humide au point que les installations mises à disposition des sportifs avaient rapidement subi pourrissement et dégradations. Il avait fallu remettre l’ouvrage sur le métier et un nouveau parcours avait été créé dans la parcelle forestière jadis occupée par l’ancienne décharge communale. Une fois celle-ci recouverte, l’endroit était devenu idéal pour créer ce nouveau parcours.

« C’était il y a plus de quinze ans », se souvient René Ramseier sans pour autant parvenir à formuler une date précise. Reste que depuis là, aucune réparation n’avait eu lieu, il était grand temps de s’y remettre.

A l’époque de la construction, le taux de chômage était assez important et le service de l’emploi avait été sollicité pour la mise en place des éléments caractéristiques de ces parcours imaginés par l’ancienne compagnie d’assurance Vita et reprise depuis fort longtemps par la Zurich qui fournit toujours les panneaux des différents postes en laissant les communes et les locaux  se charger du reste. La plupart de ces panneaux en aluminium ont pu être maintenus, mais quelques-uns, qui avaient été endommagés par des arbres abattus lors d’une tempête ont été remplacés.

Un projet qui n’est pas encore totalement ficelé  

Tous retraités, les trois Tontons Pelleteurs n’ont pas ménagé leur peine à raison de quatre matinées par semaine durant le printemps et jusqu’à la fin des vacances.

Sam Gyger précise que la commune a généreusement mis la main à la poche en octroyant la somme de 28’000 francs pour ce projet qui s’achèvera l’année prochaine, avec encore la réfection d’une jolie place de pique-nique et un pont de bois artisanal sis pile-poil en face de la « Petite Chute » chère aux Tavannois. « Ce montant comprend l’ensemble du matériel mais également un petit financement qui nous revient pour notre labeur », indique-t-il avec l’espoir que le budget suffira pour achever le travail.

Dernier arrivé dans l’équipe, Joseph Curty, ancien garagiste, n’a pas hésité à remettre les mains dans un cambouis qui n’avait plus rien à voir avec celui d’avant, sauf pour ce qui est de l’effort à fournir. Songeons que même les socles en béton des engins d’exercice ont été changés. « Au lieu de noyer les perches en bois dans le béton, nous avons placé des manchons métalliques qui assureront une bien meilleure longévité », indique ce dernier tout content d’avoir remis ses articulations à l’épreuve. 

Si la réfection des places d’exercice a représenté la majorité de l’effort fourni, il faut également indiquer que pour le sol, ce ne sont pas moins de 60 m3 cubes de copeaux et 30 m3 cubes de groise qui ont été déversés.

Un bienfait pour les sportifs accomplis, les enfants et les familles qui fréquentent régulièrement ce parcours très apprécié. « Même des gens venus d’ailleurs, notamment de Courroux et de Tramelan, qui ont également leurs parcours, viennent parfois sur celui de Tavannes, qu’ils nous ont dit apprécier dans la mesure où il change un peu de leur ordinaire », conclut Sam Gyger.

Blaise Droz 

Sam Gyger, Joseph Curty et René Ramseier de retour sur les lieux de leurs bienfaits peuvent mesurer l’efficacité de leur travail. (photo bd)