Basée à Grandval, la « Coordination jeune public » a mis sur pied du 6 au 10 avril dernier son traditionnel Camp de théâtre. Mais suite à la fermeture du Centre de Sornetan, ce stage de quatre jours s’est déroulée au Centre Saint-François de Delémont. Cinquante-sept enfants et adolescents du Jura et du Jura bernois, ainsi que des villes de Bienne et de Berne, ont ainsi pu s’exprimer comme de vrais acteurs… en herbe.
« Donner des clefs aux enfants pour qu’ils aient des outils de créativité », tel est le but que s’est fixé Marc Woog lors du Camp de théâtre issu de la « Coordination jeune public » de Grandval.
Durant quatre jours, du 6 au 10 avril, ce metteur en scène et professeur de théâtre de la Sorbonne – qui alterne son job entre le Théâtre de la Bastille et la « Matu théâtre » du canton du Jura – a pu encadrer cinq groupes de jeunes de 8 à 16 ans (dès la 5H) du Jura, du Jura bernois ainsi que des villes de Bienne et de Berne.
Musique et danse dorénavant aussi à Delémont
Cette rencontre – organisée durant trente-deux ans par le Centre de Sornetan qui a fermé ses portes ce début d’année – s’est déroulée au Centre Saint-François delémontain. « C’est mon 20e camp à Delémont puisque j’ai commencé à l’âge de 16 ans en tant que moniteur du soir puis animateur de théâtre. J’ai fait tous les échelons », souligne Marc Woog.
Une initiative qui s’active et qui plaît, puisque la « Coordination jeune public » met en place annuellement trois camps artistiques (théâtre, musique et danse) où quelque 130 jeunes des cantons du Jura et de Berne y pratiquent la discipline de leur choix, aux côtés de professionnels confirmés, dans un cadre adapté et ludique.
Cet organisme bénéficie du soutien des Offices de la culture des cantons de Berne/Conseil du Jura bernois et du Jura. Mais, fermeture du Centre de Sornetan oblige, c’est le centre delémontain qui accueillera dorénavant aussi les camps de danse et de musique précédemment proposés dans le Petit-Val.
Bel exemple d’unification
Un bel exemple d’unification de la jeunesse des deux cantons qui ravit également tous les élèves. Répartis en cinq groupes, ceux-ci ont pu s’exercer à Delémont à des sketchs sur le thème de la « métamorphose » et ont pu participer à des soirées animées lors de jeux de rôles et d’histoires. « On essaie de les plonger dans cet univers théâtral en les faisant s’exprimer au maximum. Le but n’est pas de bosser à fond, mais de faire des vacances », relève Célien Milani, animateur de théâtre, épaulé par Lydia Besson, Stéphane Thies, Nicolas Steullet et Tommy Cattin, ainsi que par Eve et Marinel Mittempergher, Emeline Beuchat et Mathilde Bart. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans ce camp ? « L’ambiance, tout ce qu’on fait et les activités du soir. C’est amusant d’être avec tous ses amis et puis cela nous aide à nous exprimer plus facilement plus tard », concèdent Gaëlle, Noélia, Loucine, Zélie, Émilie et Charlotte. « La plupart de ces jeunes adeptes de théâtre sont soit motivés soit ont des frères et sœurs qui sont passés par là, soit font déjà des cours facultatifs dans les écoles », souligne encore Célien Milani.
Futurs acteurs
Cette semaine a évidemment dû être organisée en respectant le protocole sanitaire qui prévoyait le masque (aux élèves de plus de 12 ans) et les gestes barrières. « Evidemment, les parents étaient ravis de nous confier leurs enfants après ces périodes de confinement, surtout qu’ils étaient nourris, logés, blanchis », s’est réjoui Marc Woog.
Certains de vos élèves d’autrefois ont-ils percé dans le théâtre après ce stage ? « La plupart se dirigent vers le théâtre amateur, d’autres s’inscrivent en option théâtre au lycée ou à la section social-théâtre de l’Ecole de culture. Certains jeunes se dirigent à 19-20 ans dans des carrières professionnelles », ajoute le responsable.
Un véritable camp d’inspiration et de motivation.
Roland J. Keller