« Je ne savais pas trop dans quel domaine m’orienter pour embrasser un apprentissage et j’avoue que la voie que j’ai finalement choisie était en quelque sorte ma dernière roue de secours », confie-t-elle. En plus de s’occuper du guichet et de la centrale téléphonique, Téa Mosimann est appelée à se former chaque année dans un autre secteur, soit le contrôle des habitants (1re), les finances (2e) et le secrétariat (3e). Son Travail Pratique Individuel (TPI), elle a décidé de le consacrer à la communication de l’entreprise Just Care, spécialisée dans les soins et accompagnement à domicile. Aux différentes tâches qui lui incombent dans le cadre de son apprentissage, comme l’élaboration de procès-verbaux, l’enregistrement et le paiement de factures ou encore la gestion de projets, s’ajoute encore le développement des réseaux sociaux (Facebook, Instagram) de la commune, Téa se montrant particulièrement habile en la matière. C’est elle qui s’est notamment chargée de toute la communication relative à la récente inauguration de la Maison de l’enfance (flyers, affiches, etc.) En première année et en deuxième année, deux jours par semaine sont réservés à l’école professionnelle commerciale à Tramelan. En 3e année, les efforts se portent sur la préparation des examens et Téa n’aura plus qu’un jour d’école au programme. Si la comptabilité n’est pas forcément sa tasse de thé, le français la branche déjà beaucoup plus. Branche, le mot est lâché. Au propre comme au figuré puisque depuis une grande réforme instaurée en 2023, l’enseignement n’est plus structuré par matières traditionnelles, mais par domaines de compétences opérationnelles (DCO). Cette métamorphose vise à simplifier la structure et à rendre le cursus plus homogène. En clair, l’idée est de rapprocher la formation scolaire des tâches pratiques que les apprenti-e-s assurent au sein de leur entreprise formatrice. Deux autres aspects importants sont visés avec cette réforme : l’importance croissante du numérique dans la formation et garantir que cet apprentissage commercial soit le meilleur des tremplins possibles vers les hautes écoles spécialisées (HES). Après sa formation, Téa Mosimann va très vraisemblablement se diriger vers une école de marketing, mais c’est encore de la musique d’avenir.
Le souhait de la formatrice Cindy Boegli en passe de se réaliser
A la commune de Sonceboz-Sombeval, la formatrice des employé-e-s de commerce Cindy Boegli joue un rôle central dans l’accompagnement des jeunes. Grâce à un suivi attentif, à une communication ouverte et à l’implication de toute l’administration, les jeunes bénéficient d’un environnement idéal pour développer des compétences professionnelles durables et s’insérer sereinement dans le monde du travail. De son propre aveu, Cindy Boegli souhaiterait dans l’idéal disposer de davantage de temps pour se consacrer aux apprenti-e-s. Ce vœu est en passe de se réaliser puisque les autorités, conscientes que le personnel administratif de la commune n’est pas assez nombreux, ont lancé une offre d’emploi pour un poste de collaborateur/trice administratif/ive formé-e en tant qu’employé-e de commerce et spécialisé-e dans les ressources humaines. Engagée si possible au début de l’année prochaine, cette personne sera employée à un taux de 60%. On précisera encore que Cindy Boegli est également experte aux examens d’employé-e-s de commerce. En tant que professionnelle expérimentée, elle montre l’exemple en termes de rigueur, de communication, de flexibilité et de gestion des priorités.
Les apprenti-e-s, Téa Mosimann en tête, s’inspirent de ces attitudes dans leur propre pratique. Olivier Odiet



