Avec humilité et passion, Markus Gerber, maire de Saicourt, évoque son parcours. Né le 28 mars 1972, il a grandi sur la ferme Béroie-La Bottière, qu’il exploite aujourd’hui avec dévouement. Après ses études, il se lance directement dans le métier de paysan et reprend la ferme familiale en 1999. Depuis, vingt-cinq années se sont écoulées. Marié à Regula, Markus est père de trois enfants, tous adolescents. Leur aînée, Léonie, a 19 ans, Annick en a 17 et Thibaut, le plus jeune, en a 14. Alors que ses deux filles fréquentent le gymnase, Thibaut s’intéresse particulièrement à la mécanique.
Markus Gerber a débuté sa carrière politique en mars 2010, élu au Conseil municipal suite à une élection complémentaire. Deux ans plus tard, il devient maire. « J’en suis déjà à ma 13e année, » précise-t-il. Il compte trois législatures complètes et entame la première année de sa quatrième.
Trois projets significatifs
Le maire a mené plusieurs projets significatifs : rénovation des traversées du Fuet et de Saicourt, construction d’un nouveau réservoir d’eau en 2018, et amélioration des infrastructures agricoles. En 2015, il adopte un nouveau plan d’aménagement local incluant un terrain à bâtir.
Actuellement, Markus et son équipe travaillent sur le chauffage à distance. « Nous avons créé une société anonyme et terminons la pose des tuyaux pour alimenter tous les bâtiments communaux du village du Fuet avec un chauffage à copeaux, » explique-t-il. Ce système alimente le bâtiment communal, l’ancienne école, l’école actuelle et une quinzaine de maisons. « Le chauffage est déjà en service. Nous sommes dans la
deuxième phase de pose du réseau de tuyaux. »
La réhabilitation de Bellelay
En plus de ses engagements pour Saicourt, Markus s’investit dans la réhabilitation de Bellelay, suite au départ de la clinique psychiatrique : « Nous avons un immense bâtiment historique vide et il faut trouver des projets pour l’aménager. » En tant que vice-président de l’Association Jura bernois.Bienne (Jb.B), le maire participe activement sur ce dossier. Des initiatives pour redonner vie au village sont à l’étude, comme la création d’un cursus sur le tourisme durable par la Haute école d’ingénieurs et de gestion (HEIG). « Le but est de transformer ce site en un centre de formation et de culture, avec un accueil touristique. L’objectif est de finaliser cette structure d’ici 2028. »
Parmi les nombreuses initiatives, Markus se souvient avec fierté de la célébration du 300e anniversaire de l’Abbatiale de Bellelay en 2014, qui a donné naissance à la Fête de la Tête de Moine. « Ce projet a été accompagné par une action de développement de la politique régionale », dit-il. En tant que président de l’organisation de cette fête, Markus a joué un rôle crucial dans sa création et sa croissance.
Six cent dix habitants répartis sur les trois villages
Saicourt n’est pas une commune récemment fusionnée. Dès la réforme au début du 19e siècle, sous la régie du département du Mont-Terrible, elle était déjà composée de trois villages : Saicourt, Le Fuet et Bellelay. La commune compte aujourd’hui 610 habitants et s’étend sur 1’377 hectares. « Notre atout à Saicourt, c’est à la fois un mélange de site historique, d’un immense espace nature tout en ayant une certaine proximité des grands centres. Un endroit où il fait bon vivre. »
Roland J. Keller
Un événement incontournable à ne pas manquer : la traditionnelle « Fête des cerises », une 153e édition qui se tiendra le 7 juillet dans les jardins de l’Abbatiale de Bellelay