En 2007 et 2021, la région courtisane a été témoin de graves inondations. Aujourd’hui, après plusieurs années de préparation, la communauté respire enfin avec soulagement. Le plan d’aménagement des eaux de la Birse, la rivière qui serpente à travers le village sur 2’600 mètres, est désormais en action.
Conçu pour gérer des crues dites centennales et pour résister à des incidents de plus grande ampleur, ce projet, l’une des cinq plus grandes initiatives de la législature 2022-2025, a été initié en 2008. Le début concret des travaux ne peut commencer que cette année et s’étalera jusqu’en 2026. Toutefois, ce plan d’aménagement n’a été dévoilé au public qu’en 2015.
A la suite de nombreuses délibérations et planifications, il a été approuvé par l’Assemblée municipale en décembre 2018 et financé en mars 2019. Depuis, le Conseil municipal, aidé par le consultant GVH-BP SA, a travaillé d’arrache-pied pour préparer la phase concrète de ce projet.
Un projet de 6 millions de francs
« Cela représente un coût total de près de 6 millions de francs, un montant qui aurait été hors de portée sans l’aide financière du Canton de Berne et de la Confédération. Ceux-ci nous ont en effet accordé une subvention enveloppant 90 % des coûts, laissant à la commune une charge de 575’000 francs. Et croyez-moi, cela n’a pas été une mince affaire pour l’obtenir », a souligné Bernard Leuenberger, conseiller municipal en charge du dicastère « Environnement et travaux publics ».
Rehaussement des berges
Concrètement, un rehaussement des berges est prévu, ainsi qu’un piège à débris pour stopper ceux qui ont tendance à se bloquer et à s’accumuler. En outre, le projet donne une nouvelle vie aux zones environnantes avec une revitalisation et la création d’une zone de détente près du terrain de football. Une attention particulière est également donnée à la biodiversité. « Court est en effet l’une des communes les plus riches en termes de biodiversité dans les cours d’eau, abritant une variété d’espèces aquatiques comme la truite de rivière, le chabot (petit poisson caractérisé par son corps allongé) et même des écrevisses à pattes rouges et blanches », souligne Gérard Zürcher, garde-pêche, chef de l’Arrondissement de surveillance 7 de l’Inspection cantonale de la pêche.
Pour la Municipalité, ce projet revêt donc non seulement une importance environnementale, mais aussi une signification profonde pour le renforcement de la communauté locale.
Roland J. Keller
3 questions à…
Nathalie Schranz
– En tant que maire, quelles ont été vos principales tâches pour faire aboutir ce projet ?
– Je ne suis pas impliquée directement dans ce projet d’une importance cruciale pour la commune, car il a commencé bien avant mon mandat. Un groupe de trois conseillers s’est mis à la tâche et a bûché sur la mise en place de toute l’attribution des travaux. Maintenant, nous arrivons à la phase des grandes œuvres.
– Que va-t-il se passer maintenant ?
– Le groupe de travail se partagera les séances de chantier. Nous n’assisterons pas toujours à toutes les réunions, car les tâches sont déléguées au responsable du dossier.
– Comment voyez-vous le développement du village avec cette initiative et les autres ?
– Je pense que c’est très intéressant. Il y a beaucoup de choses en cours… à Court, à part ce grand projet, dont celui du chauffage à distance. D’ailleurs, nous devrons encore prendre des décisions. Il y a du job et c’est très motivant.
(rke)
