Invité du Club de lutte de Tavannes, l’Oberlandais Kilian Wenger, roi fédéral 2010, a été conquis par le niveau d’une trentaine de mordus de sciure régionaux.
Routine et privilège. Vingt-neuf jeunes et moins jeunes adeptes de la discipline ont l’occasion, comme à l’accoutumée, de mesurer leur force dans le local du Club de lutte de Tavannes. Un rendez-vous hebdomadaire incontournable, mais, ce jeudi 9 février, ils ont eu droit au King avec la venue de Kilian Wenger. Rien que ça !
Détenteur de 101 couronnes, dont cinq fédérales, le natif de Horboden a décroché son titre suprême à 20 ans lors de la Fête fédérale de Frauenfeld, en 2010. Il avait alors remporté huit passes en offrant ainsi à sa puissante association cantonale un titre qu’elle attendait depuis dix-huit ans, à l’époque. De plus, l’Oberlandais s’est adjugé la Fête de lutte du Jura bernois à trois reprises, en 2008, 2015 et 2019.
« Il y a du potentiel à Tavannes »
De nos jours, le roi transmet sa passion aux jeunes, d’où sa présence à Tavannes. Ceux-ci sont évidemment tous restés attentifs aux conseils de l’expérimenté gars, lequel, à 32 ans, lutte toujours. Membre du club de Niedersimmental, le Bernois est resté au sommet avec vingt-trois victoires en poche. Comment avez-vous trouvé le niveau de ces jeunes ? « Je suis surpris du nombre de passionnés. Il y a beaucoup de potentiel au club de Tavannes. Eh oui, j’arrive aussi à repérer ceux qui ont le plus de talents », souligne le vendeur technico-commercial de machines, un métier qui lui permet de consacrer passablement de temps à son sport favori.
La tête dans la sciure
Ravi d’avoir pu s’entraîner avec « Kilu », le jeune Arthur Knecht de Reconvilier, 13 ans, n’a pas caché son admiration. « Avec Kilian, j’ai pu expérimenter d’autres prises. L’empoigne que je préfère est celle de plaquer mon adversaire avec mon bras, la tête dans la sciure. » Son copain adolescent Kevin Lüthi du Pré-Richard à Montoz est aussi un féru de la discipline. « Ce sont mes copains qui m’ont initié à ce sport. Avec Killian Wenger, j’ai appris à améliorer des prises. J’aime particulièrement le lever, le retournement et la mise au sol de mon adversaire. »
« Ah, c’est beau, c’est un honneur pour nous d’avoir pu nous mesurer au roi. J’aime particulièrement la prise dite « Le crochet de femme », évoque pour sa part Danny Mischler de Saint-Imier.
« La relève est là, c’est extra ! »
En empoignant Kilu, Alex Schär est aussi venu jeudi pour renforcer ses prises. « On ne doit pas faire au pied de la lettre ce qu’il nous a montré. On en tire des leçons et on s’adapte. Kilian est un exemple à suivre pour nous », relève le Tramelot, un lutteur expérimenté qui a cueilli sa deuxième couronne avec une très belle 4e place lors de la 103e Fête cantonale neuchâteloise, l’année passée. « A Tavannes, la relève est là, c’est extra ! » lance quant à lui Jean-Philippe Kläy, chef technique du club. Ravi et comblé.
Roland J. Keller
Kilian Wenger sera en lice à la Fête de lutte du Jura bernois le 30 avril à Saint-Imier et le 25 juin à Tramelan pour la cantonale bernoise.