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Une année 2025 riche en défis

Edition N° 20 – 28 mai 2025

La suite des événements ne s’annonce pas de tout repos pour Giovanni Resta (à gauche) et Roland Piquerez. (photo pad)

Le courage y est, mais l’avenir est incertain. Ce n’est pas au niveau des comptes que le bât blesse – grâce aux dons des sponsors et celui des centaines de visiteurs de toute la région, dont certains se déplacent d’autres cantons et même de l’étranger (France, Allemagne, Italie) pour visiter l’exposition, les chiffres s’affichent dans le noir. Mais victimes de leur succès – on estime à environ 3’000 personnes de tous les âges (sans oublier les écoles) s’étant rendues à Noël dernier au Pavillon N16 se situant au quartier des Laives – les lieux deviennent exigus. Non seulement le bâtiment doit être assaini et le chauffage remplacé afin de correspondre aux normes actuelles, mais une plus grande surface sera nécessaire afin d’assurer la pérennité de l’exposition à Moutier, et éviter que celle-ci ne doive être délocalisée à moyen terme. L’association est à la recherche de nouveaux locaux. Deux solutions se présentent d’ores et déjà, ce qui permet de garder espoir, mais on préfère se montrer discret à ce sujet, ce qui est bien compréhensible. C’est peut-être à la fin de cette année, ou au début de l’année prochaine, qu’on en saura plus.

Le bénévolat est en chute libre

Le comité, de toute évidence courageux, songe aussi à construire. Le hic, c’est que la parcelle Les Laives est traversée par une conduite des eaux. « En cas de construction sur la parcelle », explique l’architecte Willy Boivin, membre du comité, « huit mètres de chaque côté du nouveau bâtiment doivent être laissés libres pour laisser passer la conduite des eaux. Si cette canalisation ne peut pas être sortie de la zone industrielle, le Pavillon N16 devrait être démoli. »

Et comme si tout cela n’était pas suffisant, l’association doit faire face à un autre problème : le manque de bénévoles. Ici comme ailleurs, innombrables sont ceux qui aiment se rendre à de multiples manifestations, mais de là à prêter main forte, c’est une autre histoire ! « Le bénévolat est en chute libre partout », rappelle Roland Piquerez, vice-président de l’association. « Et ceci est dramatique, parce qu’ils sont le nerf de la guerre. Sans eux, rien n’est possible. De nos jours, à la Braderie prévôtoise, par exemple, les sociétés doivent s’associer pour assurer une présence à leurs stands. »

En ce qui concerne « Monde de la Crèche – Crèches du Monde », deux personnes par jour sont nécessaires afin d’assurer une permanence pendant les quarante jours de l’expo. Pour préparer l’événement, d’autres bénévoles sont attendus, sans compter ceux sur qui il faudrait pouvoir compter pour installer les centaines de crèches. « Nous sommes en chantier, et nous cherchons du monde pour venir nous donner un coup de main », déclare Giovanni Resta, président et cheville ouvrière de l’association. « J’approche les 80 ans. Tant que j’ai la santé, je donne tout ce que je peux et je le fais bénévolement, comme tous les membres du comité. Mais nous devons penser au futur. » Il serait triste en effet que cette magnifique exposition de crèches soit condamnée à quitter Moutier. Ou pire, à disparaître tout court, dans un monde sécularisé dont les racines chrétiennes s’affaiblissent de plus en plus.   Pablo Davila

La suite des événements ne s’annonce pas de tout repos pour Giovanni Resta (à gauche) et Roland Piquerez. (photo pad)