Les cieux avaient vraiment décidé d’être de la partie pour la foire bisannuelle prévôtoise, dédiée aux bolets. Le goûteux champignon était bel et bien présent, mais il fleurait plus la région des Balkans que les forêts régionales!
Ce rendez-vous automnal permet aussi aux mamans de sortir les poussettes pour faire admirer leur nouvelle progéniture, ou à une marmaille excitée de profiter de l’endroit sans circulation. La foire, c’est en somme la fête des mioches qui ont droit au petit plus avec qui son ballon, son jouet ou sa barbe à papa. Malgré cet été indien radieux, la fréquentation a été très moyenne, tant au niveau du public que des forains qui ne se déplacent plus comme au temps des rendez-vous d’antan.
Pour cette édition, ils n’étaient que 52 derrière leur étal, alors que 72 étaient inscrits. La foire, c’est pourtant une belle occasion de se retrouver en toute convivialité et de fraterniser, toutes les terrasses étant baignées par le soleil ou une ombre bienfaisante. Il semble que ce genre de manifestation ne fait plus vraiment recette, et peut-être faudra-il un jour la remettre en question, varier les marchandises présentées ou la spécialiser. Il est vrai que maintenant tout va vite, à l’heure du numérique où on trouve tout, tout de suite. Alors ce serait dommage de ne plus privilégier le contact direct avec le chaland, les flâneries dans les rues, les rencontres fortuites ou un badinage philanthrope. Donc, une tradition à maintenir.
Claude Gigandet