Ce projet repose sur une collaboration étroite entre les deux gymnases et les écoles de musique de la région, notamment l’Ecole de musique de la Ville de Bienne. Les élèves qui y participent travaillent leur partie avec leurs professeurs d’instrument, en préparation de cette rencontre de haut niveau. Cette année, quatre élèves ont eu l’occasion rare de jouer en solistes avec le TOBS. Parmi eux, Janaël Rickli s’est produit à la guitare classique. « C’est une expérience unique, parce que la guitare est un instrument qui joue rarement en soliste avec un orchestre symphonique, » explique-t-il. « Ça m’a donné envie d’aller encore plus loin dans mon instrument. »
D’autres élèves, comme Emily Racine, ont intégré directement l’orchestre. Elle confie : « C’était à la fois stressant et très enrichissant. Les musiciens du TOBS connaissaient déjà parfaitement les partitions. Ça change complètement du fonctionnement d’un orchestre amateur. On entre tout de suite dans un vrai travail musical. »
Ecoute attentive et respectueuse
Pour la Direction de l’établissement, il s’agit de mettre en valeur la musique et surtout d’élargir l’horizon des élèves. Le spectacle n’était malheureusement pas ouvert au public. « Malheureusement, notre aula ne peut pas accueillir l’ensemble de nos 1200 élèves, seuls environs 400 élèves ont pu y participer cette année, le but est que chaque élève puisse assister à ce concert de musique classique, où ils voient leurs camarades jouer, au moins une fois dans leur formation », relève Fabian Aellig, recteur du GBJB. Le public était composé d’élèves des trois filières du gymnase, à savoir la filière gymnasiale, l’Ecole de Culture Générale et l’Ecole Supérieure de Commerce.
Les élèves ont offert une écoute particulièrement attentive et respectueuse. Cette qualité d’écoute s’explique sans doute par le fait que les musiciens sur scène étaient leurs propres camarades, révélant une facette méconnue de leurs talents. Fabian Aellig estime qu’il s’agit de bien plus qu’un simple moment musical. « Il s’agit d’une tradition vivante, d’une parenthèse culturelle précieuse dans l’année scolaire, et d’une collaboration entre institutions qui donne tout son sens non seulement à l’éducation artistique, mais à la formation en vue d’obtenir une maturité. » (cp)