Culture, Manifestations

Véritable régal pour les pupilles !

Edition N°40 - 28 octobre 2020

Les orateurs qui se sont exprimés lors des deux soirées. De gauche à droite, de haut en bas : Daniel Stoelen, David Voisard, Florence Salzmann, Cédric Prudat, Christian Rossé, Daniel Salzmann, Serge Mérillat, Tom Simonin, Andreas Kammermann et Lekha Gabbarini-Diacon. (photo Roland J. Keller)

Coronavirus oblige, le 7e Palace Fest’Images s’est déroulé, une fois n’est pas coutume, en deux séances les 19 et 20 octobre à Bévilard. Les clichés et séquences vidéo sublimes présentés par des photographes en herbe et professionnels à la conquête du monde et de notre environnement ont captivé un public mordu de clic-clac. Cette année, neuf orateurs y étaient invités. Bref regard.

« Tout comme des notes musicales, la photographie est faite de successions d’instants. J’aime la comparer à un baiser. Se sert-on de ses yeux pour embrasser ? Parfois, c’est le cas. En général, les yeux sont fermés et l’important, c’est le ressenti. » Lekha Gabbarini-Diacon a décrit avec émotion son « Histoire d’eau et de feu » devant le public du Palace Fest’Images. Des clichés époustouflants d’instantanéité et de spontanéité qui figent les éclairs et les chutes d’eau sans capteur. Cette jeune maman de 40 ans, qui a grandi à Bévilard et qui vit à Colombier, se lève souvent très tôt pour poser son objectif au lever du soleil. « Oui, c’est là que le ciel est le plus limpide et que les couleurs sont les plus contrastées et les plus chatoyantes », souligne-t-elle.

Nature en équilibre

Serge Mérillat sait aussi capter toutes les formes de photographie avec une préférence pour l’animalier et les paysages. Habitant Bienne, il travaille comme Rournaliste Reporter Image à la Radio Télévision Suisse (RTS). Enfant de Perrefitte, il a présenté des séquences vidéo basées sur un concept de la nature qui tend toujours vers l’équilibre.

Photographe amateur autodidacte, Daniel Stoelen d’Eschert est passionné de photos de rue, d’instants de vie et de couchers de soleil, de fleurs ou de portraits. Après de nombreux voyages, principalement en Asie, il a présenté ses clichés du Népal. « J’ai pu capter des photos de rues, de scènes de vie et des portraits. A Katmandou, suite au tremblement de terre de 2015, beaucoup de bâtiments jonchent les ruines », a-t-il relevé.

Transsibérien et culture nipponne

Ingénieur en informatique, David Voisard est tombé amoureux de la photo tout petit lorsqu’il a reçu un appareil photo de son parrain, photographe professionnel. Puis, de la Russie en Nouvelle-Zélande avec son épouse, c’est le déclic sur la ligne ferroviaire du Transsibérien : « Ce voyage sac au dos était un départ de vie, un rêve pour nous deux. On a tout laissé tomber pour cela. » Des photos qui donnent envie de s’évader… sans smartphone.

Florence Salzmann, l’épouse de Daniel Salzmann, a présenté un récent voyage au Japon où, à travers ses images, la tradition reste ancrée dans la modernité : « Les Japonais ont toujours le respect d’autrui et de la hiérarchie. Rien n’a changé dans ce pays très technologique. »

Cédric Prudat, de Bienne, qui pratique la photo depuis un peu moins de dix ans, s’est quant à lui spécialisé dans la photo de rue, les concerts et les voyages. Aventure, rencontres et découverte au pays des Pagodes, en Asie. Dépaysement garanti.

Le déclic de l’humour

Christian Rossé a longuement commenté son sujet avec humour sur des clichés retrouvés dans ses archives. « Je suis un produit régional passionné d’images qui aime autant découvrir les photos des autres que de fabriquer des histoires photographiques  », a-t-il considéré.

A 22 ans, Tom Simonin fige la nature comme à nul autre pareil. Son déclic dévoile à quel point les paysages sont vastes : « J’aime bien l’idée qu’en l’espace d’une seconde, un souvenir visuel peut être conservé éternellement. » Ses clichés ont emmené le public dans les montagnes helvétiques, les Dolomites et la Corse.

« Qui connaît la bécasse des bois ? »

Andreas Kammermann, de Reconvilier, garde des traces de tout ce que la nature peut lui offrir, privilégiant le côté esthétique où la forêt jurassienne dévoile ses secrets : « Surtout les oiseaux que tout un chacun connaît, mais ne voit pas, telle la bécasse des bois ou des passereaux très discrets de la taille d’un moineau, des chanteurs magnifiques. »

Bref, un 7e Palace Fest’Images au diapason du 7e Art, dont les clichés ne seront jamais aussi beaux que sur grand écran.

Roland J. Keller

 

Les orateurs qui se sont exprimés lors des deux soirées. De gauche à droite, de haut en bas : Daniel Stoelen, David Voisard, Florence Salzmann, Cédric Prudat, Christian Rossé, Daniel Salzmann, Serge Mérillat, Tom Simonin, Andreas Kammermann et Lekha Gabbarini-Diacon. (photo Roland J. Keller)