L’arrivée de la crèche privée les Marmottes à Eschert provoque des remous dans un village habituellement paisible. Riverains du Quartier Vers l’Ecole, situé à proximité de cette nouvelle crèche, les opposants au permis de construire ne sont surtout pas contre la crèche, mais ils estiment que le projet est opaque et suscite de nombreuses failles, notamment au niveau des incertitudes liées aux places de stationnement, de l’ouverture à la circulation automobile, actuellement interdite, pour l’accès à la crèche et du droit de superficie octroyé par la commune. Le bras de fer est engagé.
« Vous trouvez ça normal, vous, que nous devions apprendre l’arrivée d’une crèche dans le village par le biais de la presse régionale ? » s’interroge un riverain de la future crèche. Jusqu’ici les réponses du Conseil communal d’Eschert n’ont pas réussi à convaincre les opposants au permis de construire, ce qui provoque l’incompréhension du maire Jean-Daniel Parrat : « Il ne faut pas confondre crèche privée et crèche communale ! » s’exclame-t-il. « Dans le cas qui nous occupe, tout est fait dans les règles de l’art et je n’arrive pas à comprendre cet acharnement contre l’arrivée de la future crèche. » Selon les opposants, il est notamment inadmissible de démanteler la place de jeu réservée aux enfants de l’école pour aménager de nouvelles places de stationnement. Réponse du maire : « Les paniers de basket ont simplement été retirés pour cause de bruit. » Les opposants ont l’intime conviction que les enfants ne seront pas en sécurité avec l’ouverture de la circulation automobile, actuellement interdite, pour l’accès à la crèche. Autre source de discorde : le droit de superficie accordé par la commune à la future propriétaire de la crèche pour une durée de cinquante ans : « Quelles seraient les conséquences pour la commune au cas où la crèche cesserait ses activités à Eschert ? » demandent les opposants. Dans ce cas de figure, les bénéficiaires du droit de superficie resteraient propriétaires du bâtiment érigé sur ce terrain. « A l’expiration du droit de superficie, les constructions érigées sur celui-ci font retour à la propriétaire du fonds à 80 % de la valeur vénale. A la place et si les parties le conviennent, les superficiaires peuvent démonter, à leur frais, toutes les constructions et remettre le terrain dans l’état initial », répond la commune. Une réponse qui là non plus ne convainc pas les opposants. Selon le maire Jean-Daniel Parrat, une information au sujet de la future crèche Les Marmottes sera donnée lors de l’assemblée communale du jeudi 10 juin. Les débats s’annoncent explosifs. Bonjour l’ambiance.
(oo)