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Démonstration au cœur du village  

Edition N°22 - 9 juin 2021

Julien Matthey et Pierre-Yves Bocks, président et secrétaire de l'Association Katecholamine, avec la conseillère communale Meryl Chatelain. (photo ca)

Corcelles vient de se doter d’un défibrillateur. Samedi dernier, les habitants étaient conviés dans les locaux de l’administration communale pour assister à une démonstration du fonctionnement de l’appareil par l’Association Katecholamine.

« J’ai suivi récemment une formation de premiers secours et c’est ce qui m’a sensibilisée à l’importance d’avoir un défibrillateur à disposition dans notre commune », confie Meryl Chatelain, conseillère communale en charge des finances.

Un défibrillateur est un appareil qui permet d’administrer un choc électrique au niveau du cœur. En effet, 80 % des arrêts cardiaques sont dus à un trouble de la fibrillation, c’est-à-dire un trouble du circuit électrique qui transmet les influx nerveux aux fibres musculaires du cœur et qui lui permettent de battre. Plus le choc électrique est donné rapidement, plus les chances de survie sont grandes. Ainsi, un choc électrique donné dans les cinq premières minutes permet d’augmenter de 50 % le taux de survie !

Un maniement facile

La proposition de Meryl Chatelain a été acceptée. Et l’appareil, qui a été posé à l’extérieur du bâtiment de l’administration communale, a été acheté à l’Association Katecholamine basée à Eschert. « Le forfait comprend le défibrillateur et une formation aux premiers secours pour les citoyens de Corcelles qui seraient intéressés. » Samedi dernier, une dizaine de personnes étaient présentes à la démonstration. Le maniement de l’appareil est simple et le modèle choisi par Corcelles est muni d’un mode d’emploi audio qui indique pas à pas la procédure à suivre. En principe, tout le monde devrait pouvoir l’employer. Mais le premier réflexe à avoir, quand une personne fait un malaise, c’est d’appeler le 144. Et c’est en attendant l’ambulance que la présence de personnes formées aux premiers secours et d’un défibrillateur est importante.

Président et cofondateur de l’Association Katecholamine qui dispense des cours de premiers secours, Julien Matthey est technicien ambulancier : « En cas de malaise cardiaque, chaque minute compte », explique-t-il. « En attendant que l’ambulance arrive, il est nécessaire de pouvoir compter sur des personnes bien formées pour réagir correctement. » C’est le but des réseaux de « premiers répondants ». Il s’agit de personnes qui ont suivi un cours de réanimation (BLS-AED-SRC) et qui sont bénévoles pour intervenir en cas d’urgence. C’est le 144 qui contacte les « premiers répondants » en fonction de leur situation géographique afin qu’ils interviennent rapidement en attendant l’arrivée de l’ambulance. S’ils peuvent prendre un défibrillateur en passant, cela augmente encore les chances de survie de la victime. A Corcelles, samedi, six personnes étaient déjà inscrites pour la formation.

Claudine Assad

 

Julien Matthey et Pierre-Yves Bocks, président et secrétaire de l'Association Katecholamine, avec la conseillère communale Meryl Chatelain. (photo ca)