Actualités

Un dossier qui repart à zéro !  

Edition N°29 - 18 août 2021

Laurent Schaffter devant le bâtiment qui aurait dû abriter l’école ménagère. (photos ca)

Vendredi dernier, Laurent Schaffter, le propriétaire du bâtiment de la ruelle de l’Ours qui aurait dû accueillir l’école ménagère, a convoqué la presse pour annoncer qu’il laissait tomber le projet. Validé en juin dernier par le Conseil de Ville, il a fait l’objet d’un référendum déposé à la chancellerie au début du mois d’août. Le dossier très complexe et très émotionnel de l’école ménagère, qui agite la vie politique prévôtoise depuis plusieurs années, repart donc à zéro.

« Je n’ai pas envie de partir dans des polémiques délétères. Et si l’envie n’est pas présente dans la population, je n’ai pas envie de me battre », confie Laurent Schaffter, propriétaire du bâtiment de la ruelle de l’Ours dans lequel l’école ménagère aurait dû emménager. Le projet prévoyait une installation moderne, sur deux étages. Plus vaste que les locaux vétustes de l’actuelle école ménagère, le bâtiment de la ruelle de l’Ours offrait aussi une terrasse et un petit jardin. « La ville paye aujourd’hui Fr. 69’000.- de loyer par année. Pour Fr. 16’000.- de plus, nous offrions des locaux neufs, aux normes, clefs en main. » Le projet était dans le pipeline depuis deux ans déjà mais les travaux attendaient le feu vert du Conseil de Ville pour être finalisés. « J’ai déjà perdu Fr. 150’000.- à Fr. 200’000.- », regrette Laurent Schaffter. « Je suis déçu et triste, mais je suis un entrepreneur, j’ai des équipes à faire travailler et je ne peux pas me permettre d’attendre encore des mois. Je dois aller de l’avant. »

Réunir les acteurs autour d’une table pour trouver une solution

Du côté de la Municipalité, Valentin Zuber, conseiller municipal en charge des travaux publics et des bâtiments, prend acte de la décision de Laurent Schaffter et tient à le remercier pour son travail. « Le dossier repart à zéro. C’est très dommage pour les élèves et les maîtresses d’école ménagère. Mais c’est peut-être l’occasion de réunir autour d’une table toutes les personnes qui se sont montrées concernées pour trouver une solution. » Pour rappel, le référendum avait été lancé contre le prix du projet qui prévoyait une location de vingt à trente ans. Selon RJB, le comité référendaire serait prêt à participer à une table ronde sur ce dossier si elle était mise sur pied. 

Claudine Assad

 

Laurent Schaffter devant le bâtiment qui aurait dû abriter l’école ménagère. (photos ca)