Un concours du plus beau pâturage boisé, ouvert aux exploitants et propriétaires de notre région, était organisé pour la 10e fois par la CPBJB (commission des pâturages boisés du Jura bernois). Il récompense un savoir-faire typique de notre région dans les domaines agricole, forestier, environnemental et touristique. Vendredi dernier, ce sont Anja Messerli et David Burkhalter, exploitants d’un domaine de 60 hectares appartenant à la bourgeoisie de Bévilard, au lieu-dit Sur la Rive, qui ont obtenu les faveurs d’un jury de connaisseurs en remportant 89 points sur 100.
Ils étaient trois prétendants sélectionnés au prix du plus beau pâturage boisé en estivage de l’année 2021, à savoir le Chalet de Tramelan (3e), celui de la Cernatte du Petit-Val (2e) et bien entendu les vainqueurs, Anja Messerli et David Burkhalter, exploitants du domaine Sur la Rive qui reçoivent un prix de 1500 francs. Ils sont ainsi récompensés pour la mise en valeur et le soin accordé aux pâturages, ainsi que la propreté de leur exploitation. Une vingtaine de personnes des milieux forestiers et agricoles étaient présents pour la manifestation et ils ont fait le tour de ce patrimoine avec les commentaires des spécialistes des différents critères du concours : agriculture, sylviculture, nature et paysage, loisirs et détente.
Précisons encore que les anciens vainqueurs sont : la Bourgeoisie de Court (2009), de Plagne (2010), d’Evilard (2011), de Saicourt (2012), M. Alphonse Baume, Mont-Crosin (2013), Bourgeoisie de Saicourt (2014), Raymond Fuhrer, La Tanne (2015), Jean-Daniel Benoit (2017).
L’attelage à quatre chevaux
Le président de la CPBJB, Bernard Leuenberger a relevé que son prédécesseur avait l’habitude de parler d’un attelage à quatre chevaux. « Je suis d’accord sur le principe, mais je suis d’avis que devant, on trouve les deux chevaux qui représentent l’agriculture et la sylviculture. Car, pour nourrir le bétail nous avons besoin de fourrage et pour que ce bétail puisse se mettre à l’ombre, il nous faut des sapins, mais ils contribuent aussi pour le paysage et finalement surtout pour la production de bois, malgré des prix qui ne sont pas encore satisfaisants. » Il a encore ajouté que les deux derniers chevaux évoquent la biodiversité – qui doit représenter un juste équilibre – et le tourisme, en souhaitant le respect des biens d’autrui, sachant que les règles ne sont pas toujours très claires sur le sujet. C’est ensuite Lucien Blaser, secrétaire, qui a donné les résultats du concours en apportant quelques précisions sur son déroulement. Toute l’équipe s’est ensuite retrouvée devant un apéro en commentant cette riche expérience.
Claude Gigandet