Portraits

Félicia Kauer concrétise son rêve

Edition N°34 - 18 septembre 2019

Entre Félicia Kauer et son cheval Romeo, l’accord est parfait. (photo ldd)

L’année 2019 est à marquer d’une pierre blanche pour Félicia Kauer de Pontenet. Elle a obtenu son CFC de professionnelle du cheval spécialisée en monte western après avoir suivi son apprentissage à Müllheim (Thurgovie). Le mérite de cette passionnée des chevaux est d’autant plus grand que la barrière de la langue n’était pas un obstacle facile à franchir. Avant de reprendre des activités équestres au grand galop, elle a décidé de faire un break en changeant d’orientation professionnelle. C’est ce qui s’appelle reculer pour mieux sauter! 

Née le 23 juillet 1999, Félicia Kauer a toujours été attirée par les chevaux en général et l’ambiance du Far West en particulier. Après avoir goûté à la monte classique (dressage et saut) dès son plus jeune âge, elle a commencé la monte western à 13 ans. Persuadée que sa voie professionnelle ne pouvait résider ailleurs que dans le monde équestre, elle a cherché une place de stage sur internet. Avant de commencer son apprentissage de professionnelle du cheval, spécialisée en monte western, Félicia a suivi un préapprentissage dès l’âge de 15 ans. Elle travaillait au manège tout en suivant des cours d’allemand. Après avoir franchi cette première étape, l’heure de l’apprentissage a sonné. C’est à Müllheim (Thurgovie), au sein de la première famille à avoir importé des chevaux d’Amérique en Suisse, que Félicia Kauer a suivi sa formation. Les deux premières années furent consacrées à l’ensemble des disciplines du métier de professionnelle du cheval et la troisième à la branche spécifique de la monte western. 

Respect, patience et complicité 

Ce métier fascinant est particulièrement exigeant et nécessite des aptitudes à travailler en équipe, de la disponibilité, de la patience, une excellente condition physique, du respect et de la complicité avec les chevaux. Mais ce n’est pas tout. Il est indispensable d’avoir de la force, de faire preuve de souplesse dans les horaires et de courage pour faire face aux caprices de la météo. Il est également indispensable de guider le cheval avec douceur dans la technique de monte. Tout un art… 

Large palette d’activités

Ce métier est très diversifié est nécessite des qualités de polyvalence évidentes sachant que différentes activités se greffent sur le métier (soins aux chevaux de sport, de loisir ou d’élevage; participation à la maintenance du manège et du matériel; équiper le cheval pour l’entraînement, l’échauffer, le mettre en confiance pour le faire progresser; préparer le cheval pour des épreuves hippiques, courses, dressage, concours; entraîner les chevaux des clients; nettoyer les box; brosser et tondre le pelage; ferrer et déferrer les chevaux, soigner les chevaux blessés ou malades, etc. Bref, c’est un travail particulièrement éprouvant qui ne permet guère de s’octroyer des loisirs avec la famille ou les amis. Après avoir réussi ses examens avec succès et obtenu son CFC cette année, Félicia Kauer a décidé de faire un break. Elle travaille actuellement en usine, mais ne perd pas pour autant le contact avec les chevaux et particulièrement avec Romeo qui est en formation en Allemagne. D’ici deux mois, il rejoindra les deux autres chevaux de Félicia à Bévilard. Elle aura tout loisir de le monter en compétition. «Je ne me focalise pas sur une seule discipline car c’est trop monotone», explique-t-elle. A l’avenir, elle envisage donc de se présenter avec Romeo dans différentes épreuves comme le Trail/Trail Ranch (passation d’obstacles); le Reining (figures imposées) et le Horsemanship (parcours imposé). «Au début, il est difficile de grimper dans les catégories», confie-t-elle. «Former un cheval est un travail de longue haleine. Il s’agira donc de ne pas brûler les étapes.» 

Une motivation à toute épreuve 

On précisera encore que Félicia peut compter sur le soutien de toute sa famille, soit sa sœur Pamela et ses parents Edith et Beat, parfaitement conscients des efforts louables consentis par cette professionnelle du cheval animée d’une grande motivation en toute circonstance. Son CFC en poche, Félicia peut désormais lorgner dans toutes les directions pour assouvir sa passion. Et qui sait, peut-être que le destin lui réservera une carrière dorée dans les grands ranchs du Canada ou des Etats-Unis. Bon vent, Félicia! 

Olivier Odiet

Entre Félicia Kauer et son cheval Romeo, l’accord est parfait. (photo ldd)