Portraits

L’énergie comme fil conducteur

Edition N°43 - 20 novembre 2019

Patrick Tanner: un maire qui allie clairvoyance et compétence. (photo oo)

Si nous devions sélectionner un mot pour définir à la fois Saint-Imier et son maire Patrick Tanner, c’est indiscutablement sur le terme énergie que nous porterions notre choix. D’abord parce qu’il apparaît dans le slogan de la cité «Saint-Imier terre d’énergies» et ensuite en raison du punch extraordinaire qui caractérise l’élu de l’Alternative régionale et communale (ARC). Il évoque les quatre principaux projets du programme de législature 2019-2022. 

Maire de Saint-Imier depuis 2015 réélu tacitement en 2018, Patrick Tanner a toujours manifesté un vif intérêt pour la collectivité publique et c’est avec un enthousiasme jamais pris en défaut qu’il assume sa passionnante fonction. On ne peut raisonnablement le présenter sans évoquer sa grande sensibilité pour le climat. Ironie du calendrier, nous l’avons rencontré le jour même où l’Espace découverte Energie (EdE) entre Mont-Soleil et Mont-Crosin a été officiellement reconnu en tant que Centre de compétences d’importance cantonale pour les énergies renouvelables (lire en page 15). Une nouvelle qui a manifestement ravi Patrick Tanner et ses collègues du conseil municipal: «L’Exécutif de Saint-Imier se réjouit des perspectives de développement offertes par cette reconnaissance. «Une montagne intelligente est née», pour reprendre les termes de l’EdE qui attire de nombreux chercheurs et décideurs. Les perspectives dans le domaine des énergies renouvelables sont très prometteuses. Le potentiel qu’elles offrent est immense», indique le Conseil municipal par le biais d’un communiqué. Depuis quelques années, Saint-Imier surfe sur la vague du développement et de la créativité. Un constat qui se vérifie dans le programme de législature 2019-2022 dont les quatre principaux projets sont particulièrement ambitieux, mais réalistes. 

1. Nouvelle commune d’Erguël. Le projet de fusion des communes du Haut-Vallon (Renan, Sonvilier, Saint-Imier, Cormoret, Courtelary) est une opportunité unique de réfléchir conjointement à leur avenir et d’en définir ensemble les contours pour relever d’importants défis. Avec une nouvelle commune comptant plus de 9000 habitants, la région gagne en influence stratégique et en capacité à défendre ses intérêts. Plus grande, plus forte, la nouvelle entité deviendrait la 18e commune du canton (sur 351 actuellement), la 1re du Jura bernois. Sa superficie s’élèverait à 92,97 km2. Parmi les avantages de cette nouvelle commune, on citera encore son poids démographique plus important, mais aussi le fait de pouvoir s’exprimer d’une seule voix au niveau de la région et d’offrir suffisamment de temps aux membres de l’Exécutif pour conduire les dossiers en profondeur. 

2. Pôle d’urbanisation Clef-Vaurenin. Ce projet d’arrêté fédéral sur l’étape d’aménagement 2035 de l’infrastructure ferroviaire prévoit d’allouer 12 milliards de francs à un vaste catalogue de mesures. La nouvelle halte CFF Saint-Imier-La Clef en fait partie. La création de ce nouveau pôle d’urbanisation d’importance cantonale de 40’000 mètres carrés consacrés au logement permettra de concentrer une part importante des futurs habitants de Saint-Imier dans la localité centre, à proximité de possibilités d’approvisionnement, de lieux de formation et de travail importants, dans un site bien desservi en direction des pôles de La Chaux-de-Fonds et de Bienne. 

3. Plateau-de-la-Gare. Requalification et développement convivial du secteur. A Saint-Imier, le Plateau-de-la-Gare s’entend entre la gare au sud, la rue de Châtillon à l’ouest, la rue du Midi au nord et la route de Villeret à l’est. Pour contribuer à la dynamique du secteur et le rendre plus convivial, le Conseil municipal souhaite développer une nouvelle vision de l’aménagement des espaces publics et de sa mobilité. Ce projet prévoit notamment un établissement hôtelier de 44 chambres, le plus grand du Jura bernois. Le concept se veut innovant et gommera une lacune importante en matière d’offre hôtelière. 

4. Déplacement du terrain de Fin-des-Fourches. En raison de problèmes récurrents en matière de stationnement, le terrain de la Fin-des-Fourches qui accueille les infrastructures du FC Saint-Imier, devra lui aussi subir une mutation complète au cours des prochaines années. Le déplacement du terrain de sport au sud de la localité, dans le vaste secteur destiné aux activités publiques constituerait une réelle opportunité tant pour la commune que pour les sociétés sportives concernées. Ce projet s’inscrit dans les buts et principes de l’aménagement du territoire, soit un développement de l’urbanisation vers l’intérieur et une utilisation optimale du sol. 

Olivier Odiet

Patrick Tanner: un maire qui allie clairvoyance et compétence. (photo oo)