Organisateurs d’un vide grenier «maison», Mélanie, Murielle Christophe et leurs conjoints ont vu défiler de nombreux visiteurs samedi 15 août dans le quartier de Chantemerle à Moutier. Une deuxième couche devrait être appliquée au mois de septembre.
Avec la Covid-19, les salons, les brocantes, les bourses spécialisées et autres manifestations ont été, dans un premier temps, déplacés et finalement annulés cette année en raison de la pandémie et de son cortège de restrictions et de nouvelles règles sanitaires à observer. C’est bien sûr pour les chineurs impénitents un manque considérable même si le confinement a été pour certains l’occasion de se mettre à jour, de procéder à des rangements, en un mot, de créer du vide. Mais l’être humain a horreur du vide et il s’emploie donc à y remédier, sans délai, en chinant le nouvel objet tant convoité. Le vide-grenier du 15 août dernier était donc une aubaine à ne pas laisser passer. Il s’agissait en fait de l’entier du mobilier et des objets garnissant, sur trois niveaux, la maison d’un senior dont les enfants Mélanie, Murielle, Christophe et leurs conjoints avaient décidé de se séparer. Bien sûr, ils ont conservé certains objets comme autant de souvenirs de leurs parents mais chacun d’eux a son propre cadre de vie et hélas, la place manque. On arrive à cette adresse, située au cœur d’une zone de pavillons, grâce à une parfaite signalisation. Rien n’avait été laissé au hasard à commencer par des photographies sur les réseaux sociaux, un marquage des objets avec des pastilles de couleur correspondant à une grille de prix attractifs.
Avant 8 h, les premiers curieux sont là, à la recherche d’un objet garanti «dans son jus». La faveur des acheteurs va aux cartes postales, aux photographies, à l’argenterie, aux livres et aux vinyles. Au fil de la matinée, bien des objets et même des collections entières trouvent preneurs. A l’heure de l’apéro, le bilan intermédiaire est réjouissant ! Mais la fratrie est réaliste. Il faudra bien plus que cette journée pour que tout disparaisse. De plus, le linge de maison, les vêtements sont délaissés, l’amateur favorisant l’achat de produits neufs venus des antipodes. Rapidement se dessine le projet d’une seconde édition, en septembre et durant un week-end complet lorsque chacun sera revenu de vacances ou de quarantaine pour les moins chanceux. Affaire à suivre donc pour les retardataires, les indécis et les curieux dans le sens noble du terme. Enfin, il faut savoir que la maison aussi sera mise en vente prochainement. Située comme ses voisines dans un îlot de verdure, elle a tout pour séduire une jeune famille. Avis aux amateurs…
Pierre Chevrier
