Actualités

« Un parti ? Non, un groupement ! »

Edition N°25 - 29 juin 2022

Pierre-Michel Raetzo et Joëlle Braun Monnerat, en bas de l’escalier, entourés d’autres prétendants du mouvement en lice pour les élections communales. (photo rke)

En vue des élections communales du 25 septembre, deux conseillers communaux sortants, Joëlle Braun Monnerat et Pierre-Michel Raetzo, ainsi qu’un groupe de citoyens, lancent un nouveau mouvement : Horizon solidaire Valbirse. Cette initiative en vogue vise à raviver des forces à gauche avec pour objectif la conquête du poste de maire par Pierre-Michel Raetzo.

La gauche bouge. La commune de Valbirse devra compter sur un nouveau visage politique lors des élections communales du 25 septembre avec le mouvement Horizon solidaire Valbirse. Pierre-Michel Raetzo et Joëlle Braun Monnerat élus sur la liste du Parti socialiste de Valbirse – mais qui l’ont ensuite quitté – se lancent ainsi dans une nouvelle bataille politique. Interview à bâtons rompus avec les deux protagonistes.

– Peut-on vous considérer comme un parti dissident ?

– Pierre-Michel Raetzo (PMR) : Attention, nous ne sommes pas un parti, mais un groupement ! Et nous ne sommes surtout pas dissidents. Un mouvement dissident est celui qui s’évade avec des idées plus ou moins les mêmes et une perspective différente. Notre groupement est un amalgame où l’on a repris des idées avec des sensibilités diverses. On aurait pu très bien se présenter Joëlle et moi en indépendant les deux, mais notre crainte aurait été qu’il n’y ait plus de gauche à Valbirse. C’était un grand risque.

– Comment ça, plus de gauche à Valbirse ?

– Joëlle Braun Monnerat (JBM) : On s’est rendu compte en effet qu’il n’y a plus de ferveur à gauche et il nous a fallu entreprendre une initiative qui ravive ces forces. On veut une politique communale, humaine, solidaire, à l’écoute et qui s’engage en toute sincérité. Notre mouvement veut aussi se préoccuper davantage d’écologie et du bien-être environnemental pour tous avec une attention particulière à notre jeunesse, nos enfants, nos familles.

– Oui, mais, j’insiste, vous avez quand même songé à former un parti ?

PMR : Au départ, oui, nous pensions en effet qu’il fallait en créer un, mais cela n’a pas été nécessaire. La solution d’un groupement était bien plus intéressante.

– Combien d’élus espérez-vous lors des votations ?

– Difficile à dire. Le but est d’avoir une alternative au Conseil général (législatif) avec de nouvelles idées. On verra.

– Pratiquement qu’est-ce qu’il en est ?

– JBM : On veut organiser des points-rencontres réguliers entre les citoyens et les politiques. Nous gardons à l’esprit que l’échange et le partage des idées sont des richesses et développent la confiance mutuelle. On veut aussi solliciter des projets concrets en adéquation avec les finances communales.

– Suivant le nombre de personnes élues, que va-t-il se passer pour votre groupement ?

– On va le développer et surtout ne pas l’abandonner, mais on devra définir sous quelle forme on va continuer. 

– Pierre-Michel Raetzo, vous vous présentez bien à la fois comme conseiller communal sous l’étiquette d’Horizon solidaire Valbirse et en tant que maire ?

– PMR : Effectivement, c’est un tout. Je vise les deux fonctions. Comme je connais maintenant l’exécutif et un peu le fonctionnement de la mairie, je souhaite aller plus loin et plus haut.

– Qu’est qui vous motive autant de vous présenter à la mairie ? 

– J’estime que la fonction de maire est très enrichissante : être en contact en permanence avec la population et être à leur écoute est une gratification pour moi.

– Ce serait alors votre premier poste de maire ?

– Absolument et honnêtement ce serait le dernier (rires). Je suis né à Malleray où j’ai quasiment toujours vécu. Valbirse, c’est ma vallée, mon coin de pays. J’y tiens et je veux servir la population au mieux. Quand on y est né, on comprend mieux les choses. Je veux les embellir.

– D’autant plus que Valbirse est une commune importante…

– Oui. Avec près de 4’000 habitants, elle a l’envergure d’une ville. En tous cas, structurellement, on n’en est pas loin et cela me rend fier. 

– Un poste de maire vous honorerait davantage alors ?

– Oh, que oui ! Car il y en a des activités dans notre commune ! Même si ce job est très prenant, ce serait très gratifiant pour moi. D’autant plus que si cela se réalise, il y aurait une place vacante de conseiller communal…

Propos recueillis par Roland J. Keller

Pierre-Michel Raetzo et Joëlle Braun Monnerat, en bas de l’escalier, entourés d’autres prétendants du mouvement en lice pour les élections communales. (photo rke)