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Affronter les défis mondiaux ensemble

Edition N°16 – 27 avril 2022

La 13e étape du projet « Beyond Walls » de Saype s’est arrêtée à Venise. (photo ©Valentin Flauraud)

A la Biennale 2022 de Venise s’inscrit un nouvel épisode du projet « Beyond Walls », qui veut faire passer un message simple mais jamais si important : l’humanité doit apprendre à affronter ensemble les défis mondiaux, à commencer par l’urgence climatique.

Autodidacte, Guillaume Legros, allias Saype, est aujourd’hui connu pour ses peintures sur herbe, réalisées avec de la peinture écoresponsable. Certainement l’un des artistes les plus médiatisés en 2019, il a notamment été désigné par le célèbre magazine Forbes comme l’une des trente personnalités de moins de 30 ans les plus influentes dans le monde, dans le domaine de l’art et de la culture.

Chaîne humaine de l’art réinventée à Venise 

Deux mains qui se serrent, un message d’espoir pour l’avenir dans un monde menacé par tant de crises, climatique d’abord. Des mains gigantesques, destinées à se dissoudre au bout de quelques jours, emportées par les agents atmosphériques. C’est le cœur du projet « Beyond Walls » de Saype, qui a jusqu’à présent touché douze villes à travers le monde et arrive à la Biennale de Venise, promu par Lavazza et faisant partie du Pavillon de Venise. Une gigantesque chaîne humaine de l’art qui serpente du Champ-de-Mars à Paris aux montagnes d’Andorre, de la plage de Ouidah aux cabanes du Cap et arrivera bientôt à Belfast et Rio, au Brésil. Conservée uniquement en photos, elle se réinvente en débarquant à Venise, où elle trouve place dans une structure flottante recouverte d’herbe, qui sera plus tard transplantée dans un parc de la ville.

Des détails qui rappellent le thème du climat 

Quand il a lancé ce projet, l’objectif était de l’amener dans trente villes, raconte l’artiste. « Maintenant, il semble que ce n’est plus suffisant », commente-t-il. En effet, le concept de base de « Beyond Walls » est de trouver ensemble des solutions aux problèmes. Mais le monde post-pandémique est plus divisé que Saype ne l’imaginait. « Même en Suisse, un pays habituellement extrêmement pacifique, des conflits autour de la vaccination obligatoire se sont fait sentir », souligne-t-il. Et puis, bien sûr, il y a les tensions internationales, la guerre en Ukraine. « J’ai peur », avoue Saype. Mais il est optimiste à sa manière et croit qu’il est encore possible de rechercher l’union. Sur les mains peintes, il y a des détails qui rappellent explicitement le thème du climat, un tatouage qui ressemble à une icône météo, un anneau avec le soleil.

Dans quelques jours, la peinture disparaîtra, l’herbe sera recyclée et il ne restera que les photos. Principalement une, celle très puissante des deux mains sur un terrain verdoyant, dans une barque recouverte d’herbe, au milieu du Grand Canal.

(cp)

La 13e étape du projet « Beyond Walls » de Saype s’est arrêtée à Venise. (photo ©Valentin Flauraud)