C’est la période classique viennoise qui est à l’honneur avec des œuvres de Haydn, Mozart et Schubert. Le programme se veut un moment de contemplation, avec des musiques sereines et inspirées qui élèvent l’âme. La petite Messe pour orgue de Haydn compte parmi les œuvres les plus appréciées du musicien, qui l’a composée en pleine maturité. L’auteur y affirme sa foi joyeuse, qui culmine dans le fameux air du Benedictus avec son solo d’orgue. La Messe en sol de Schubert est une œuvre de jeunesse. Pourtant, à 18 ans, Schubert avait déjà écrit des Lieder immortels comme Marguerite au rouet. On retrouve dans la Messe l’aisance mélodique du compositeur, toujours teintée d’un peu de mélancolie. Ces deux Messes sont entourées par quelques-unes des plus belles inspirations de Mozart. Le Kyrie monumental de la Grande Messe en ut mineur inachevée témoigne de la découverte par Mozart des partitions de Jean-Sébastien Bach. La polyphonie imprègne cette pièce sans rien enlever au prodigieux sens mélodique de Mozart.
Splendeurs vocales
Les deux minutes de l’Ave verum montrent la concentration ultime du langage à laquelle était parvenu Mozart. Enfin, que dire du Lacrimosa issu du Requiem. Cette page est la dernière de la main de Mozart et elle décrit de manière bouleversante le passage de l’âme humaine des affres du jugement dernier vers la lumière de l’ultime repos. Un monument de la musique d’orgue s’élèvera parmi ces splendeurs vocales : nous aurons le privilège d’entendre la Fantaisie pour orgue de Mozart.
Au clavier, rien de moins que le virtuose Jean-Luc Thellin, titulaire des grands orgues de Chartres.
Karine Lavorel soprano solo ; Jean-Luc Thellin orgue ; chœur Arpège ; ensemble à cordes Arpeggio et Philippe Fallot à la direction vous proposeront un concert de rêve.
(cp-oo)
Religioso, concert du chœur Arpège (Mozart-Haydn-Schubert) au Temple de Bévilard, samedi 28 octobre (20 h) et à l’église du Pasquart à Bienne, dimanche 29 octobre (17 h).
Entrée libre, collecte.