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Bienvenue à la séance rattrapages !

Edition N°47 – 21 décembre 2022

2022 : une année faite de lions, de pilotes, d’agneaux et de génies. (photo ldd)

En guise de 19e et dernier épisode « Cinéma » dans cette mouture, nous vous proposons quatre films dont nous n’avons pas eu la chance de parler dans ces colonnes lors de leur sortie cette année. Qu’elles soient malignes ou décomplexées, ces pépites filmiques valent le coup d’œil, cette fois-ci bien installé chez soi. 

« Beast » (de Baltasar Kormákur) 

Alors qu’ils viennent de respectivement perdre leur femme et mère, un père et ses deux filles partent en Afrique du Sud pour y vivre un safari inoubliable. Mais c’était sans compter sur un lion balafré et féroce qui se met à exercer une terrible vendetta dans la savane après que des braconniers aient massacré sa tribu. Homme et bête vont finir par se croiser, et le sang coulera. Un brin stupide, « Beast » embrasse totalement les codes classiques du film d’aventure où un animal instoppable et impitoyable se met en tête de réduire en charpie les protagonistes. A grand renfort de longs plans joliment chorégraphiés, le réalisateur Baltasar Kormákur crée des situations bourrées de tensions où l’on ne peut que craindre pour la vie des protagonistes, et ce durant toute la durée du film. Pour couronner le tout, le méchant lion, entièrement généré par ordinateur, est rugissant de réalisme. A miauler de plaisir ! 

« Top Gun : Maverick » (de Joseph Kosinski) 

Tête brûlée légendaire de la Marine, Pete Maverick Mitchell est convoqué en urgence par ses supérieurs. On le charge de retourner à Top Gun, l’école d’aviation dans laquelle il a lui-même fait un passage remarqué. Il doit cette fois-ci préparer une volée de jeunes pilotes talentueux à une mission jugée impossible. La légende vivante sera non seulement confrontée à ses responsabilités, mais aussi à ses démons du passé. Suite inespérée, ce « Top Gun : Maverick » est probablement l’une des expériences cinématographiques les plus spectaculaires de 2022. 

Souvent filmées avec de véritables avions, les scènes d’action sont dantesques et criantes de réalisme. Et pourtant, à défaut d’être un gros blockbuster estival, le film se veut étonnamment émouvant, pouvant prendre aux sentiments autant les amateurs du premier Top Gun que les nouveaux venus. Autant le dire, une telle combinaison de réussites pour une œuvre qui sentait, au premier regard, la nostalgie à plein nez, ça mérite clairement de lever son verre… vers les cieux. 

« Lamb » (de Valdimar Jóhannsson) 

Perdu au beau milieu de la steppe islandaise, un couple d’éleveurs de moutons assiste à un événement pour le moins étrange : l’une de leurs brebis met au monde une créature mi-mouton, mi-humaine. Les bergers décident de l’élever comme l’enfant qu’ils ne pourront jamais avoir. 

Prénommée Ada, la créature, étrangement adorable, grandit comme une gamine normale mais est vite perturbée par deux événements : l’arrivée soudaine du frère du berger et la présence menaçante d’un être rôdant autour de la ferme. « Lamb » n’est vraiment pas fait pour tout le monde. Pourtant, malgré sa bizarrerie, il fait souvent preuve d’une certaine tendresse, ne traitant jamais l’hybride comme un monstre, contrairement à l’Homme qui, lui, est toujours capable du pire. 

Difficile de comprendre où le réalisateur veut exactement en venir avec une fable pareille, mais il faut avouer que la splendide photographie et l’atmosphère oscillant entre le glauque et le merveilleux font de ce Lamb un moment de cinéma pas bêêêêêête. 

« Trois mille ans à t’attendre» (de George Miller) 

Experte en mythes et légendes, Alithea profite d’un voyage à Istanbul pour acheter un joli flacon en guise de souvenir. De retour dans sa chambre d’hôtel, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre qu’il contient en réalité un djinn, un genre de génie enfermé depuis 3’000 ans. Ce dernier va conter à Alithea trois histoires qui résument l’étonnant parcours du djinn, allant de la cour de la reine de Sheba à la chambre d’une inventeuse vivant au 19e siècle, et, au passage, parler d’amour. 

Dernier-né du réalisateur visionnaire George Miller, « Trois mille ans à t’attendre » est une fable absolument magnifique faisant ressurgir dans notre mémoire les contes de notre enfance. Les visuels sont complètement dingues tandis que l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne à merveille. L’ensemble est une expérience surréaliste, riche en émotions, donnant sérieusement l’envie de se replonger dans des bouquins poussiéreux pour pouvoir encore un peu rêver après le visionnage. 

Louis Bögli 

 

Cinémas de la région – Les coups de cœur 2022

Sébastien Sassi (Palace, Bévilard)
« Maison de retraite ». C’est tout public, on rigole bien. En bref : un bon moment ! 

Mourad Alaf (Palace, Bévilard)
« The Northman ». Une œuvre marquante par son côté mythologique et spirituel, chose rarement vue à Hollywood. Ce retour des vikings au cinéma est une très bonne surprise ! 

Françoise Girardin (Cinématographe, Tramelan)
« Les plus belles années ». Un film qui parle à tout le monde par des facettes multiples, fortes, sensibles et qui font bouillonner nos émotions. Une ode à l’amitié et à l’amour ! 

Karim Gehrig (Cinématographe, Tramelan)
« Bullet Train ». Tueurs à gages, humour spécial et univers japonais, tous cloisonnés dans un train. Un résultat à la fois surprenant et plaisant.

  (lb) 

2022 : une année faite de lions, de pilotes, d’agneaux et de génies. (photo ldd)