Ancien champion de motocross, Billy Erb a orienté sa carrière sportive dans l’autocross. Ce week-end à Bure, il tentera de décrocher une place sur le podium dans la catégorie reine (classe 10, spécial cross jusqu’à 1600 cm3). Ce mécanicien sur machines agricoles confie que l’expérience acquise dans le motocross s’avère précieuse dans sa nouvelle discipline. Portrait d’un pilote passionné au degré d’exigence élevé.
C’est à la suite d’un accident de motocross survenu au printemps 2019 que Billy Erb a décidé de se reconvertir dans l’autocross. Une discipline qu’il avait déjà connue en tant que spectateur à l’époque où son père Charly se distinguait au sommet de la hiérarchie helvétique. Durant la pandémie, le Tavannois a dû prendre son mal en patience, les compétitions ayant été mises en veilleuse. Après avoir effectué de nombreux entraînements, il a disputé sa première course en Allemagne à la fin de l’année 2021 avec une brillante 3e place à la clé. Cette année, il placera ses espoirs dans la Coupe des trois nations (Suisse, France, Allemagne).
Billy Erb se déclare très satisfait de sa première course de l’année 2022 – comptant pour le championnat de Suisse – disputée le week-end de Pâques à Maggiora (I) avec une 4e place finale. Confronté à des cracks du Championnat d’Europe, il peut effectivement être fier de sa performance. Le Tavannois a également fait bonne figure lors des deux premières courses de la Coupe des trois nations avec une 2e place à Hoch-Ybrig et une 3e à Pfeffelbach, en Allemagne. Ce podium était inespéré sachant qu’il a cassé un cardan lors de la première manche. Il fut donc l’auteur d’une spectaculaire remontada qui en dit long sur la qualité de son potentiel. Ce week-end à Bure, Billy Erb se présentera avec son buggy Erb-Peters avec l’espoir de terminer sur le podium. Durant le Covid, le Tavannois s’est entraîné sur le circuit de Mancenans, en France, et semble très bien armé pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé cette année, soit terminer parmi les trois premiers au classement final de la Coupe des trois nations. Il est clair que l’expérience acquise dans le motocross sert grandement ses intérêts ne serait-ce qu’au niveau des trajectoires.
Bel esprit de camaraderie entre les pilotes
Billy Erb souligne qu’il règne un formidable esprit de camaraderie entre les pilotes qui n’hésitent pas à se donner des coups de main. Compte tenu de son inexpérience dans la discipline, l’ancien champion de motocross se voit mal aller frapper à la porte de sponsors potentiels pour l’instant. « Ses sponsors, c’est sa main gauche et sa main droite, comme moi à l’époque », glisse malicieusement son père Charly. Billy Erb peut s’appuyer sur un staff technique performant, ce qui n’est évidemment pas négligeable quand on connaît le rôle joué par la mécanique dans l’autocross.
« La préparation de la voiture, c’est primordial. Si elle n’est pas au top au départ, il ne sert à rien de se présenter à la course », poursuit Charly, qui est toujours de bon conseil pour Billy. Une saison d’autocross engendre un coût financier élevé dont les postes les plus importants sont les pneus, les déplacements, les inscriptions et l’entretien. Billy Erb souligne qu’il a la chance d’avoir un employeur très conciliant qui lui offre notamment la possibilité de se libérer le vendredi et le lundi. On soulignera encore que de nombreux pilotes régionaux seront engagés ce week-end à Bure en voiture de série. Un clin d’œil est également lancé aux organisateurs qui ne ménagent pas leurs efforts pour pouvoir maintenir cette compétition sur la place d’armes de Bure en offrant aux pilotes des conditions de course optimales.
Olivier Odiet