Portraits

«Ça vaut la peine de se lever tôt»

Edition N°24 - 17 juin 2020

Guillaume Rime: «BNI est avant tout un accélérateur de contacts, une manière efficace de s’ouvrir des portes.» (photo oo)

Leader mondial de la recommandation d’affaires, le réseau Business Network International (BNI) a démarré en Suisse en 2005 avec la création du premier groupe d’entrepreneurs. Actuellement en plein croissance, BNI est une référence de premier choix pour trouver les connexions qui feront générer du chiffre d’affaires à votre business par le biais du réseautage. Rencontre avec Guillaume Rime, deuxième directeur du chapter Jura bernois-Bienne après Claude-Alain Voiblet.

«Grandir raisonnablement.» Tel est le principal objectif de Guillaume Rime, président du chapter Jura bernois-Bienne depuis le 1er avril dernier. Jusqu’à ce jour, le successeur de Claude-Alain Voiblet n’a toujours pas pu diriger une réunion d’entrepreneurs en présentiel en raison du Covid-19. «Depuis le 16 mars, les membres de notre chapter «se retrouvent» chaque semaine dans un espace virtuel via leur ordinateur, leur portable ou leur smartphone», précise-t-il. «On y perd au change puisque le dynamisme, l’interaction et la qualité des échanges ne dégagent pas la même saveur que lors des réunions physiques qui reprendront leurs droits tout prochainement», poursuit-il.

Fondé lors de l’assemblée constitutive du 23 mai 2019, le chapter Jura bernois-Bienne compte aujourd’hui 31 membres contre 26 au début de sa création. «Nous ne recherchons pas forcément la quantité. Rien ne sert de grandir pour grandir. L’idéal serait d’atteindre entre 35 et 40 membres.»

Une organisation performante

Des entrepreneurs régionaux qui ne sont pas membres du chapter peuvent participer aux réunions comme «visiteurs» de manière à se faire une idée très concrète de son fonctionnement. Ensuite, libre à eux d’adhérer au groupe ou pas. Quand on demande à Guillaume Rime, de l’entreprise informatique Iteliium Sàrl à Bienne, quelles sont les motivations qui l’ont incité à rejoindre le chapter Jura bernois-Bienne, sa réponse fuse: «C’est l’enthousiasme et le dynamisme des membres. Lorsque j’ai participé à une séance en tant que visiteur, je suis resté scotché en voyant autant de personnes se lever tôt (red: les réunions commencent à 6h30) pour se plonger dans le bain BNI. C’est assez impressionnant.» Parmi les principales caractéristiques de cette plate-forme d’échange et de réseau, on retiendra son organisation performante, son matériel de formation et de marketing professionnel ainsi que l’exclusivité du corps de métier au sein du groupe d’entrepreneurs. «BNI est avant tout un accélérateur de contacts, une manière efficace de s’ouvrir des portes», signale Guillaume Rime, domicilié à Tavannes.

Eviter les barrages pour arriver directement jusqu’au patron

«Le plus difficile à obtenir aujourd’hui dans le business, c’est le rendez-vous. Grâce au système de recommandations BNI, on évite les barrages pour arriver directement jusqu’au patron. Après, il faut encore posséder le bon produit pour convaincre, mais ça c’est la deuxième étape.» Et notre interlocuteur d’ajouter: «L’avantage dans notre organisation, c’est la rapidité. Lorsqu’un entrepreneur n’a pas d’intérêt à rencontrer la personne qui le sollicite par recommandation interposée, on passe à autre chose sans perdre de temps.» Entre le 1er mai 2019 et le 30 avril 2020, 973 recommandations d’affaires ont été échangées ce qui a généré une chiffre d’affaires total de 3’386’000 francs. Rien que ça!

Un badge bleu sur lequel le nom de l’entrepreneur est apposé détermine le membre qui a généré le mois précédent:

– le plus grand chiffre d’affaires.

– le plus grand nombre de recommandations

– le plus grand nombre d’invités

On retrouve d’ailleurs souvent les mêmes personnes avec le badge.

«Une séance BNI, ça se prépare», explique Guillaume Rime. «Il faut être prêt pour que notre intervention qui dure entre 25 et 30 secondes soit la plus percutante possible.» Le comité directeur actuel du chapter Jura bernois-Bienne se compose de Guillaume Rime (directeur); Andrea Flückiger (coordinatrice des membres) et Loïc Chiquet (trésorier).

Un lourd investissement en temps et en argent

La particularité des réunions réside dans leur alternance entre deux sites, soit la Tissot Arena à Bienne et le CIP à Tramelan. La priorité d’un tel choix revêt un caractère géographique pour marquer l’importance du développement et de l’attachement du chapter tant dans le Jura bernois qu’à Bienne. On précisera encore que le prix de la cotisation annuelle s’élève à 1500 francs. A cela s’ajoute encore un montant d’environ 800 francs pour payer le petit-déjeuner hebdomadaire. Guillaume Rime souligne que c’est le tutoiement qui est appliqué au sein du chapter dans l’optique de faciliter les contacts. En tant que directeur, c’est aussi son rôle de jouer les médiateurs lorsque des tensions apparaissent entre les membres: «Quand vous mettez 30 lions dans une arène, on ne peut pas garantir l’absence de frictions, mais dans l’ensemble ça se passe très bien», relève-t-il. La présence aux réunions BNI est obligatoire. Un membre absent doit trouver un remplaçant pour représenter sa société. On le voit: BNI demande un lourd investissement en temps et en argent, mais lorsque cet outil d’acquisitions est utilisé correctement, les retombées sont immédiates et confortent les membres du chapter dans leurs convictions. Parfaitement conscient qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers, Guillaume Rime joue son rôle de directeur en insufflant un certain dynamisme, mais il ressent quand même un léger stress à l’idée de diriger sa première réunion en présentiel: «C’est plus facile de mener la barque à la maison devant un écran que dans une salle.» Connaissant sa facilité d’élocution et sa grande rigueur dans la préparation, on ne se fait pas de souci pour lui…

Olivier Odiet

Guillaume Rime: «BNI est avant tout un accélérateur de contacts, une manière efficace de s’ouvrir des portes.» (photo oo)