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C’est ça la paix ?

Edition N°21 – 2 juin 2021

Le répit politique qui s’est installé dans le Jura bernois depuis le 28 mars a pris fin la semaine dernière. La paix attendue depuis des décennies n’était donc qu’une illusion, les braises étant visiblement encore trop vives pour s’éteindre promptement. Avant de passer à autre chose, de tourner la page, il s’agira de prendre son mal en patience. Remarquez, on a l’habitude…      

Le conseil communal de Belprahon dégaine, le CJB réplique et Pierre Mercerat paye l’addition. A tort ou à raison ? Laissons à d’autres observateurs le soin d’actionner le levier du jugement. Ce que nous retenons principalement de ce brusque retour de flamme, c’est qu’il fallait être particulièrement naïf pour penser que le verdict du vote de Moutier allait définitivement sceller la Question jurassienne. Libéré de toute opposition, faute de combattant dans le camp adverse, le Conseil communal de Belprahon n’allait évidemment pas se faire prier pour s’engouffrer dans une brèche politique trop tentante pour être inexploitée. Et comme le CJB n’entend pas céder une seule motte de terre de son Jura bernois chéri, le bras de fer devenait tout simplement inévitable. Au rythme où le train de la discorde est reparti, nous ne sommes pas près de voir le bout du tunnel. Aussi méritoire soit-elle, la sagesse de la frange raisonnable des deux camps ne pèse pas lourd face au tranchant de leurs leaders respectifs. Signe que les forces extrêmes continueront de faire la pluie et le beau temps dans le Jura bernois. Reste à savoir jusqu’à quand ? Les paris sont ouverts. Conseil d’ami : ne soyez pas trop optimiste, vous risqueriez de tomber de haut. Une fois de plus… 

Olivier Odiet