La 2e édition de la Course Moutier – Graitery est reconduite, toujours en hommage à Fernando Canosa, décédé accidentellement sur les pentes de cette montagne il y a 21 mois. Sa bande de potes, et ils étaient nombreux, avait décidé l’an passé d’honorer sa mémoire en organisant une course sur ce parcours exigeant qui était aussi son terrain d’entraînement favori. Le but des organisateurs est également d’en faire une classique des épreuves régionales et nationales. Elle aura lieu le samedi 1er octobre.
« Cette course n’existe que pour lui et a été reconduite à la suite du succès de la dernière édition, qui avait rassemblé plus de 480 personnes. Précisons que le logo moderne représente le M de Moutier et Fernando qui court. La course se déroulera sans le côté formel de l’an passé, avec les différents discours qui marquaient la proximité de la disparition de l’ami cher. Place au sport ! » précise d’emblée Cédric Simmen, président du comité d’organisation.
C’est un modèle de course hybride à mi-chemin entre plusieurs disciplines, comme la course à pied, le trail, la randonnée et les courses verticales, qui devrait satisfaire tous les amateurs de sport d’endurance et aussi proposer un défi personnel à toutes les personnes désirant se frotter au flanc nord du Graitery. L’objectif est de pouvoir ancrer solidement cette manifestation dans le calendrier des courses régionales et nationales.
Parcours apprécié
Cette compétition n’est tout de même pas à la portée du premier venu. Il faut un bon nombre d’heures d’entrainement pour gravir le parcours Moutier-Graitery. Une course découverte de 5 km avec un dénivelé de 670 mètres, destinée à un large public, permet à tout un chacun de gravir le sommet soit en courant, soit en marchant, et bien sûr tout en montée. Il y a intérêt à bien gérer son effort et garder suffisamment d’énergie pour attaquer le mur final qui risque d’en surprendre plus d’un ! Un autre parcours, nommé « course des puissants », de 10 km avec un dénivelé positif de 1000 mètres et 360 mètres de dénivelé négatif, est considéré comme très sélectif. Il est progressif et commence avec 10,6 %, puis 16,3 % et 23,5 % alors que l’arrivée affiche (là où décollent les parapentes) 90 mètres de dénivelé avec une pente de 36 %, sur 250 mètres, dont les 50 premiers mètres sont très raides. Sûr qu’il va en laisser plusieurs avec le souffle court, les jambes lourdes et sera assurément le juge de paix de la course. Il est nommé « coup de cul » et fera l’objet d’un chronométrage et d’un classement à part, ainsi qu’une distance sprint de 100 mètres en légère montée, appelé trophée Nando, juste avant les échelles. Deux ravitaillements sont prévus le long du parcours ainsi qu’à l’arrivée où un bar est aussi prévu.
Le retour se fait bien entendu à pied, les organisateurs ayant pris soin de transporter les effets et habits de rechange au sommet.
Autour de la course
Les enfants s’élanceront quant à eux autour des halles polysports sur un parcours de 800 mètres qui ne sera pas chronométré. Et ils auront la chance d’avoir un dossard portant leur nom !
Au départ, à la place Beseran, on trouvera bien entendu de quoi se sustenter avec divers menus et bars animés par des DJ’s ainsi qu’une tombola. « L’organisation du côté festif prend encore plus de temps que l’organisation de la course », rigole Cédric Simmen. L’hôpital de Moutier sera également présent avec des physiothérapeutes et un médecin du sport, Cédric Maillat, qui sera présent pour répondre à toute interrogation avec des informations et des conseils personnalisés. La manifestation collabore avec une autre compétition, nommée Défi des chamois, à l’instar de la Verticale des Franches-Montagnes (6 novembre, aux Bois). Si l’on remarque pour l’instant un peu moins d’inscrits que l’an dernier, on peut toujours participer en s’inscrivant sur le site moutier-graitery.ch ou sur place avant le départ. Les départs auront lieu le samedi 1er octobre à 9 h 30 pour la course découverte de 5 km et à 10 h 30 pour celle des puissants. Un échauffement commun est prévu à 9 h.
A noter aussi que les résultats seront visibles sur le site de MSO chrono, dès la fin de la manifestation.
Claude Gigandet
