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Club en or acquis à la biodiversité

Edition N°29- 12 août 2020

Gilles Monnier et Gérard Jungo (2e rang, à gauche) entourés des membres du Gold Junior Club lors de leur journée d’initiation-découverte des cours d’eau. (photos Roland J. Keller)

La Société de pêche de Tavannes (SPT) se renforce avec un club dédié à la jeunesse pour sensibiliser à la fragilité des cours d’eau et à la vie qui y règne. La pêche, ce n’est pas seulement mordre à l’hameçon, mais connaître la biodiversité dans son ensemble. Un atout au sein de l’association.

Une initiative qui vaut de l’or. Après avoir repris les rênes de la SPT l’an passé (auparavant baptisé club des pêcheurs), André Marcel Schaad a réussi à donner un coup de jeune à ses membres en lançant le Gold Junior Club (13 adhérents), affilié à l’association. «Il fallait renouveler les troupes, notamment en ouvrant les portes à tout un chacun, pas seulement aux hommes, mais aussi, et surtout aux dames, à la jeunesse ainsi qu’aux non-pêcheurs de toutes les régions», confie le nouveau président et membre du comité central de la Fédération cantonale bernoise de pêche (FCBP) ainsi que vice-président de la Fédération des pêcheurs du Jura bernois (FPJB).

Le Jura bernois compte actuellement 7 sociétés de pêche : de Bienne et environs (La Suze), de Cortébert, de Court-Sorvilier, de Malleray-Bévilard, de Moutier et environs, de Saint-Imier et de Tavannes. Forte de 48 membres, cette dernière a connu une fulgurante progression due au dynamisme de son nouveau comité.

Avec un ingénieur en science et gestion de la faune

Pour renforcer ses rangs, la SPT s’est entourée de Gilles Monnier, de Malleray, ingénieur en science et gestion de la faune ainsi que président de la Fédération des pêcheurs du Jura bernois, afin d’animer le Gold Junior Club. Du coup, samedi 8 août dernier, il a mis sur pied une matinée découverte. «On a voulu sensibiliser la jeunesse à la fragilité des cours d’eau et à la vie qui y règne», relève-t-il. Et, ce jour-là, les pêcheurs en herbe sont allés prélever des larves d’insectes pour les étudier, d’abord en théorie dans le bâtiment La Gouille de Tavannes, puis dans les ruisseaux du Coué et de Côte Gobat dont la société en dispose des droits de pêche.

La biodiversité et la pêche

Mais les pêcheurs tavannois s’appliquent également à d’autres tâches que le prélèvement piscicole. Avez-vous remarqué une grande différence dans la fragilité des cours d’eau ces dernières années ? «Aux dires d’anciens pêcheurs, le Doubs, par exemple, comptait des millions d’insectes, de nos jours plus de 90% ont disparu», souligne encore Gilles Monnier. Avis partagé par le champion de Suisse de montage de mouche (imitation d’insecte), Gérard Jungo de Crémines et par Christian Bangerter, responsable de l’entretien des ruisseaux de Tavannes. Pour eux, ce n’est pas tellement le poisson qui est malade, mais tout ce qui gravite autour: «Oui, c’est plutôt l’ignorance humaine qu’on devrait pointer du doigt.» Comme dans beaucoup d’autres domaines d’ailleurs…

Roland J. Keller

Prélever des larves d’insectes, une tâche utile pour mieux connaître la biodiversité.
Etude minutieuse en salle.

Gilles Monnier et Gérard Jungo (2e rang, à gauche) entourés des membres du Gold Junior Club lors de leur journée d’initiation-découverte des cours d’eau. (photos Roland J. Keller)