Bon à savoir

Communiqués

Edition N°11 – 24 mars 2021

Moutier

Ouverture des inscriptions pour Midi Mouvement 

En dépit de l’interruption des deux dernières sessions pour les raisons que tout le monde connaît, les organisateurs de Midi Mouvement, à Moutier, veulent rester optimistes et ouvrent les inscriptions d’une session de printemps raccourcie. 

La tenue de ces cours qui ont lieu de 12 h 15 à 13 h dépend bien évidemment des restrictions sanitaires qui seront édictées par le Conseil fédéral. Alors que le cours de course à pied est assuré à l’heure actuelle, le début des cours en intérieur sera repoussé si nécessaire. Les inscriptions sont désormais ouvertes via les canaux habituels : en ligne sur www.moutier.ch, par courriel : midimouvement@moutier.ch ou par téléphone : 079 315 53 35.     

Pro Senectute

Randonnée entre vieilles pierres et roseaux 

Pro Senectute Arc Jurassien propose une randonnée « entre vieilles pierres et roseaux », jeudi 25 mars 2021.

Rendez-vous : 9 h 30 à la gare de Moutier. Temps de marche : environ 4 h à 4 h 30. Dénivelé : 250 m. Responsable : Frédy Mercerat. N’oubliez pas d’apporter votre pique-nique. Inscriptions obligatoires au 032 886 83 80.  

Tavannes

Cours d’éducation sur le plateau d’Orange

Comme chaque année, la Société cynologique de Tavannes et Environs organise un cours de printemps sous la forme de 6 leçons le mercredi soir de 18 h 30 à 19 h 45 (60.-). La première rencontre aura lieu le mercredi 14 avril. Une équipe de moniteurs et monitrices motivés vous attendent sur le plateau d’Orange. Participation uniquement sur inscription à education@cyno-tavannes.ch avec vos coordonnées complètes, ainsi que celles de votre chien. Vos fidèles compagnons sont les bienvenus dès l’âge de 4 mois. Découvrez tous les renseignements sous www.cyno-tavannes.ch ou education@cyno-tavannes.ch, tél. 076 303 24 15 ou 032 489 21 45. (cp)

Tramelan

Canapé forestier vandalisé

Le Conseil municipal de Tramelan dénonce l’acte de vandalisme qui a eu lieu sur le canapé forestier du côté de la Printanière. Il déplore des déprédations qui surviennent dans un endroit où des enfants travaillent et se réunissent régulièrement. Le Conseil municipal remercie chaque personne ayant œuvré à la remise en état de ce coin de forêt convivial et apprécié. Grâce à la bonne volonté et au travail admirable des bénévoles, le canapé a retrouvé de sa splendeur. Ce qui démontre que l’intelligence triomphe de la bêtise. (cp) 

Vie politique

Construire ensemble ?

La propagande séparatiste manque de sincérité, mais pas de cynisme ! Elle ose appeler à « Construire ensemble le Moutier de demain ! », point d’exclamation inclus. Remarquons d’abord que les « constructeurs » figurant sur leur publicité sont tous adeptes du comité de campagne séparatiste dont ils portent l’insigne sur leurs casques. 

Ça en dit déjà long sur leur notion d’« ensemble ». Ça en dit long aussi sur ce qui attendrait les non séparatistes en cas d’annexion au Jura : exclusion et ostracisme. Le cynisme des séparatistes ne s’en tient pas là. Depuis quarante ans qu’ils tirent les ficelles, ils n’ont fait que diviser la population, agir contre les intérêts de la ville et de ses habitants pour servir exclusivement ceux de leur clan et du canton du Jura, ruiner ses finances par clientélisme, faire de notre Hôtel de Ville un panneau publicitaire pour leur idéologie, noyauter toutes les autorités municipales, déconstruire ce qui faisait la vie, la culture, la personnalité prévôtoise de Moutier. L’acte de « construction » le plus représentatif de l’apport séparatiste à notre ville et à son avenir, c’est le vol de son Monument de la Combourgeoisie ! Pour nier une identité, on en élimine les symboles, pratique bien connue de tous les totalitarismes ! « Jurassiens demain, Prévôtois toujours » qu’ils disent ! Comment être Prévôtois sans Prévôté ? Par une nouvelle falsification de l’Histoire ? Ou par magie, comme faire du canton le plus pauvre et le plus faible du pays le moteur pour « une vraie relance de Moutier » ? Décidément les séparatistes osent tout. Ainsi, après avoir œuvré à sa déconstruction, les voilà qui appellent à la construction de notre cité. C’est tellement gros qu’on ne peut pas s´y laisser prendre. Nous voulons demeurer chez nous et rester ce que nous sommes. Nous voterons NON le 28 mars. 

Jean-Guy Berberat, Moutier

La violence est inexcusable !

Citoyennes et citoyens de Moutier, pouvez-vous donner raison à des gens qui, dans notre pays tranquille, n’ont d’autres soucis que de faire valoir un caprice d’enfant gâté, animé par un sentiment bernophobe injustifié ? NON ! Ces gens prétendent se battre, c’est bien le terme guerrier qu’ils utilisent constamment, pour la conquête d’une soi-disant liberté à laquelle ils aspirent et qu’ils cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes. Ainsi, comme pour se justifier, ils se sont trouvés un ennemi caricaturé en oppresseur lourdaud posant « la patte de l’Ours » sur de malheureux Prévôtois tyrannisés après avoir dû passer « sous le joug (forcément) bernois ». Parler de « liberté » ou de « libération » dans un pays profondément démocratique et où règnent depuis longtemps paix et bien-être, est tout simplement inadmissible. Croire que de meilleures perspectives ne dépendent que des autres est l’expression de l’utopie et de l’aveuglement d’une idéologie doctrinaire. Les Bernoises et Bernois, qu’ils soient francophones, germanophones ou bilingues sont très majoritairement pacifiques, respectueux, corrects et honnêtes, comme vous l’êtes aussi. Ils ne maîtrisent pas tous la langue française, mais ils sont fiers de vivre et de faire partie d’un grand canton bilingue. Ils apprécient d’ailleurs les Romands de leur canton et n’ont aucune envie de dominer ou d’assujettir qui que ce soit. C’est pourtant cette fausse image que des manipulateurs sans scrupules diffusent et cherchent à rendre crédible. NON ! Citoyennes et citoyens de Moutier vous n’êtes pas plus que moi, des victimes opprimées comme on cherche à vous le démontrer avec force ! C’est « le » grossier mensonge qui vous est servi sans réserve. C’est tout à la fois malhonnête et violent ! NON ! Cette violence sournoise et répétée n’est ni digne ni justifiable dans un pays comme le nôtre. Elle est à rejeter sans hésiter.

« Au nom de quoi » peut-on justifier l’aberration d’enclaver une ville dans son propre milieu ? Et comment expliquer cette volonté de perturber et de chambouler toute une région alors que nous bénéficions d’une bonne entente et d’un bien-être paisible et enviables ? NON ! Votre cité, notre cité ne doit pas s’enclaver, mais elle doit bien rester bernoise au sein de son berceau historique qui est la Prévôté de Moutier-Grandval.  

Jean-Daniel Wisard, Grandval 

NON à un interminable Mouxit le 28 mars 2021

Le 28 mars, la population de Moutier aura enfin la chance de dire NON au chaos, NON à des années d’incertitude sur son appartenance cantonale, NON à un interminable Mouxit, qui, à l’image du Brexit, continuerait à empoisonner l’actualité pendant des années. Moutier est la capitale prévôtoise, sa place naturelle et historique est en Prévôté, donc dans le canton de Berne. Les communes de la couronne prévôtoise, Belprahon y compris, Sorvilier, Eschert, Champoz, Court ou encore Valbirse ont toutes décidé, dans un vote entré en force, de rester dans le canton de Berne, et ce vote est définitif, comme l’a confirmé la Confédération dans le cadre de la Tripartite. Pourquoi déchirer la région et arracher Moutier à son écrin naturel, à son agglomération de toujours, à sa région historique ? Au sein même du camp autonomiste, les plus raisonnables n’imaginent pas un départ de Moutier seul. Mieux vaut rester dans sa région au sein de son canton plutôt qu’arracher une des communes de l’agglomération, sachant que l’appartenance cantonale des autres communes est définitivement réglée et ne sera plus jamais remise en question, comme l’a confirmé la Confédération, lassée par des années de Question jurassienne. Le choix de la population de Moutier le 28 mars 2021 est simple : voter NON, c’est en finir définitivement le 28 mars 2021, point à la ligne, et passer enfin aux vraies questions pour la vie de la population. Mais voter oui, c’est ouvrir de nouvelles années d’incertitude, de négociations et de chaos, avec un concordat à négocier entre les deux cantons, un hôpital à reclasser sur la liste hospitalière jurassienne, un douloureux et incertain partage des biens, le départ assuré de centaines d’emplois cantonaux bernois, l’arrivée incertaine de compensations d’emplois jurassiens, pour autant que les autres communes du Jura lâchent du lest et laissent filer leurs propres emplois. Voter oui, c’est risquer de nouvelles tensions autour d’un vote pour le concordat, des années de Mouxit, des années perdues à parler de rien, sauf des vrais problèmes des gens.

Voter NON le 28 mars 2021, c’est s’occuper enfin des vrais problèmes de la population. Parler climat, santé, économie, emplois, développement durable. NON à déplacer quelques centaines de mètres de frontières. NON au chaos et à l’incertitude. NON le 28 mars 2021. 

Steven Bon, Moutier 

Que nos aînés prennent le temps de la réflexion…

Les tarifs des soins administrés à domicile sont fixés par le Conseil fédéral et sont donc identiques pour toute la Suisse. Ils sont remboursés partiellement par l’assurance-maladie. Le montant restant à charge des assurés dépend toutefois des cantons et les différences peuvent s’avérer significatives ! Dans le canton de Berne, depuis l’année dernière le montant à charge des patients est de Fr. 15.35 par jour au maximum pour toutes les personnes ayant atteint l’âge de 65 ans, soit précisément celles ayant le plus besoin de ces soins. Certaines personnes âgées ont ainsi pris la décision de ne plus recourir aux soins à domicile ! Le canton du Jura a quant à lui fixé la participation aux coûts des soins à Fr. 5.- par jour, dès l’âge de 18 ans. Cela dilue les coûts de façon plus équitable et permet ainsi une plus grande justice sociale entre les générations. Cela évite surtout de peser encore davantage sur le budget des aînés qui feraient bien de réfléchir à deux fois avant de glisser leur bulletin dans l’urne. Entre rester dans un canton dont les mesures d’économie se font systématiquement sur le dos des plus faibles ou rejoindre un canton désireux de préserver autant que faire se peut une certaine justice sociale, chacun fera son choix. En tant qu’infirmières indépendantes, le nôtre est vite fait. Les coupes budgétaires opérées depuis le début de l’année par la Direction de la santé et des affaires sociales grèvent nos revenus de 20% et confortent notre idée qu’un OUI s’impose le 28 mars.

Florence Theurillat et Line Humair, Moutier

Quand les bonnes manières laissent place à l’émotion 

A l’approche du vote du 28 mars à Moutier, on assiste à de multiples dérives sur les réseaux sociaux. Là où, plus que nulle part ailleurs, l’émotion prend le dessus sur la raison et les bonnes manières. Malheureusement, il n’y a pas grand monde pour dénoncer ces pratiques. Ceux qui ne les tolèrent pas sont réduits au silence par crainte de les subir eux-mêmes s’ils venaient à les dénoncer. Voilà pourquoi la moitié des Prévôtois se tait en attendant la fin de la question jurassienne qui embrase notre ville depuis des années. 

Inspirés par la propagande déplacée du Jura Libre, certains utilisateurs de Facebook n’ont de cesse d’attaquer nommément tous ceux qui ne pensent pas comme eux. On se moque, on dénigre, on propage de la haine à peine dissimulée derrière son écran. Les tentatives d’intimidation ou de harcèlement, par une meute minoritaire ont pris la place qu’aurait pu occuper un dialogue civilisé qui aurait été bénéfique à tous. L’émotion est évidemment inévitable dans un vote d’une telle importance, cependant j’estime que l’affection d’un cœur devrait aller à notre ville et à tous ses citoyens plutôt qu’à une idéologie politique qui n’en défend que la moitié. Les plus de 50 jeunes qui ont signé un appel à voter non ont également subi l’outrage fait à la propagande séparatiste, qui prétend faussement que la jeunesse de Moutier n’est que jurassienne. Les cyberharceleurs n’ont pas tardé à prendre les signataires à partie, certains allant même jusqu’à lister les noms des « coupables » ! Idem pour les personnes âgées. Les noms sont affichés, les enfants prévenus, le rouleau compresseur est en marche et la pression exercée est telle que la pensée unique s’installe dans le débat public. Il y a encore le triste univers des faux profils, les « trolls séparatistes ». Au total, ils ne sont pas moins d’une quarantaine sur la page Facebook de MoutierPlus, se permettant insultes et menaces.

Un extrémiste n’a pas hésité à publier des images/vidéos capturées devant les domiciles de non-séparatistes. Il commentera « 3 endroits à Moutier. Que comprenne qui pourra, qui voudra, moi je sais. » Un exemple d’intimidation parmi tant d’autres. Il y a sans doute quelques cas aussi dans le camp du non, ce que je condamne sans équivoque. Mais la vague de haine séparatiste sur les réseaux sociaux laisse songeur par son ampleur et son caractère organisé. Cette armée idéologique ne recule devant rien pour tenter d’influencer cette votation. Est-ce là une attitude digne d’un camp politique et d’individus prétendant œuvrer sans relâche pour le bien de notre ville ? L’intimidation n’a pas sa place dans une démocratie. Elle n’a pas sa place à Moutier. Pour une ville plus conviviale et sans pressions, NON le 28 mars.

Diego Caroli, Moutier 

Confusions 

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. » Si La Fontaine parlait des animaux malades de la peste, il aurait aussi pu l’écrire des séparatistes atteints, eux, de confusion. Line Humair, qui critique Elisabeth Greppin, en présente plusieurs symptômes. Ce n’est pas Madame Greppin qui « affirme » que répéter dix fois une « information fausse » la transforme en vérité, c’était Goebbels. Et ce n’est pas elle non plus qui le pratique, ce sont les séparatistes. Lorsque Line Humair écrit à propos de l’hôpital que « ce sont les propriétaires actuels qui décideront et en aucun cas les autorités jurassiennes » peut-être n’a-t-elle pas encore compris que si Moutier devait par malheur changer de canton, celui du Jura deviendrait propriétaire de son hôpital à la place de Berne et déciderait donc de son sort. Elle se lamente ensuite que des opposants à l’annexion au Jura se méfient de domiciliations fictives en vue du prochain vote. Ce serait donc injustifié ? C’est pourtant dans la culture politique séparatiste. Que Line Humair se reporte à la circulaire de Roland Béguelin du 22 février 1974, appelant les Jurassiens de l’extérieur à « déposer leurs papiers dans une commune du Jura » en vue de la votation du 23 juin 1974 ! Cette directive émise par le prophète du séparatisme est devenue depuis une tradition respectée religieusement, 18 juin 2017 compris. Quant à « s’en prendre personnellement à ses adversaires sur les réseaux sociaux », je suppose que Line Humair ne consulte que ceux de son bord et ne lit que Le Jura Libre et le Schnapou. Elle ferait bien d’élargir son horizon, même si ce n’est pas dans la nature séparatiste. Plein de raisons, donc, de voter NON le 28 mars.

Walter Schmied, Moutier

Se réconcilier et tourner la page

Le 28 mars, les Prévôtoises et Prévôtois décideront si l’avenir de leur ville se trouvera dans la République et Canton du Jura ou si Moutier restera dans le canton de Berne. Ce sera OUI ou NON, selon les convictions plus ou moins inébranlables des uns et des autres. Pour la petite histoire, l’auteur de ces lignes est né à Moutier quelques semaines après la votation du 23 juin 1974, a ensuite passé son enfance et sa jeunesse dans le Cornet, avant de revenir s’établir en Prévôté il y a 20 ans. De la Question jurassienne, ma génération en a «bouffé» jusqu’à en attraper la nausée. Moqueries, stigmatisations de toutes sortes : c’était le quotidien de bien des élèves qui fréquentaient les écoles de Moutier à la fin des années 1980, dès le moment où leurs parents n’étaient pas du bon bord. Les « sales groins » que nous étions ont néanmoins franchi ce cap délicat qu’est l’adolescence, se forgeant leur propre avis sur LA question qui faisait presque office de confession de foi à l’époque. Les enfants des « jus de pomme » ont certainement subi le même sort dans les localités de la région où ils étaient en minorité. 

Puis l’AIJ se mit à tenter de recoller les débris laissés par les années de braise. Péniblement, un dialogue interjurassien fut initié, des institutions communes mises en place et l’apaisement promulgué. Ce travail en bonne partie méritoire ne devait malheureusement qu’aboutir à un nouveau vote sur l’appartenance cantonale du Jura bernois. Le verdict sans appel du 24 novembre 2013 eut l’effet d’une gifle monumentale pour les forces autonomistes. Les Gouvernements cantonaux jurassien et bernois s’étant formellement engagés au sein de la Tripartite sur le fait que le processus politique serait définitivement clos à l’issue des votes communalistes, le rêve d’un grand Jura réunifié de Boncourt à La Neuveville semble bien devoir en rester au stade de l’utopie. Sorvilier puis Belprahon ayant finalement refusé l’aventure, ne restait donc plus que le cas de Moutier à trancher.

Après quarante années de lutte acharnée et à l’issue d’une campagne menée au rouleau compresseur par Moutier ville jurassienne, arracher une petite majorité de 137 voix en faveur d’un transfert dans le canton du Jura le 18 juin 2017 tenait presque du miracle, voire de la désillusion cruelle. Une votation annulée, malgré toutes les mesures prises pour en faire un exercice démocratique irréprochable et un cas d’école dont la Suisse devait être fière. Du coup, Moutier revoterait donc à nouveau.

Beaucoup de Prévôtoises et de Prévôtois sont lassés par ces années de querelles qui ont parfois durablement altéré des amitiés, les relations familiales ou mis à mal d’autres contacts sociaux. Moutier et ses habitants ne veulent pas continuer à servir de « tête de pont » pour un combat politique qui est dépassé depuis belle lurette. Il est grand temps pour nous de tourner la page, définitivement. Le temps de se donner la main, de se réconcilier, de mobiliser nos énergies à bâtir un avenir commun, empreint d’optimisme et d’ouverture d’esprit. Notre petite ville est à sa juste place au cœur de la Prévôté, au sein de ce beau Jura resté bernois. Vivre dans un canton bilingue d’un million d’habitants, économiquement fort, riche de ses diversités régionales, n’est pas une punition mais une chance. Cela ne doit pas nous empêcher de maintenir et de développer de bonnes relations avec nos voisins et notamment avec le canton du Jura si proche.

Confiant en l’avenir, votons donc NON le 28 mars prochain au changement d’appartenance cantonale de Moutier, pour le bien de la ville et de tous ses habitants.

Christophe Weber, Moutier

Moutier cœur prévôtois

« Moutier cœur de Jura » ? Moutier a bien un cœur, mais il est en Prévôté et il bat pour elle. Notre culture et notre esprit sont prévôtois. Notre histoire et notre vécu aussi.  Nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes et ce que nous possédons. Nous ne vivons pas de chimères. Les séparatistes proposent panem et circenses (du pain et des jeux)… mais sans le panem ! Nous, nous pensons à la réalité, à son amélioration permanente, à la pérennité de nos valeurs, de nos biens, à l’avenir, au progrès. Nous voulons retrouver paix, sérénité, harmonie dans notre maison de toujours, la Prévôté. Nous voulons grandir avec les communes de la couronne. Nous voulons garder et enrichir nos libertés. Nous refusons d’être arrachés à notre milieu séculaire. Nous voulons le développer. Nos regards se portent vers la Suisse et le monde. Notre vie est là, sous nos pieds et devant nous. Nos racines et nos vies sont ici depuis toujours, en Prévôté, dans le Jura bernois. Nous sommes chez nous et voulons y rester ! Ne nous engageons pas tout seuls dans une impasse, votons NON le 28 mars prochain.

Bernadette Tobler, Montagne de Moutier

RPJ : oui pour l’industrie locale et pour les emplois 

Le scrutin du 28 mars prochain revêt une importance majeure pour notre cité et pour les entreprises sises sur son territoire. Le transfert de Moutier dans le canton du Jura aura des incidences directes sur l’activité entrepreneuriale prévôtoise. Disposer de services de proximité constitue un atout précieux pour les entreprises qui parviennent ainsi à régler leurs démarches administratives de manière simple et rapide. Ceci d’autant plus que le Service de l’Economie et celui de l’Emploi cohabitent dans un même lieu et disposent d’un guichet d’entrée unique. Cette particularité jurassienne facilite considérablement les collaborations et les échanges entre le secteur industriel avec ses besoins en personnel et le monde du travail.  L’antenne jurassienne du Parc Suisse de l’Innovation ouvre des perspectives très prometteuses aux industries de Moutier désireuses de développer des projets dans le domaine des technologies médicales notamment. L’accès direct aux centres de recherche bâlois, à l’Université de Bâle et aux géants de l’industrie chimie-pharma, offre une plus-value incontestable aux acteurs industriels régionaux pour des projets à haute valeur ajoutée.

Le Jura s’est associé aux cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, au sein de BaselArea Business & Innovation pour sa promotion économique à l’étranger. La proximité avec la métropole bâloise s’avère décisive pour attirer des investisseurs dans la région, à l’inverse d’une structure telle que Greater Geneva Bern Area : Moutier doit en effet paraître bien loin et marginal pour un investisseur atterrissant à Genève ! Comme seconde ville en importance du canton du Jura, Moutier deviendra une zone de développement prioritaire. Grâce au poids politique de notre ville, l’économie locale disposera de relais importants au sein des autorités du canton et pourra ainsi peser sur des décisions qui ont souvent un impact sur son activité.

Pour l’industrie locale, pour les emplois, votez OUI le 28 mars prochain.

Ralliement des Prévôtois jurassiens

Trumpistes au Capitole, séparatistes à Moutier

Depuis quelques jours, le camp séparatiste doute de sa victoire le 28 mars à Moutier. Il prépare le terrain pour la défaite, laisse entendre qu’il fera recours au moindre prétexte, ce qui est légitime, et diffuse des appels à peine voilés à la révolte et à la violence, ce qui ne l’est pas du tout. Le parallèle avec l’interminable naufrage du camp Trump aux USA est frappant. Sentant venir la défaite, le président Trump n’a cessé de diffuser des messages sur de possibles fraudes électorales et des appels à la révolte armée, à la mobilisation populaire et au rejet des institutions. Le 6 janvier dernier, le naufrage trumpiste a connu son épilogue au Capitole, avec une tentative ubuesque et grotesque, mais aussi dangereuse et révoltante, de coup d’Etat par des masses populaires excitées par le président et les réseaux sociaux. Depuis quelques jours, le camp séparatiste sent venir la défaite. Gagner le 28 mars 2021, dans un vote véritablement surveillé, avec un registre électoral contrôlé et épuré, et sans interventions abusives des autorités dans la campagne, s’avère autrement compliqué qu’en 2017. Le camp séparatiste adopte donc la stratégie trumpiste et diffuse des appels à la haine et à la révolte contre les institutions. Sur un post Facebook du Conseiller municipal séparatiste Valentin Zuber, certains appellent à « arrêter de se comporter comme des gentlemen » et à rejeter les voies diplomatiques, pour renouer avec « les actions du Bélier du FLJ », affirmant que « ces gens ne comprennent que le langage du poing sur la table. » Un autre affirme qu’il faut « arrêter de pleurnicher, l’heure de la révolte a sonné ». On attend toujours les condamnations et l’appel au calme par l’auteur du post. C’est pathétique, regrettable et antidémocratique. Et comme aux USA, ça n’empêchera pas la démocratie de triompher. NON le 28 mars 2021, NON à la violence, NON au combat interminable contre la démocratie et les institutions. 

René Blaesi, Moutier

Emplois à Moutier 

N’en déplaise à ceux et celles qui invoquaient déjà un scandale et en appelaient au recours, les emplois de l’administration cantonale bernoise à Moutier sont stables depuis quatre ans ! L’Office fédéral de la justice ne constate qu’une erreur mineure commise en 2017. 

De son côté, le Jura empile des promesses, mais sans qu’on en connaisse les bases. La seule certitude, c’est que le Tribunal des mineurs tant promis ne viendra pas à Moutier. Ce soi-disant engagement n’a pas tenu trois ans ! Que restera-t-il des autres engagements du canton du Jura après la crise COVID ? Au-delà de la bataille de chiffres, il y a derrière chaque emploi, chaque poste de travail, une personne et une famille qui serait touchée par le changement d’appartenance cantonale.

Des Jurassiens établis aux Breuleux ou à Porrentruy devraient se déplacer à Moutier. Des Prévôtois ayant construit leur vie à Moutier devraient prendre la route pour aller exercer leur profession ailleurs, soit plus de 300 personnes. 

Une délocalisation programmée par le changement d’appartenance cantonale ! A ce jeu des chaises musicales, les citoyens de Moutier et du canton du Jura ont bien plus à perdre qu’à gagner. Ce sera donc NON le 28 mars 2021.

Muriel Käslin, Moutier

Laissez-nous notre libre arbitre

N’est-il pas légitime de s’interroger sur l’avenir de notre hôpital et des conséquences collatérales d’un vote du cœur. L’assise financière d’un canton dépend toujours de sa masse critique, et toutes les idéologies, les intimidations et les lettres anonymes n’y changeront rien. Si le choix se porte sur une nouvelle appartenance cantonale, je vais l’accepter démocratiquement, comme tout aussi démocratiquement, il m’est permis de donner mon avis avant le vote du 28 mars.

Simone Käslin-Gorgé, signataire du flyer « Hôpital de Moutier »

Simone Käslin-Gorgé 

Un parlement godillot

Unanimité ! Applaudissements ! Enthousiasme ! Comme on se réjouit d’être ainsi « accueillis » à l’avance par le Parlement jurassien. Et des promesses renouvelées. En fait, il y en a même de toutes nouvelles émises dans le plus grand désintéressement : liste hospitalière bernoise maintenue ; Ecole à journée continue garantie. Ne manque plus que la Lune ! A propos de l’hôpital, ce prétendu engagement ne pourra pas être tenu dans le canton du Jura, déjà trop accablé par la charge et les problèmes de son « réseau hospitalier ». Dire autre chose est un grossier mensonge. Il est d’ailleurs contraire à toutes les déclarations faites jusqu’à présent par les responsables jurassiens de la santé. 

Seul un établissement psychiatrique serait possible, parce que peut-être partagé, un temps, avec le canton de Berne. Un tel revirement n’est que propagande et attrape-nigauds, bien digne d’intoxiqués du nationalisme jurassien. De même pour l’EJC qui n’existe pas dans le Jura et qui, à Moutier, coûte 0.8 million par année à Berne. Avec 0.8 million pour notre ville, ce serait presque dix millions pour l’ensemble du canton du Jura. Le budget est-il déjà voté ? A l’abus de « promesses » qui, plus encore que d’autres, n’engagent que ceux qui y croiraient, s’ajoute l’abus de langage. Pour ces parlementaires godillots, une conquête territoriale et une annexion illégitime, ce serait un « accueil » ! L’arrachement à son milieu naturel et historique, la Prévôté, serait un « retour à la maison », maison que Moutier n’a jamais habitée. Pour eux, soutenir le clan séparatiste, ce serait « défendre Moutier ». La défendre contre qui ? Contre sa propre population ? Contre ses propres intérêts ? Contre son histoire ? Contre son avenir ? 

Que ces gens, parlementaires, journalistes, dessinateurs et « humoristes » séparatistes, le sachent : nous ne voulons être ni annexés ni « accueillis ». Nous nous opposons au séparatisme et aux boniments jurassiens. Nous voterons NON le 28 mars.

Patrick Roethlisberger, Moutier

Moutier a toute sa place dans le Jura bernois !

Il est primordial que les citoyens-nes de Moutier puissent décider de leur appartenance cantonale dans des conditions optimales et c’est un choix qui leur appartient totalement.  Toutefois, si les citoyens-nes de Moutier décidaient de quitter le canton de Berne, c’est tout le Jura bernois et les francophones qui seraient touchés et amputés d’une ville importante qui leur est chère. Oui, il n’est pas aisé d’être « la minorité » et d’autant plus difficile à la majorité de prendre soin de celle-ci. Mais osons poser nos regards sur ce que Moutier, le Jura bernois, la Bienne francophone au sein et avec le reste du canton, ont acquis à travers l’histoire. Depuis des décennies, le canton de Berne s’engage pour renforcer le bilinguisme, soutenir la minorité francophone et culturelle de notre canton. La loi sur le statut particulier du Jura bernois et sur la minorité francophone du district bilingue de Bienne en est l’exemple. Elle permet aux citoyens-nes de participer activement à la vie politique cantonale et régionale par divers moyens.  

Le Conseil du Jura bernois (CJB) a la compétence d’attribuer des subventions à des projets culturels et sportifs régionaux issus des Fonds de loterie et de l’encouragement des activités culturelles. Au Conseil-exécutif, un des sept sièges est strictement réservé au Jura bernois. La Députation francophone est une commission qui a un poids aussi fort que les autres commissions au sein du Grand Conseil. Avec le temps, le canton de Berne est devenu un pont entre la Suisse allemande et la Suisse romande. Cet égard vis-à-vis des francophones consolide sa position de canton fort de la Confédération. D’un point de vue économique, culturel et sportif, le Jura bernois s’est développé à tous les niveaux. Notre région s’affirme fortement et d’une manière croissante à travers ses spécificités industrielles ainsi que par ses talents, ses projets culturels et sportifs. Si nous voulons conserver les acquis institutionnels intacts, Moutier doit rester bernoise, non seulement pour le bien de ses habitants, pour l’avenir du Jura bernois et pour la bonne stabilité des relations culturelles dans ce canton.

Le Parti Socialiste du Jura bernois

Veulent-ils vraiment partir ?

Si ce n’était qu’ils nous abreuvent d’inepties, ils seraient « rigolos » ces séparos ! Voyez plutôt : Pas de structure Sport-Culture-Etudes dans le canton de Berne affirme le chef de MVJ… Faux : La structure Sport-Culture-Etudes existe depuis le milieu des années 1990 dans le canton de Berne, est reconnu par Swiss Olympic et accueille aussi des élèves du canton du Jura ! Le gymnase de Bienne sera toujours accessible affirme le dernier flyer ! Faux : Il n’existe à ce jour aucun accord, qu’il soit BEJUNE ou intercantonal pour les écoles de ce degré. Pour que les élèves de Moutier puisse continuer de fréquenter le gymnase de Bienne en cas de changement de canton, il faut négocier un accord entre les cantons de Berne et du Jura…..faute de quoi ce sera Porrentruy ! Les écoles supérieures de Moutier ne dépendent pas de l’appartenance cantonale, elles sont déjà fréquentées par les élèves des deux cantons… Faux : Les élèves, suite à des négociations intercantonales, sont répartis entre les deux cantons, école à Delémont, CEFF à Moutier. Une fois Moutier dans le Jura, où est le 2e canton ? Le canton de Berne devrait financer des écoles extra-cantonales, toutes situées dans le Jura, ben voyons…. C’est un fait clair et net, en cas de changement d’appartenance cantonale, l’EMSp et le ceff quitteront Moutier ! En résumé, les séparatistes veulent bien partir, mais en conservant : les salaires bernois, le système d’Ecole à journée continue bernois, l’accès au gymnase bernois, l’EMSp bernoise, le ceff bernois, sans parler de l’hôpital… Finalement, ne serait-il pas plus simple d’éviter le déménagement, parce qu’on vous le dit gentiment, tout emporter, ce ne sera pas possible…

Marcelle Forster, Moutier

Menaces et chantage

Bientôt quatre ans se sont écoulés depuis le vote du 18 juin 2017 qui n’aurait, à mon avis, jamais dû avoir lieu. Malheureusement, depuis des décennies, la tête de la commune de Moutier a créé et entretenu des problèmes pour justifier des votations. Au lieu d’être impartiaux, les responsables qui sont dans l’enseignement ont lavé le cerveau de toute une génération tout en étant payés par l’Etat de Berne. Ils ont eux-mêmes renié leurs origines. Aucun Bernois ne peut lutter avec ces gens-là tant ils sont fourbes, ne cherchant que leur gloriole personnelle. Combien cela a-t-il coûté à la commune pour en arriver là ? La majorité autonomiste du Conseil municipal ne tient aucun compte des citoyens bernois, majoritaires à Moutier, auxquels je suis fier d’appartenir. Comment a-t-on osé mettre une plaque pour commémorer cet événement ? Le canton du Jura a bientôt plus de fonctionnaires que d’habitants. Une ingérence du Jura lors de ces votations saute aux yeux. Le déferlement de la horde, drapeaux au vent, le 18 juin 2017 dont la plupart ne venait pas de Moutier rappelle une triste histoire. Dès lors, il ne faut pas s’étonner de la baisse des habitants à Moutier. Une chose est certaine : Madame la Préfète a eu raison d’annuler cette votation car c’était une véritable mascarade. Non, la ville de Moutier ne mérite pas ce triste sort. Si vous hésitez encore entre le oui et le non, n’hésitez plus, votez NON. (A.V*)

*nom connu de la rédaction

Pourquoi ?

La campagne de Moutier touche à sa fin, une fois de plus cette ville devra se prononcer sur son appartenance cantonale. A titre personnel je voterai NON car je désire que cette ville reste dans son milieu naturel, voisin avec le Grand-Val et la vallée de Tavannes. Isoler cette ville ne fait aucun sens.

Je voterai NON car nos adversaires autonomistes ne font que des promesses, mais je ne sais aujourd’hui toujours pas comment le Jura peut aider financièrement la ville qui est en quasi faillite. Il n’y a aucune promesse chiffrée. Je voterai NON car aujourd’hui internet me donne accès au monde, me rapproche de l’Asie ou des États-Unis. Déplacer quelques centaines d’emplois jurassiens et jurassiens bernois ne fait aucun sens, mis à part de la propagande. Internet devient mon guichet, j’ai besoin d’un interlocuteur qui a des moyens pour me soutenir. Dans une crise comme celle que nous vivons aujourd’hui, c’est la grandeur et la diversité qui vous donne les moyens. Je voterai NON car la langue n’est pas un problème. Nos industries sont internationales, et le bilinguisme est un atout dans le monde des langues de demain. 

Le Jura parle français comme le Jura bernois, mais doit aussi se tourner vers Bâle qui est Alémanique. 

Je voterai NON car un transfert occasionnera des coûts considérables et de longues négociations. Si le Jura était vraiment tellement mieux, ça se saurait ! Je ne veux pas d’une situation d’incertitude qui va durer au minimum une dizaine d’année pour ma Ville. Il faudra négocier l’avenir de bâtiments, refondre des structures des écoles professionnelles et j’en passe, tant d’énergie pour juste changer de drapeau ! Je voterai NON car aujourd’hui je connais mes dépenses. Je n’ai simplement pas envie de revoir mes contrats d’assurances quels qu’ils soient, de changer tous mes documents administratifs. Je connais la valeur de mon bien immobilier, je connais mes devoirs administratifs ainsi que les coûts, je ne veux simplement pas d’incertitude, juste à cause d’un drapeau. Je voterai NON car je peux très bien collaborer avec le Jura sans devoir l’intégrer. Ma région en sort grandie.

Je voterai NON car au final toutes ces dépenses d’argent et d’énergie n’apporteront rien de plus au peuple.

Et surtout je voterai NON car c’est le seul moyen d’en finir avec la Question Jurassienne.

Patrick Tobler, Moutier

Oui, j’aime le Jura, mais…

… à propos du 28 mars, est-il vraiment judicieux de : 

- Déplacer des places de travail sans en créer des nouvelles ?

- Vouloir une augmentation importante de la caisse maladie ?

- Vouloir une augmentation de la valeur locative et officielle de nos biens ?

- Payer plus d’impôts sur le bénéfice de la vente d’un bien immobilier ?

En plus de la crise sanitaire, y aura-t-il vraiment assez d’argent à investir pour tous les changements promis ? 

Soyons honnête, la réponse est NON !

Alors rendez-vous le 28 mars, non pas pour voter avec le cœur, mais clairement avec la raison ! Le séparatisme a duré trop longtemps. Glissons un NON logique dans l’urne pour aller de l’avant et apprécier le Jura comme canton voisin ! 

Sandra Studer, Moutier 

Paix retrouvée ?

Un slogan de la campagne séparatiste annonce « La paix retrouvée ». C’est à la fois cynique et mensonger. C’est cynique puisque ce sont eux, les séparatistes, qui ont déclenché et entretenu le conflit depuis au moins 40 ans. Ce sont eux qui ont appelé à « continuer le combat » après chaque vote perdu ! Ce sont eux qui empêchent l’abolition des articles annexionnistes de la Constitution jurassienne. C’est mensonger, puisque ce sont eux qui ont fait du programme de législature de Moutier, un manifeste séparatiste. Ils y ont même inclus le soutien au transfert dans le Jura d’une commune voisine, ce que celle-ci a pourtant légitimement et démocratiquement refusé ! Les séparatistes de Moutier poussent donc ceux du voisinage à poursuivre la lutte avec leurs méthodes antidémocratiques. De plus, leur mouvement a installé son siège chez nous. Tout en voulant rétrograder notre ville de capitale régionale à annexe enclavée de Delémont, il entend en faire en plus une tête de pont pour la « conquête » de tout le Jura bernois. Les séparatistes ne s’en cachent même pas : « fin de la question jurassienne » ne vaudrait que pour Moutier et seulement en cas de « oui »! Séparatisme et conquête ! Beau gage de paix, non ? 

Le séparatisme ne peut pas être tolérant. En parlant de réconciliation, les séparatistes trompent le monde. La paix qu’ils annoncent n’est qu’un marché de dupes avec soumission inconditionnelle au dogme séparatiste. Ceux qui n’y adhéreraient pas seraient « réduits à l’impuissance » - en clair « muselés », promet un ancien maire séparatiste. Nous sommes niés aujourd’hui, demain nous serions réduits à néant. Pour rester libres et maîtres de notre destin, votons NON le 28 mars.

Raphaël Girault, Moutier

Nous sommes entrés dans une autre saison

Aujourd’hui, on se rend bien compte que la liberté n’est pas l’apanage d’un canton, aussi dynamique soit-il. Une autre ère s’installe. Chaque jour nous amène son lot d’informations sur un monde futur qu’on peine à comprendre, où les libertés risquent très sérieusement d’être menacées.

En 2021, ne faudrait-il pas considérer la situation actuelle et donc favoriser les valeurs de solidarité, d’union des forces à défaut d’unité, et travailler ensemble, défendre ensemble nos acquis et notre avenir ? Et un vote qui « libérerait » une moitié au détriment de l’autre, en fait, n’apporte rien. Que la vraie question se pose en d’autres termes ? La bataille des chiffres, souvent entendue, n’y change rien. Dans un monde si différent de celui de 1975 voire même de 2017, le changement d’appartenance cantonale est-il aussi essentiel ? Est-ce que la ville n’aurait pas, au contraire, un urgent besoin de se retrouver pour ensemble construire le futur de la cité ? A une très large majorité ? A l’approche d’un vote, le ton change. L’ambiance en ville redevient électrique. Il y a ceux qui ont tout juste, voteront oui, et ceux qui sont d’un autre temps, et qui diront non, et c’est même ce que l’on constate au sein des classes et préaux d’école. Nous sommes choqués par la tournure de certains propos et autres articles de presse : c’est le règne de la pensée unique, tout le reste étant non recevable. Quel gâchis, surtout en cette saison. Non à l’arrogance, non à la condescendance envers ceux qui se permettent de voter non, non au mépris, non à cette absence totale d’ouverture.

Oui au dialogue, à la différence, à comprendre l’autre, oui au respect entier même si l’on est convaincu du contraire. On ne veut plus voir la ville divisée, avec une majorité, quelle qu’elle soit d’ailleurs, se targuer d’avoir gagné. Gagné quoi ? Parler de liberté retrouvée, alors que l’autre moitié pleure, est désorientée ? Pourquoi ne pas tendre la main ? Pourquoi ne pas décider de se retrouver ? Voilà la VRAIE LIBERTE ! Ensemble nous construirons l’avenir de Moutier et de sa région ! NON le 28 mars. 

Maude Aschwanden, Moutier

C’est la lutte finale !

Il y aura bien peu à gagner. Moutier séparé de son arrière-pays sera un bien maigre butin, comparé au Jura unifié dont certains rêvaient. Comme pendant les plébiscites, nous aurons une population scindée en deux. Une ambiance invivable et la mort des commerces locaux. Dans l’émission de la RTS du 10 mai 2017, un prêtre de Moutier note : « La majeure partie de ceux qui sont favorables au rattachement sont des catholiques. »

Puis Valentin Zuber, délégué culturel du canton du Jura précise « Cette composante religieuse s’est transmise entre les générations, de la même manière que l’identité. Chez les antiséparatistes, il y a une très nette majorité de personnes protestantes, et c’est l’inverse chez les séparatistes où l’on a une forte majorité de catholiques, ça explique l’héritage culturel et familial de la Question jurassienne.»

Cet héritage culturel joue un rôle prépondérant dans la problématique jurassienne. Pour exemple :

- le Jura Nord, peut-être grâce au collège Saint-Charles, a toujours été bien fourni au niveau des services ;

- déjà dans les années 1970, il y avait les trois grandes banques (UBS, SBS et CS) à Delémont et Porrentruy, alors qu’il n’y en avait aucune dans le Jura Nord industriel ;

- dans « Le Jura à table » Jacques Montandon en 1975 affirmait que la cuisine jurassienne était l’image d’un seul peuple, mais les recettes du Nord occupaient les deux tiers du livre, heureusement que nous avions les recettes de poissons du lac pour remplir le dernier tiers ;

- les habitants du Jura Nord aiment la politique et les joutes oratoires contrairement aux habitants du Jura Sud (chaque élection est une petite révolution, comme on dit en Ajoie). La religion est surtout un bon paramètre pour montrer les flux migratoires.

Jusque dans les années 1950, il n’y avait que peu de catholiques à Moutier. Il y avait une synergie entre les deux sociétés, les protestants plutôt dans l’industrie, les arrivées du Nord dans les services (administrations, écoles, poste, police). Puis, avec le développement de l’industrie à Moutier et la diminution des emplois agricoles dans le nord, le flux migratoire (aussi de SO, FR, LU) augmenta jusqu’à donner à Moutier une majorité aux partis catholiques (PDC, PSA, PCS, Rauraque). 

Le profil politique des autres communes du Jura Sud est resté stable, ne donnant plus d’espoir aux promoteurs de la réunification. La plupart des antiséparatistes craignent plus que tout d’être sous le joug de Delémont. Il faut discuter avec les habitants de l’Ajoie et des Franches-Montagnes pour remarquer que Delémont aura de la peine à tenir ses promesses.

La ville de Moutier risque donc d’être la victime de son offre de places de travail et d’être aspirée par Delémont. Si c’est le cas, le PDC et le PSA garderont leur influence dans le Jura, certains politiques bernois seront contents d’être débarrassés de ce problème, l’hôpital de Saint-Imier augmentera son activité et la population de Moutier devra se contenter de ce que l’on lui laisse.

Philippe Konrad, vétérinaire à Moutier de 1979 à 2015

Les soins à domicile sont garantis dans le canton du Jura !

Les soins à domicile, voilà un sujet qui n’a été que peu abordé durant la campagne, d’un côté comme de l’autre. Pourtant il semble que de fausses informations soient colportées à des client-e-s âgé-e-s d’ESPAS, le service de soins à domicile de Moutier et des communes environnantes. Il leur aurait été dit qu’il n’y aurait plus de soins à domicile si Moutier rejoignait le canton du Jura. Je me dois de rétablir la vérité, si besoin est. Les services des cantons du Jura et de Berne offrent des prestations identiques au niveau des soins à domicile (SAD). La population prévôtoise peut donc être pleinement rassurée à ce sujet. Au-delà de ce qu’ont relevé Mmes Theurillat et Humair dans leur courrier ci-dessus, il y a une autre différence entre les deux cantons. La prestation d’aide ménagère, qui n’est plus offerte par ESPAS depuis plusieurs années, en raison d’un manque de financement cantonal, alors qu’elle l’est par la FAS (Fondation pour l’aide et les soins à domicile) dans le canton du Jura. Cette prestation, que les services SAD du canton de Berne ont tenté de maintenir, mais sans succès, est reconnue pour son importance pour atteindre l’objectif du maintien à domicile. Cela méritait d’être signalé. 

Pierre Coullery, Moutier

Les probernois sombrent dans le mensonge

Lors du débat de Forum sur les ondes de la RTS (17 mars 2021), des mensonges flagrants doublés d’énormités ont été proférés par l’antiséparatiste Léchot et par le candidat au gouvernement bernois Gullotti. Le premier a eu le culot de prétendre que le nombre de députés prévôtois dans le futur Parlement jurassien se situerait entre un et sept ! Mensonge grossier ! 

La décision conjointe du Gouvernement et du Parlement est claire à ce sujet : il y aura sept députés de Moutier au législatif cantonal, pas un de moins ! Dans la foulée, le chef antiséparatiste a prétendu que la démocratie n’était pas respectée à Moutier, dans les votes ou dans les débats publics ! Accusation purement gratuite démentie par les faits : aucun tourisme électoral à Moutier, moins de cinq cas litigieux de domiciliation dont celles de probernois ! Enfin, la minorité du Conseil de Ville n’est en aucune manière privée de parole. De son côté, Hervé Gullotti nous a fait le coup de la générosité bernoise qui aurait « construit une autoroute dans la région » ! Ici, on chute lourdement dans le grotesque. En effet, sans la création du canton du Jura, pas de Transjurane, et la région ne serait toujours pas reliée au réseau des routes nationales, lesquelles sont financées essentiellement par la Confédération ! Berne n’a que subi la réalité des faits en consentant à rappondre à l’ouvrage jurassien le petit bout de l’autoroute s’arrêtant à Tavannes ! Ces deux messieurs auraient mérité qu’on les remette en place sur ces sujets. 

Jean-Marie Frésard, Moutier 

La jeunesse votera OUI

En tant que jeune, je me soucie de mon futur et de celui de ma ville. De tout cœur, j’aimerais ce qu’il y a de mieux pour Moutier. Les engagements pris par le canton du Jura offrent de meilleures perspectives à Moutier que les miettes que Berne nous laisse. Le rapport des experts de 2016 démontre que les Prévôtois(es) seraient financièrement gagnant(e)s dans le Jura. Et surtout, surtout, nous pourrons enfin peser politiquement et mettre notre énergie à développer la ville plutôt qu’à la maintenir sous respirateur artificiel en raison du désengagement et du désintérêt de Berne. La jeunesse de Moutier s’était impliquée massivement pour le OUI en 2017. Elle le refera en 2021 ! Notre avenir compte et je voterai OUI pour offrir ce qu’il y a de mieux à Moutier. Non pas contre Berne, surtout pas contre les Prévôtois(es) qui pensent différemment, mais pour ma ville et pour notre avenir.

Jonas Girardin