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Création du groupe «Ensemble Prévôtois»

Edition N°6 - 13 février 2019

Le comité du groupe «Ensemble Prévôtois», de gauche à droite: Patrick Röthlisberger; Morena Pozner, présidente et porte-parole; Francis Pellaton et Patrick Tobler. (photo ldd)

Les quatre partis anti-séparatistes PLR / UDC / Moutier à venir / PS du Jura bernois, alliés pour les élections municipales de novembre 2018 à Moutier, ont décidé de former un groupe sous le nom «Ensemble Prévôtois». 

«Lors du dernier Conseil de ville, «Ensemble prévôtois» a été atterré par l’attitude dictatoriale de l’Entente jurassienne et du président du Conseil qui ont fait fi du droit à une représentation équitable des formations minoritaires au sein du Bureau», indique ce nouveau groupe dans un communiqué. «Seul un siège de scrutateur a été attribué au camp bernois qui jusqu’ici détenait deux des cinq sièges. Pourtant, lors des dernières élections, la force des partis bernois au parlement prévôtois a augmenté de 30,8 à 34.2% tandis que les jurassiens ont stagné à 58.8%. Si, à en croire l’écrivain Albert Camus, «la démocratie n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité», les autonomistes sont de fieffés antidémocrates. Le droit à la liberté d’expression lui-même n’est plus garanti au sein du Conseil de ville. Après un discours d’investiture tout en rondeur, le nouveau président autonomiste Laurent Coste s’est empressé de couper brutalement la parole à un élu qui souhaitait attirer l’attention sur le non-respect du règlement», indique encore le communiqué. «Même si pour la galerie, M. Coste assure que «toutes ses casquettes resteront au vestiaire», la cause autonomiste reste définitivement plus forte que le discours. L’illusion n’a pas fait illusion, ne serait-ce que le temps d’une première séance. Depuis des années, les autonomistes prévôtois s’arrogent les postes clefs de la cité, se vantent de diriger la ville. Mais pour quels bilans? Pour quels résultats concrets? Diriger est une chose, savoir diriger en est une autre. Moutier en est la preuve. Le développement de la ville est en panne, l’état des finances est catastrophique. D’année en année, la majorité autonomiste, tant au Conseil municipal qu’au Conseil de ville, fait passer des budgets déficitaires, péjorant gravement les finances de la ville. S’agit-il d’une stratégie délibérée pour pousser la ville à la banqueroute et obliger le canton de Berne à mettre les finances de la ville sous tutelle et pouvoir encore dénigrer l’autorité cantonale?», s’interroge les membres du groupe «Ensemble Prévôtois». «Pendant que les autorités autonomistes guerroient contre le gouvernement bernois, pendant qu’elles claquent les deniers publics par dizaines de milliers de francs en finançant des avocats jurassiens chèrement vendus à la cause, la ville se meurt. En quelques décennies, la gouvernance autonomiste aura fait de Moutier une ville en lambeaux à l’atmosphère irrespirable. Avec un taux de vacance de 10%, la ville compte l’un des taux d’appartements vides le plus élevé de Suisse. On quitte Moutier, on n’y revient plus. Dans ce contexte, «Ensemble Prévôtois» entend faire preuve d’une absolue transparence sur la situation de la ville et ne manquera pas de dénoncer les dérapages, n’en déplaise à M. Coste et à la gouvernance autonomiste», conclut le communiqué.

(cp) 

Le comité du groupe «Ensemble Prévôtois», de gauche à droite: Patrick Röthlisberger; Morena Pozner, présidente et porte-parole; Francis Pellaton et Patrick Tobler. (photo ldd)