Manifestations

Créer un climat de sensibilisation

Edition N°38 - 14 octobre 2020

Les responsables du festival des films verts,de gauche à droite : Célia Fleury-Schaller (fresque du climat), Brigitte Roth (Cinoche), Sophie Walpen (InTerreAction), Valérie Milan (festival du film vert). (photo cg)

C’est une première dans la région : un festival du film vert à Moutier, qui a pour but de sensibiliser la fibre écologique de chacun et de promouvoir le développement durable. C’est l’association créée il y a un an à peine, InTerreAction, en partenariat avec Le Cinoche, qui fait sienne l’idée née en 2006 de projeter des films à caractère écologique et climatique. Cinq films et diverses actions sont prévus les 16, 17 et 18 octobre 2020, alors que plus de 170 projections de documentaires sur ce thème auront lieu dans toute la Suisse romande, en France voisine et au Tessin.

InTerreAction, forte d’une vingtaine de membres actifs et d’une soixantaine de passifs, recrute ses membres dans la région. Elle a pour but de sensibiliser, de réunir et d’agir face à la crise climatique, en imaginant et en réalisant des actions concrètes sous forme d’alternatives locales au système actuel. C’est ainsi qu’elle propose des actions tangibles comme une coopérative bio, un frigo collectif ou encore des jardins vivants. Elle promeut la mobilité douce, s’oppose au plastique et emballages superflus, organise des repair cafés ou vide-dressings. Une autre de ses missions est d’informer et de sensibiliser sur cette crise complexe et systémique en se basant sur les données scientifiques du rapport du Giec et ce par le biais de l’atelier de la fresque du climat ou par des documentaires qui seront présentés dans ce festival du film vert. L’objectif est aussi de montrer qu’un autre monde, un monde meilleur, est possible.

Films et intervenants

Il existe bien entendu une pléthore de films traitant de l’écologie, du climat ou de la nature. Le Cinoche en ayant déjà proposé de nombreux, ce sont donc cinq films choisis en collaboration qui seront projetés lors de ces trois soirs.

Vendredi 16 octobre, 18 h : Permaculture, la voix de l’autonomie. La permaculture, rappelons-le, est bien plus qu’une alternative à l’agriculture moderne, c’est un mode de vie équitable que chacun peut mettre en pratique. Le film sera suivi d’une intervention de membres de l’association Permaculture Arc Jurassien. Le même soir, 20 h : La bataille du libre, un film coup de cœur qui sera diffusé dans tous les festivals participants à l’édition 2020. Il traite des logiciels informatiques dont le code source est protégé par des brevets qui appartiennent à de grandes firmes et qui en tirent une rente dont le montant est de plus en plus démesuré. Or le logiciel libre, lui, peut être utilisé, copié, partagé et même amélioré librement par tous.

Samedi 17 octobre, 18 h : On a 20 ans pour changer le monde, qui constate que 60% des sols sont morts, que le système actuel est à bout de souffle alors que l’agro-
écologie peut nourrir la planète. Une discussion suivra avec Gaëtan Gyger qui a créé sa propre ferme agroécologique à Souboz. Le même soir, 20 h : En quête de sens, un film qui considère que l’impératif de rentabilité économique à court terme prend aujourd’hui le pas sur le bon sens.

Dimanche 18 octobre, 16 h : La vie secrète du jardin. Un propriétaire s’absente de sa maison, laissant quelques temps son jardin livré à lui-même. Tout un petit peuple s’enhardit et se montre dans toute sa diversité. C’est ensuite Jean-Claude Gerber, naturaliste, qui parlera de sa passion, et les enfants pourront confectionner un hôtel à insectes.

Fresque du climat

Samedi 17 octobre, 14 h : un atelier ludique, participatif et créatif sur le changement climatique appelé «Fresque du climat». Cet atelier est ouvert à tous et l’inscription est non obligatoire. Il s’agit d’un atelier participatif et collaboratif dont le but est de reconstituer, au moyen de cartes, les liens de cause à effet dans le changement climatique. Cet outil permet de mieux appréhender les enjeux actuels et futurs dans les équilibres écosystémiques et ainsi de prendre conscience de la réalité de l’urgence climatique.

Le Cinoche précise encore que toutes les mesures Covid seront prises et que le masque sera obligatoire. Les spectateurs devront s’asseoir un siège sur deux, sauf pour les proches.

Claude Gigandet

Les responsables du festival des films verts,de gauche à droite : Célia Fleury-Schaller (fresque du climat), Brigitte Roth (Cinoche), Sophie Walpen (InTerreAction), Valérie Milan (festival du film vert). (photo cg)