Réuni en assemblée générale ordinaire le vendredi 25 août au CIP à Tramelan, le FCTT a accepté de faire une légère entorse à ses statuts et réélu pour trois ans – plutôt que deux – l’ensemble du comité. Reste que trois des dix dirigeants, les seuls à être embarqués dans cette aventure depuis 2015, ont d’ores et déjà annoncé leur intention de se retirer au terme de ce nouveau mandat. Il s’agit du président Loïc Châtelain, du vice-président et secrétaire Vincent Tanner et du responsable des manifestations Maël Châtelain. Pourquoi cette dérogation, au fait ? « En 2026, le FCTT fêtera le quart de siècle de sa création », explique Loïc Châtelain. « Nous souhaitons poursuivre notre travail jusqu’à cette échéance symbolique. Et nous occuper nous-mêmes des préparatifs de la fête que nous ne manquerons pas d’organiser pour commémorer cet événement. »
Une femme entre au comité
Approuvés à l’unanimité par les 102 membres présents à ces assises annuelles, quelques changements sont intervenus dans la composition du comité, suite à deux démissions. Président du mouvement juniors (MOJU), Jean-Louis Crétin s’est fait remplacer comme prévu de longue date par le binôme Besnik Shabani – Jonny Martello. Quant au responsable des infrastructures et du matériel Jocelyn Houlmann, il a cédé le témoin à la jeune Alyssa Rohrbach. Une apparition féminine bienvenue dans le cénacle très masculin du FCTT.
Les autres membres du comité, Didier Mathez (responsable des finances), Blaise Ducommun (directeur sportif), Eric Vermot (commission extra-sportive du MOJU) et Glenn Vuilleumier (sponsoring) ont été reconduits dans leurs fonctions.
Finances saines
Grand argentier du FCTT, Didier Mathez s’est félicité, au moment de présenter les comptes, de « notre bonne santé financière ». Le club a bouclé la saison 2022/23 sur un léger bénéfice, pour des dépenses avoisinant les 340’000 francs. Obtenu malgré la sensible et préoccupante diminution des recettes générées par les manifestations, ce résultat positif s’explique avant tout par la constante et réjouissante hausse des recettes liées au sponsoring. Un domaine qui a rapporté, lors de l’exercice passé sous revue, la bagatelle d’environ 136’000 francs, nouveau record.
Plaidoyer en faveur du fair-play
Pour sa part, et comme il l’avait annoncé en préambule de cette assemblée, le président Loïc Châtelain s’est longuement attardé sur le thème hélas récurrent du manque de fair-play de trop nombreuses équipes du FCTT. En 2022/23, il faut savoir que le club a payé un peu plus de 10’000 francs d’amendes. Lors de l’exercice écoulé, le FCTT a pris la 75e place sur 79 du Suva Trophy du fair-play, un classement établi pour l’ensemble des clubs des cantons de Berne et du Jura ayant disputé au moins cent matchs de championnat dans le foot à onze. En raison d’une pléthore de cartons rouges et jaunes, il a accumulé 342 points de pénalités en 161 matches. Pour sensibiliser tout son monde, et presque en désespoir de cause, le comité avait convié à l’assemblée le responsable de l’action du Fair-play du cœur auprès de l’Association jurassienne de football, le Prévôtois Pierre-Alain Eschmann. Cet ancien joueur de 1re ligue et arbitre de LNA a commencé par manifester son étonnement. « Le manque de fair-play chronique déploré par votre président est surprenant de la part d’un club aussi bien structuré, un club qui passe pour être exemplaire à bien des égards », a-t-il déclaré.
Pierre-Alain Eschmann a présenté quelques pistes pour tenter d’améliorer ce qu’il considère comme une dichotomie. « Il n’y a pas de recette miracle. Mais je suis d’avis que le progrès passe avant tout par la prévention », a-t-il lancé. « Les entraîneurs de juniors jouent un rôle prépondérant. C’est à eux qu’il appartient de réaliser un travail de fond avec les juniors pour les inciter à adopter une meilleure attitude. »
La fin en chanson
En fin d’assemblée, Jean-Louis Crétin a eu le mérite de faire chauffer la salle en s’emparant de sa guitare et en revisitant en mode FCTT « La balade irlandaise », célèbre chanson de Renaud. L’assistance s’est mise à chanter également, et le tout s’est terminé par une acclamation ma foi bien sympathique.
(cp)