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Des bouquins pour les bottins

Edition N°46 - 9 décembre 2020

Trouvera-t-on des contes de Noël dans les cabines téléphoniques transformées en boîtes à livres à Saint-Imier ? C’est déjà une belle histoire en soi, avec un rebondissement inattendu, qui a été officiellement dévoilée le 1er décembre… – Drrrrring! Drrrrring! – Allô ? Allô ? Qui ? Comment ? Qui est à l’appareil ? Victor Hugo ? Tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut… – Ah ! les Misérables, encore une cabine démantelée. Alors qu’il y en avait encore 58’000 en 1995, il n’en reste quasiment plus aujourd’hui sur tout le territoire helvétique. Le portable a sonné le glas des cabines téléphoniques. Mais plutôt que de se lamenter, réjouissons-nous de la mue opérée par deux d’entre elles à Saint-Imier, devenues depuis cet automne un lieu d’échanges de livres entre particuliers. Inauguration en petit comité Sur la Place du 16-Mars et à l’angle de la Rue Baptiste-Savoye et de la Rue du Tilleul, ce ne sont désormais plus des bottins, mais des bouquins qu’on trouve dans les deux anciennes cabines téléphoniques aménagées et customisées par des élèves de Saint-Imier. Quatre classes de l’école primaire ont décoré la cabine sise sur le parking de la Coop, alors qu’une classe de l’école secondaire s’est occupée de la seconde. C’est le mardi 1er décembre que Domenico Di Paolo, directeur de l’école secondaire, les a remises officiellement aux autorités imériennes, représentées pour la circonstance par les conseillers municipaux Jean Luc Berberat et Corentin Jeanneret. En raison des mesures sanitaires, seule une dizaine d’élèves ont pu participer à la petite cérémonie. A cette occasion, les deux délégations scolaires ont été chaleureusement remerciées et félicitées pour leur travail, leur créativité et leur sens artistique. De vifs remerciements ont également été adressés aux enseignants présents qui ont participé à la réalisation de ces cabines à livres, à savoir Esther Snijders et Thibaut Hostettler pour l’école primaire ainsi qu’Alain Indermaur et David Juhel pour l’école secondaire. Mystérieuse disparition Tout est parti d’une interpellation déposée en 2018 par Corentin Jeanneret, alors conseiller de ville. Il proposait de doter Saint-Imier de boîtes à livres en libre-service, à l’instar de ce qui se faisait déjà depuis plusieurs années à Neuchâtel ou à La Chaux-de-Fonds, par exemple. Les regards se sont immédiatement portés vers les deux cabines téléphoniques encore en place. Celles-ci ont été cédées gracieusement par Swisscom à la commune de Saint-Imier en janvier 2019. Devenu propriétaire, le Conseil municipal a proposé aux écoles de les aménager. Quelle ne fut cependant pas la surprise de constater quelques semaines plus tard que l’une d’entre elles avait disparu! En effet, il ne restait sur le parking de la Coop qu’un socle entouré de barrières en bois blanches et rouges. Heureusement, tout est vite rentré dans l’ordre. Un peu trop zélée, l’entreprise mandatée par Swisscom pour démanteler les cabines obsolètes a eu tôt fait de remettre en place celle qu’elle avait descellée par erreur. Boîtes à livres autogérées Sous la houlette de leurs enseignants, les élèves ont pu alors s’atteler à la tâche et transformer les deux publiphones en magnifiques cabines à livres. Celles-ci sont désormais à la disposition de tout un chacun. En plus d’être alimentées par la population, elles sont régulièrement approvisionnées par la bibliothèque municipale. L’accès à la culture et à la lecture est ainsi offert 24 heures sur 24 à la population imérienne qui est appelée à respecter ces lieux censés être autogérés. Les élèves et les autorités lui en sauront gré. Bonne lecture! (cm)

Trouvera-t-on des contes de Noël dans les cabines téléphoniques transformées en boîtes à livres à Saint-Imier ? C’est déjà une belle histoire en soi, avec un rebondissement inattendu, qui a été officiellement dévoilée le 1er décembre…

– Drrrrring! Drrrrring!

– Allô ? Allô ? Qui ? Comment ? Qui est à l’appareil ? Victor Hugo ?

Tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut…

– Ah ! les Misérables, encore une cabine démantelée.

Alors qu’il y en avait encore 58’000 en 1995, il n’en reste quasiment plus aujourd’hui sur tout le territoire helvétique. Le portable a sonné le glas des cabines téléphoniques. Mais plutôt que de se lamenter, réjouissons-nous de la mue opérée par deux d’entre elles à Saint-Imier, devenues depuis cet automne un lieu d’échanges de livres entre particuliers.

Inauguration en petit comité

Sur la Place du 16-Mars et à l’angle de la Rue Baptiste-Savoye et de la Rue du Tilleul, ce ne sont désormais plus des bottins, mais des bouquins qu’on trouve dans les deux anciennes cabines téléphoniques aménagées et customisées par des élèves de Saint-Imier. Quatre classes de l’école primaire ont décoré la cabine sise sur le parking de la Coop, alors qu’une classe de l’école secondaire s’est occupée de la seconde. C’est le mardi 1er décembre que Domenico Di Paolo, directeur de l’école secondaire, les a remises officiellement aux autorités imériennes, représentées pour la circonstance par les conseillers municipaux Jean Luc Berberat et Corentin Jeanneret. En raison des mesures sanitaires, seule une dizaine d’élèves ont pu participer à la petite cérémonie. A cette occasion, les deux délégations scolaires ont été chaleureusement remerciées et félicitées pour leur travail, leur créativité et leur sens artistique. De vifs remerciements ont également été adressés aux enseignants présents qui ont participé à la réalisation de ces cabines à livres, à savoir Esther Snijders et Thibaut Hostettler pour l’école primaire ainsi qu’Alain Indermaur et David Juhel pour l’école secondaire.

Mystérieuse disparition

Tout est parti d’une interpellation déposée en 2018 par Corentin Jeanneret, alors conseiller de ville. Il proposait de doter Saint-Imier de boîtes à livres en libre-service, à l’instar de ce qui se faisait déjà depuis plusieurs années à Neuchâtel ou à La Chaux-de-Fonds, par exemple. Les regards se sont immédiatement portés vers les deux cabines téléphoniques encore en place. Celles-ci ont été cédées gracieusement par Swisscom à la commune de Saint-Imier en janvier 2019. Devenu propriétaire, le Conseil municipal a proposé aux écoles de les aménager. Quelle ne fut cependant pas la surprise de constater quelques semaines plus tard que l’une d’entre elles avait disparu! En effet, il ne restait sur le parking de la Coop qu’un socle entouré de barrières en bois blanches et rouges. Heureusement, tout est vite rentré dans l’ordre. Un peu trop zélée, l’entreprise mandatée par Swisscom pour démanteler les cabines obsolètes a eu tôt fait de remettre en place celle qu’elle avait descellée par erreur.

Boîtes à livres autogérées

Sous la houlette de leurs enseignants, les élèves ont pu alors s’atteler à la tâche et transformer les deux publiphones en magnifiques cabines à livres. Celles-ci sont désormais à la disposition de tout un chacun. En plus d’être alimentées par la population, elles sont régulièrement approvisionnées par la bibliothèque municipale. L’accès à la culture et à la lecture est ainsi offert 24 heures sur 24 à la population imérienne qui est appelée à respecter ces lieux censés être autogérés. Les élèves et les autorités lui en sauront gré. Bonne lecture!

(cm)

Trouvera-t-on des contes de Noël dans les cabines téléphoniques transformées en boîtes à livres à Saint-Imier ? C’est déjà une belle histoire en soi, avec un rebondissement inattendu, qui a été officiellement dévoilée le 1er décembre… – Drrrrring! Drrrrring! – Allô ? Allô ? Qui ? Comment ? Qui est à l’appareil ? Victor Hugo ? Tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut, tuuuuuut… – Ah ! les Misérables, encore une cabine démantelée. Alors qu’il y en avait encore 58’000 en 1995, il n’en reste quasiment plus aujourd’hui sur tout le territoire helvétique. Le portable a sonné le glas des cabines téléphoniques. Mais plutôt que de se lamenter, réjouissons-nous de la mue opérée par deux d’entre elles à Saint-Imier, devenues depuis cet automne un lieu d’échanges de livres entre particuliers. Inauguration en petit comité Sur la Place du 16-Mars et à l’angle de la Rue Baptiste-Savoye et de la Rue du Tilleul, ce ne sont désormais plus des bottins, mais des bouquins qu’on trouve dans les deux anciennes cabines téléphoniques aménagées et customisées par des élèves de Saint-Imier. Quatre classes de l’école primaire ont décoré la cabine sise sur le parking de la Coop, alors qu’une classe de l’école secondaire s’est occupée de la seconde. C’est le mardi 1er décembre que Domenico Di Paolo, directeur de l’école secondaire, les a remises officiellement aux autorités imériennes, représentées pour la circonstance par les conseillers municipaux Jean Luc Berberat et Corentin Jeanneret. En raison des mesures sanitaires, seule une dizaine d’élèves ont pu participer à la petite cérémonie. A cette occasion, les deux délégations scolaires ont été chaleureusement remerciées et félicitées pour leur travail, leur créativité et leur sens artistique. De vifs remerciements ont également été adressés aux enseignants présents qui ont participé à la réalisation de ces cabines à livres, à savoir Esther Snijders et Thibaut Hostettler pour l’école primaire ainsi qu’Alain Indermaur et David Juhel pour l’école secondaire. Mystérieuse disparition Tout est parti d’une interpellation déposée en 2018 par Corentin Jeanneret, alors conseiller de ville. Il proposait de doter Saint-Imier de boîtes à livres en libre-service, à l’instar de ce qui se faisait déjà depuis plusieurs années à Neuchâtel ou à La Chaux-de-Fonds, par exemple. Les regards se sont immédiatement portés vers les deux cabines téléphoniques encore en place. Celles-ci ont été cédées gracieusement par Swisscom à la commune de Saint-Imier en janvier 2019. Devenu propriétaire, le Conseil municipal a proposé aux écoles de les aménager. Quelle ne fut cependant pas la surprise de constater quelques semaines plus tard que l’une d’entre elles avait disparu! En effet, il ne restait sur le parking de la Coop qu’un socle entouré de barrières en bois blanches et rouges. Heureusement, tout est vite rentré dans l’ordre. Un peu trop zélée, l’entreprise mandatée par Swisscom pour démanteler les cabines obsolètes a eu tôt fait de remettre en place celle qu’elle avait descellée par erreur. Boîtes à livres autogérées Sous la houlette de leurs enseignants, les élèves ont pu alors s’atteler à la tâche et transformer les deux publiphones en magnifiques cabines à livres. Celles-ci sont désormais à la disposition de tout un chacun. En plus d’être alimentées par la population, elles sont régulièrement approvisionnées par la bibliothèque municipale. L’accès à la culture et à la lecture est ainsi offert 24 heures sur 24 à la population imérienne qui est appelée à respecter ces lieux censés être autogérés. Les élèves et les autorités lui en sauront gré. Bonne lecture! (cm)