Homme de parole et de tempérament aussi à l’aise dans l’art oratoire que sur le terrain, Germain Beucler officiait avec aisance et facilité dans tout ce qu’il entreprenait. Son franc-parler l’honorait dans la mesure où nous savions toujours sur quel pied danser avec lui, sa manière de déployer son artillerie au quotidien ne laissant aucune place à l’ambiguïté. L’idée de notre modeste hommage n’est évidemment pas de retracer son riche parcours professionnel et associatif par peur d’occulter d’importantes étapes ayant jalonné un chemin de vie oscillant principalement entre la police, l’armée et leurs dérivés. Président du comité de jumelage Reconvilier-Sillingy, en Haute-Savoie, il entretenait un lien privilégié avec la France, son grand oncle qui n’avait pas d’enfant étant un Compagnon de la Libération. A son décès, Germain Beucler a été contacté par la Chancellerie de l’Ordre pour le représenter. Cet honneur lui a permis de rencontrer et serrer la main de trois présidents de la République, soit Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Président de la section de Reconvilier de l’Association suisse des sous-officiers entre 1976 et 2004, il a également occupé la fonction de président de la Confédération interalliée des sous-officiers de réserve qui regroupe plus de 110’000 membres provenant de douze nations. Submergé par l’émotion lors de la flatteuse promotion de son épouse Pascale au grade de colonel, Germain Beucler appréciait tout particulièrement les plaisirs de la vie, aussi petits soient-ils. Sa devise : tout donner, pour ne rien regretter.
Décédé le 3 avril dernier à l’âge de 73 ans suite à une longue et pernicieuse maladie supportée dans la dignité qui le caractérisait, Germain Beucler s’est montré exemplaire jusqu’à son dernier souffle. Salut l’ami !
Olivier Odiet